Des Troyens en Amérique du Sud
Après la chute de la ville-forteresse (dont le sort constitue un mystère depuis trois mille ans), un groupe de rescapés s’établit dans le « Nouveau Monde ».
Parisien de naissance, le professeur Jacques de Mahieu a enseigné à Buenos Aires dans le cadre de l’Instituto de Ciencià del Hombre. Licencié en philosophie, docteur ès sciences politiques et ès sciences économiques, il est connu en Argentine pour de nombreux ouvrages sur des questions économiques et politiques.
Drakkars vikings en Amérique
Le grand voyage du Dieu Soleil(1) témoigne de sa curiosité universelle. Pendant plusieurs années, il parcourt le continent sud-américaln à la recherche des traces de la pénétration viking dans le monde pré-colombien.
Aussi bien du point de vue archéologique (similitude architecturale, inscriptions runiques) que du point de vue des ressemblances ethnologiques (les Indiens blancs), Jacques de Mahieu, dans cet ouvrage, apporte les preuves formelles de l’arrivée, cinq siècles avant Christophe Colomb, des drakkars vikings en Amérique.
Trois ans plus tard, en 1974, il publie chez Robert Laffont, dans la collection « Les énigmes de l’Univers », L’agonie du Dieu-Soleil. Il voulait depuis longtemps, dans les livres et dans la pierre, identifier les hommes (blancs, blonds, barbus, chauves, tout ce que les indigènes de l’Amérique ne sont pas) dont les statues et les fresques précolombiennes ont conservé l’image. Les « Indigènes blancs » du Paraguay sont-ils les descendants de ces hommes et de ces femmes au type nordique dont, en 1925, on a retrouvé les momies dans les grottes préincaïques du Paracas, au Pérou ? Or une étude anthropologique minutieuse permet d’établir que les Guayakis sont bien des aryens de race nordique, dégénérés et très légèrement métissés. Ils dessinent même encore des signes qui ressemblent curieusement à des runes.
Jacques de Mahieu entreprit des fouilles sur l’emplacement d’un de leurs très anciens villages et mit au jour des fragments de poterie couverts d’inscriptions runiques qui ont pu être déchiffrés ; puis il releva, en pleine forêt vierge, ce qui était encore, au début du XVe siècle, une poste viking : inscriptions traduisibles, dessins de drakkars, une magnifique image d’Odin, Dieu-Soleil.
Une poste suppose l’existence de chemins. Le professeur de Mahieu put en reconstituer le tracé, de l’Atlantique à Tiahuannaco, la capitale prélonaïque de l’empire danois. Les Vikings perdus continuent-ils à naviguer ? Bien sûr : ils prennent même contact avec l’Europe, au milieu du XIIIe siècle, et en ramènent un prêtre catholique qu’ils appellent Thul Gnupa, le Père Gnupa, dont les chroniques indiennes permettent de conter l’aventure.
Ils ont laissé au Danemark une magnifique tapisserie couverte de lamas et, en Normandie, des cartes précises, qui permettent aux Dieppois, dès le XIIIe siècle, d’aller en Amérique du Sud charger des billes de bois du Brésil par la route que suivra à son tour, en 1503, le capitaine Paulmier de Gonneville et bien d’autres marins normands après lui.
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Bien que mécontent que les éditions Copernic aient changé son titre La géographie complète de l’Amérique avant Colomb en L’imposture de Christophe Colomb pour son troisième ouvrage, M. de Mahieu leur confie encore la publication de Drakkars sur l’Amazone (2). Suivront ensuite Les Templiers en Amérique, mais, cette fois, chez Robert Laffont. Tous les ouvrages de Jacques de Mahieu ont été traduits : en Allemagne chez GraverVerlag (à Tübingen) ; en Espagne chez Hachette ; à Buenos Aires ; en Italie aux Edizioni Méditerranée (à Rome) et au Brésil chez Francisco Alves (à Rio).
Dans La fabuleuse épopée des Troyens en Amérique du Sud(3), sa découverte de nouveaux éléments permet de situer dans le nord-ouest de l’Argentine la plus ancienne des hautes cultures de l’Amérique pré-colombienne.
