L’hypocrisie et la licence sexuelle du Net
Le scandale en nos jours de froidure intense (nous vivons, c’est bien connu, une « période de réchauffement climatique ») serait le silence, effectivement étonnant de la presse bobo-globalo-mondialiste de langue française, sur la condamnation par un tribunal britannique, en date du 14 décembre 2016, de l’affairiste Christophe Bejach – français par son passeport, cosmopolite par ses activités – pour pédophilie, apparemment passive.
Que cet individu ait été un proche d’un ex-ministre socialiste et l’un des fondateurs d’un « groupe de réflexions » socialo-friquées – le think tank Terra Nova – déclenche aussitôt les hurlements des uns et des autres… et l’on y va de la comparaison avec un autre pseudo-socialo ultra-friqué, ex-candidat officieux à la Présidence de la République, exclu, banni, honni pour cause d’errements sexuels répétés (on aurait pu tout aussi bien le répudier pour cause de soumission à la finance cosmopolite, ce qui est infiniment plus grave et plus pernicieux à la Nation française quand on brigue les apparences du Pouvoir).
Or, il semble que l’affairiste condamné chez Sa Gracieuse Majesté se soit rendu coupable d’achat et de possession de photographies pédophiles. Que ce soit ce que mon papa chéri appelait en son temps « une dégueul… », c’est une évidence, mais ouvrons et nos yeux et notre Web (variantes : toile, Net etc.). On en trouve par dizaines de milliers de ces « choses »… et l’on ne comprend même pas que ce commerce de « photo cochonne », qui fut longtemps un quasi-monopole bien typé, existe encore, étant donné la concurrence gratuite ou très peu onéreuse du Net.
En bref : il est évident qu’il faut lutter contre l’ignominie qu’est l’exploitation sexuelle des mineurs d’âge (sans oublier qu’il est des mineurs qui sont réellement des pervers précoces et que nombre de parents sont complices, lorsqu’il existe des avantages matériels à la clé). Il est évident que nos médias trient les informations (cela fut toujours un droit régalien).
Mais il faut aussi constater que notre société est encore plus hypocrite que celle d’avant 1914 : c’est la Grande Guerre et non la fumisterie psychanalytique qui libéra la sexualité populaire en Occident, les élites étant très souvent débauchées en toute époque. Le Net offre aux cerveaux, indignés ou hyperréceptifs, absolument tous les choix sexuels possibles, jusqu’aux plus pervers : zoophilie et crimes sanglants, certifiés authentiques.
Plutôt que de s’indigner d’humains au comportement de porcs (il est probable qu’ils aient toujours existé), il serait bon de réfléchir à ce que nous avons fait de cette société libérale-mondialiste où l’information et la désinformation touchent tous les domaines, y compris celui de l’intimité qui ne devrait servir qu’à l’épanouissement de chacun et vire trop facilement à la pure ignominie.
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Philippe Randa,
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