La Roumanie interdit la chasse au trophée
Par Marie Fouque.
Roumanie – Mardi 4 octobre, le ministre de l’Environnement, des Eaux et des Forêts Cristiana Pașca Palmer a annoncé que la chasse au trophée des grands carnivores serait désormais interdite en Roumanie. Elle est interdite en Union européenne mais cette chasse est tolérée si elle est faite au nom de la régulation d’une population si importante de carnivores qu’elle en est dangereuse pour l’humain, ou pour éliminer des individus entrant en conflit avec l’activité humaine, s’attaquant aux fermes et élevages par exemple. Malgré cela en Roumanie une importante industrie financière s’est créée autour de la chasse aux grands carnivores, présents dans la région en nombres assez élevés comparé à une grande partie de l’Europe, les amateurs de ce genre de chasse pouvant payer environ 10.000 euros pour le trophée (abattage et récupération d’un morceau de l’animal, de la fourrure par exemple) d’un ours brun, ou d’un loup gris.
Cette industrie financière s’explique du fait qu’en Roumanie, ce sont les organisations de chasseurs qui sont à la base du système. Ils recensent les animaux présents sur le territoire, et fournissent les informations collectées : le nombre estimé d’animaux présents sur la zone et le nombre estimé d’animaux susceptibles de causer des dommages et donc à abattre. Le ministère de l’Environnement peut alors donner son accord. Aussi les sommes récoltées pour la chasse pourraient servir à réparer les dommages créés par les carnivores. En 2016, le gouvernement a donné son accord pour abattre 522 ours bruns, 657 loups gris, et 482 chats sauvages sous une période de douze mois. Ces quotas ont été estimés par l’Université de Brașov, qui elle-même se base sur les données des chasseurs, et estime que ce sont les bons quotas pour garder la population sous contrôle, le pays comptant, selon le recensement, 6.500 ours bruns, 3.000 loups gris et 10.000 chats sauvages.
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