Dix-sept inscriptions runiques hyperboréennes
Au cours de plus de cinquante ans de fouilles – de 1895 à 1948 –, l’archéologue français Émile Wagner mit au jour, dans la province de Santiago del Estero, quelque 75 000 pièces de céramique, d’os et de métal, identiques par leurs formes et par leurs motifs – représentations et symboles – à celles que Schliemann avait trouvées dans les ruines de Troie. D’ailleurs souvent fantasmagoriques, les conclusions de M. Wagner ne furent pas acceptées par la grande majorité de ses collègues, qui considèrent la culture du Santiago comme strictement indigène, et à peine antérieure à la conquête espagnole.
Une donnée, indiscutable, a cependant donné raison, quant à l’essentiel, au professeur de Mahieu : les analyses effectuées par radiothermoluminescence, au Centre de recherches nucléaires de Strasbourg, à la demande de l’Institut des Sciences de l’homme, permettent, en effet, de dater de 1200 avant notre ère les pièces de céramique les plus anciennes des gisements en question.
Cette datation, sans parler de quelques motifs communs, rattache la culture du Santiago aux menhirs sculptés, de type européen, de la vallée de Tafi (province de Tucuman) et, plus particulièrement, au groupe d’El Mollar, désormais détruit, dont les alignements présentent – une étude archéo-astronomique de l’Institut des Sciences de l’homme a permis de l’établir – quarante-huit coïncïdences avec les dix-huit directions significatives du Soleil, de la Lune et de Vénus.
Entre la vallée de Tafi et le Santiago del Estero, Jacques de Mahieu et son collaborateur, le professeur Pedro J. Ferrera de Castro, ont découvert dans les ruines de deux villages fortifiés jusqu’alors inconnus dix-sept inscriptions runiques hyperboréennes, identiques quant à leurs caractères pré-alphabétiques à celles qui, dans l’Europe du nord, appartiennent à l’âge du bronze. D’autres inscriptions du même ordre ont pu également être relevées sur des vases du Santiago. Il s’y ajoute une inscription libyque de la même époque. Dans les collections de crânes recueillis dans des urnes funéraires appartenant à la culture du Santiago, ont pu être identifiées, par mensuration, des pièces osseuses qui correspondent à des hommes de Cro-Magnon, c’est-à-dire à des constructeurs de mégalithes.
D’autres inscriptions runiques hyperboréennes ont été relevées par l’Institut des Sciences de l’homme dans la province de Cordoba, sur les peintures rupestres de Cerro Colorado, région où les Conquistadores trouvèrent d’étranges « Indiens » barbus qui habitaient des maisons de pierre, semi-souterraines comme celles des Scandinaves de l’âge de bronze et pourvues d’un sauna. Ils utilisaient en outre des armes d’acier.
On comprend mieux maintenant pourquoi dans la Cordillère des Andes argentine (désormais dépeuplée) figurent encore les toponymes pré-colombiens de TULE (Thulé), nom donné par les Grecs à la Scandinavie et (cinq fois) de TROYA (Troie), avec le sens de « forteresse ». Ces termes n’appartiennent à aucune des langues indigènes de la région.
Le seul endroit où les Hyperboréens (venus apporter l’ambre de la mer du Nord et de la Baltique aux Libyens ; ceux-ci le prenaient en charge pour le distribuer dans le bassin méditerranéen) vécurent ensemble, c’était TROIE, avant sa prise au début du XIIIe siècle avant notre ère, par les Achéens.
Un groupe de ces rescapés de la ville-forteresse, dont le sort constitue un mystère depuis trois mille ans, s’était donc établi dans le « Nouveau Monde ». Cette découverte est sans doute l’une des plus importantes de notre siècle dans le triple domaine de l’anthropologie, de l’archéologie et même de I’Histoire.
Notes
(1) Réédition chez Dualpha (2016), 226 pages, 25 euros. Pour commander Le grand voyage du Dieu-Soleil, cliquez ici.
(2) Réédition chez Dualpha (2017), 216 pages, 25 euros. Pour commander Drakkars sur l’Amazone, cliquez ici.
(3) Édition chez Pardès, 1998.
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.