Brèves d’Europe – décembre (02)
Union européenne. La Commission européenne a proposé d’investir plus d’un milliard d’euros dans 39 projets de transport en Europe, afin de moderniser le réseau ferroviaire, développer les points de recharge de carburants alternatifs et encourager la mobilité maritime propre.
Pour la France, la plus large bénéficiaire, la Commission propose d’investir 163,5 millions d’euros dans 4 projets, dont la mise à niveau du nœud ferroviaire de Lyon (30,8 millions d’euros).
Le ministre des Finances portugais Mario Centeno a été élu par ses pairs à la tête de l’Eurogroupe, avec la tâche de mener à bien le lourd chantier de la réforme de la zone euro. Élu pour deux ans et demi, le chef de l’Eurogroupe préside les réunions mensuelles des ministres, dont l’objectif principal est d’assurer la coordination des politiques économiques nationales. Comme par hasard, ce monsieur est diplômé d’Harvard.
Secret de polichinelle. L’UE a publié une liste noire de 19 pays qualifiés de paradis fiscaux. Or, dans cette liste, il manque certains États européens comme Malte, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Irlande, l’Angleterre mais aussi certains États américains.
Allemagne. Björn Höcke, l’homme fort de l’AfD (Alternative für Deutschcland) est aussi le plus sulfureux. Ses déclarations exaltant « le peuple » allemand, critiquant « le mode de reproduction des Africains » ou ses commentaires appelant à un tournant dans la mémoire de l’Holocauste ont fait de lui un personnage détonnant. Toutefois, sans lui – par ailleurs homme fort du land de Thuringe – rien n’est possible à l’AfD.
La question se pose désormais de savoir si l’AfD entend participer au pouvoir ou rester dans l’opposition. Troisième force politique au Bundestag, avec 12,6 % aux dernières élections, l’AfD ne peut plus éviter la question. C’est même la question sous-jacente qui se pose au congrès du parti qui se tient à Hanovre. Rappelons que c’est Höcke qui a évincé Frauke Petry de son poste de porte-parole fédéral. La dame étant jugée trop modérée.
Si le numéro un est le peu charismatique Jörg Meuthen, le numéro deux sera le patron du groupe parlementaire Alexander Gauland, un dur, suite à un vote qui a opposé les durs du parti aux modérés.
Horst Seehofer, 68 ans, qui est, depuis 2008, ministre-président de Bavière et président de l’Union chrétienne-sociale (CSU), le parti conservateur régional allié à l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel, a choisi de se démettre plutôt que de se voir officiellement prié par ses opposants de jeter l’éponge. Il est remplacé par son rival Markus Söder, 50 ans, son ministre des finances.
But de l’opération : partir à la reconquête des électeurs attirés par l’AfD car déçus par une CSU qui, ces dernières années, n’a pas réussi à imposer ses vues à Angela Merkel (en particulier pendant la crise des réfugiés).
Angleterre. Les récentes négociations du Brexit entre Theresa May et Jean-Claude Juncker ont achoppé sur la question irlandaise. Afin d’éviter de recréer une frontière dure entre l’Irlande et sa voisine du Nord, l’Ulster, rattachée au Royaume-Uni, Londres proposait de maintenir un alignement réglementaire entre les deux parties de l’île, ce qui impliquerait que l’Ulster continue de suivre les règles de l’Union douanière et du marché commun.
Autrement dit, l’Irlande du Nord s’éloignerait du Royaume-Uni pour rester proche de l’Union européenne. Accorder un tel statut, c’est ouvrir la boîte de Pandore et promouvoir, à terme, une possible réunification des Irlande.
Trois hommes arrêtés fin novembre après interceptions sur la messagerie cryptée Telegram et inculpés de terrorisme ont comparu devant un tribunal de Londres. L’un d’eux comptait assassiner la Première ministre britannique Theresa May, un autre voulait faire du prince George une cible.
Espagne. Le juge en charge de la Catalogne, Pablo Llarena, a décidé de libérer six ex-consellers (ministres régionaux) qui se sont engagés à respecter la loi et la Constitution, contre une caution de 100 000 euros, la saisie de leurs passeports et des mesures de contrôle judiciaire.
Il a ordonné en revanche le maintien en détention préventive de quatre autres : l’ancien vice-président du gouvernement catalan, Oriol Junqueras, l’ex-conseiller de l’Intérieur, Joaquim Forn, Jordi Sanchez, ancien président de l’Assemblea Nacional Catalana et le dirigeant d’Omnium cultural, Jordi Cuixart.
Hongrie. L’eurodéputé hongrois Bela Kovacs, membre du parti d’opposition ultra-nationaliste Jobbik, a été mis en examen mercredi pour espionnage par le parquet hongrois qui le soupçonne d’avoir agi au profit de la Russie.
Ukraine. Le président Petro Porochenko a annoncé la tenue « dans un futur très proche » de référendums sur l’adhésion à l’Union européenne et l’OTAN, se disant convaincu que le « oui » l’emportera, ce qui devrait encore dégrader ses relations avec Moscou.
Russie. La Russie a été suspendue des prochains jeux Olympiques d’hiver 2018 par le comité international olympique (CIO) pour dopage institutionnalisé, mais certains de ses sportifs seront autorisés à participer aux épreuves organisées à Pyeongchang (Corée du Sud) du 9 au 25 février, sous drapeau olympique et strictes conditions. Pourquoi, les athlètes américains ne sont pas dopés ?
Vous avez aimé cet article ?
EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.