22 novembre 2017

Les acteurs américains travaillent-ils tous pour la CIA ?

Par Nicolas Bonnal

 

La réalité virtuelle dans laquelle nous sommes plongés est de plus en plus irréelle : quand un attentat a lieu, nous ne savons plus si c’est un film. Sur ces questions, relisez bien sûr Baudrillard et ses simulacres, qui servent de lecture de chevet à Néo dans Matrix (revoyez le film, vous verrez que son passeport était valide jusqu’au 11 septembre).

CIA - Hollywood

Récemment, un article d’Andrei Korybko, repris par lesakerfrancophone.fr, évoque Angelina Jolie : « Angelina Jolie est la femme-affiche du “Complexe Hollywood-Services secrets”, l’exemple parfait d’un agent volontaire de la CIA qui accompagne régulièrement des récits “profonds” dans ses films, comme la production anti-serbe In The Land Of Blood and Honey. Elle a également été l’une des pom-pom girls mondiales les plus audacieuses pour des « interventions humanitaires » à l’étranger, ou en d’autres termes, des guerres impérialistes menées pour des raisons “humanitaires” déformées ou carrément fabriquées pour lesquelles elle avait fait du lobbying au Darfour. Angelina Jolie visite souvent des troupes américaines à l’étranger comme en Afghanistan, mais jusqu’à présent, rien ne permettait de penser qu’elle était autre chose qu’une propagandiste, car il aurait été absurde de la voir jouer un rôle actif sur le champ de bataille. »

Les adoptions géopolitiques des stars sont du même ordre. Si on adopte en Ukraine ou en Afrique, préparez-vous à du grabuge.

Korybko confirme que Mrs Smith (du nom du personnage qu’elle incarnait dans le film Mr and Mrs Smith) sert à rameuter du people pour faire arrêter des leaders, au Soudan notamment. On sait que l’acteur démocrate George Clooney est un clair agent du Deep state, un membre du CFR ; que Butler a joué dans le répugnant film Machine Gun Preacher qui présente un agent de dévastation US chargé de créer les guerres civiles au Soudan comme un simple pasteur humanitaire aux méthodes musclées !

Les Don Camillo en papier mâché de la CIA sont innombrables : on a Brad Pitt expliquant dans un navet de Forster que l’état de siège, ce sont les règles de la maison appliquées par tout le monde ; on a Equalizer, qui montre un grotesque et gluant règlement de compte antirusse avec un autre acteur aux ordres sur ce point, Denzel Washington.

On a évoqué Marvel comics qui glorifie les guerres américaines, société dirigée par un agent du Mossad. On connaît aussi le cinéaste néocon Michael Bay, agent recruteur considéré comme tel du pentagone avec tous ses films à la gloire de l’oncle Sam. Toute la filmographie de Bellisario, producteur TV de Jags ou de Supercopter, montre aussi que ces agissements démoniaques à la gloire de l’État profond et de son oligarchie ploutocrate-belliqueuse ne cessent jamais. Les John Sayle (cinéaste anarchiste) sont plutôt rares, et si l’on veut du travail, on a intérêt à Hollywood à travailler dans le sens du manche.

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