BCE. Un système basé sur la dette
par Bertrand Leuenberger.
Depuis le début de l’année 2015, la BCE (banque centrale européenne) mène un type de politique dit « non-conventionnel » : le quantitative easing, plus communément appelé la planche à billet afin de racheter les obligations d’états ou d’entreprises aux acteurs financiers (fonds de pensions, gestionnaires de fortunes, compagnies d’assurances vies).
La situation de l’économie européenne est devenue hors de contrôle. Depuis le début de l’année 2015, la BCE rachète pour à peu près 60 milliards d’euros, puis 80 milliards d’euros par mois actuellement. Autrement dit, elle a injecté 80 milliards par mois pour obtenir une croissance de seulement 1,5% sur l’année 2015 et de 1,4% pour 2017. Nous sommes évidemment au début d’une phase négative. Et nos dirigeants anticipent déjà un ralentissement bien plus fort que prévu. Sinon comment Mario Draghi aurait-il pu convaincre les Allemands de sortir un tel arsenal ? Nous sommes entrés dans une phase de japonisation : zéro croissance, zéro inflation. Vous avez beau déverser des montagnes de cash dans l’économie, baisser les taux d’intérêts à zéro, l’activité ne repartira pas car les ménages et les entreprises n’ont pas confiance.
On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif
La BCE dope le malade, la zone euro, à coups de drogues dures, mais l’état du patient ne s’améliore pas. Il s’empire avec le temps. La planche à billet a permis de faire monter les prix des actifs financiers et immobiliers, ce qui nous mène vers de nouvelles bulles potentielles. Logiquement l’argent injecté permet aux acteurs financiers d’accroître leurs réserves en liquidités et donc, par la suite, de permettre de prêter, à travers de crédits, des quantités plus importantes aux ménages et aux entreprises dans la zone euro. Du moins, nous ne leur laissons pas le choix puisque la BCE rémunère les dépôts des banques à -0,1% c’est-à-dire que laisser l’argent dormir coûterait à la banque. Ce qui ne leur convient pas évidement.
Il existe cela dit d’autres mesures en guise de dernières cartouches. Distribuer directement une somme fixe à chaque citoyen européen pour relancer la consommation ou bien de diriger le système de quantitative easing vers le « sud » de l’Europe. Ce que l’Allemagne refusera catégoriquement.
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