Brèves d’Europe
Union européenne. À Bruxelles, Mike Pence, vice-président américain a rassuré les Européens : « Le président m’a demandé de venir ici à Bruxelles, au cœur de l’Union européenne, pour délivrer un message : l’engagement fort des États-Unis à poursuivre la coopération et le partenariat avec l’UE. »
Les Européens n’ont pas été convaincus par les propos rassurants des dirigeants américains, qui ont pourtant réaffirmé l’« engagement inébranlable » des États-Unis dans l’Otan. Mais ce sont les Russes qui sont le plus dépités : ils attendaient des propos plus conciliants à leur égard.
Paris et Berlin ont exhorté la Commission européenne à réviser le Code Schengen pour mieux tenir compte de la menace terroriste. Les ministres souhaitent que les contrôles soient rétablis pour « des durées supérieures à celles prévues actuellement » et que les conditions d’exercice des contrôles en dehors d’une période de rétablissement soient « assouplies ».
Italie. Masqués et vêtus de costumes d’époque, ils étaient des dizaines de milliers à se presser dimanche 19 février place Saint Marc à Venise pour assister au traditionnel « vol de l’Ange » qui marque le début des festivités du Carnaval.
Espagne. Cristina, la sœur du roi d’Espagne, a été innocentée par la justice dans une retentissante affaire de corruption qui a ébranlé la monarchie. En revanche, son mari, l’ancien champion olympique de handball, Inaki Urdangarin, a été condamné à six ans de prison.
Lors du sommet franco-espagnol qui s’est tenu à Malaga lundi 20 février, les ministres français et espagnol de l’intérieur et de la justice ont signé un accord inédit autorisant la remise par la France à l’Espagne « des documents et objets saisis dans des affaires relatives à l’organisation terroriste ETA, instruites depuis 1999 par le tribunal de grande instance de Paris et qui sont définitivement jugées. »
L’objectif affiché par cette déclaration d’intention est de « consolider les liens d’amitié marqués par plusieurs décennies de collaboration étroite dans la lutte contre le terrorisme », mais aussi de « rendre hommage à la mémoire des victimes » de l’ETA.
Pays-Bas. Le 15 mars, les Hollandais renouvellent la Chambre des députés. Le Parti de la liberté de Geert Wilders pourrait devenir la première force politique du pays. Au programme, la fermeture des mosquées et l’interdiction du Coran. Il vient de dénoncer la « racaille marocaine ».
Danemark. Une adolescente de 15 ans, danoise de souche et convertie à l’islam, s’apprêtait à commettre deux attentats à l’explosif, l’un contre une école juive à Copenhague, et l’autre dans son propre collège. En 2015, elle avait passé ses vacances en Turquie et s’était convertie à l’islam.
Allemagne. Angela Merkel a admis que la valeur de l’euro était trop basse, ce qui pose un « problème » à l’Allemagne, mais a souligné que Berlin n’avait pas les moyens de le résoudre, la politique monétaire étant définie par la Banque centrale européenne (BCE).
Le Conseil des ministres du Land de Bavière a émis un projet de loi interdisant le voile intégral dans les écoles, les universités, la fonction publique et les bureaux de vote. « La dissimulation du visage entrave la culture de la communication qui est à la base de notre système libre et démocratique. »
L’Allemagne et la loi du retour
La Loi fondamentale, la constitution allemande, autorise les descendants de tout Allemand qui aurait été déchu de sa nationalité par le régime nazi à déposer une demande de passeport allemand. Les formalités sont relativement simples et l’ambassade apporte une aide significative aux recherches. Depuis la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, jamais l’Allemagne n’a eu à traiter autant de dossiers de juifs de la deuxième ou troisième génération désirant prendre la nationalité allemande. L’ambassade à Londres a traité en 2016 environ 650 dossiers, sans compter les demandes en cours d’examen, contre 25 par an les années précédentes.
Hongrie. Dans son discours annuel à la nation hongroise, le Premier ministre Viktor Orban s’est dit prêt à accueillir « les vrais réfugiés : Allemands, Hollandais, Français et Italiens, politiciens et journalistes terrorisés, tous ceux qui veulent retrouver ici en Hongrie l’Europe qu’ils ont perdue dans leur patrie. »
Pologne. Après avoir pris en main les médias publics et le Tribunal constitutionnel, la majorité conservatrice au pouvoir à Varsovie s’apprête à ouvrir un nouveau front dans sa bataille idéologique avec l’opposition libérale en s’en prenant aux médias privés.
Le président, Jaroslaw Kaczynski, l’a clairement expliqué à plusieurs reprises : « Une réforme des médias est nécessaire. Nous voulons qu’ils tendent vers la vérité, au lieu de s’engager dans un conflit politique. Il faut mettre en œuvre des lois de suppression des monopoles qui vont réguler ce marché. »
Ukraine. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a annoncé une trêve entre les rebelles prorusses et l’armée ukrainienne. Ce cessez-le-feu a été obtenu entre l’Ukraine, la Russie, l’Allemagne et la France lors du sommet de Munich sur la sécurité.
Russie. La fusée « Soyouz-U » vient d’être installée sur le pas de tir « Gagarine » du cosmodrome de Baïkonour. Pour son dernier vol, mercredi 22 février, le célèbre lanceur va acheminer du matériel vers la Station Spatiale Internationale.
Un sondage révèle que la majorité des Russes ne considèrent pas les républiques de Donetsk et de Lougansk comme faisant partie de l’Ukraine. 82 % des répondants soutiennent la poursuite de l’aide humanitaire aux habitants du Donbass.
À un an du scrutin, prévu en mars 2018, il ne fait plus guère de doute que Vladimir Poutine – né en 1952 – briguera une nouvelle fois le fauteuil suprême, ce qui l’emmènera jusqu’en 2024, année où il fêtera ses 72 ans et vingt-quatre ans de pouvoir ininterrompu.
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.