Réflexions tactiques au sujet de la prochaine élection présidentielle
Nous devons, avant tout, nous préoccuper de l’intérêt national et de lui seul. Cela ne doit nullement entraîner un quelconque autisme. C’est ainsi que nous nous devons d’être attentifs à ce que font nos adversaires politiques.
L’actualité récente nous montre les luttes d’influence qui se déroulent aussi bien à gauche qu’à droite. L’erreur, à mon sens, consisterait à renvoyer tous nos adversaires dos à dos, au motif justement qu’ils sont nos adversaires.
Concernant la gauche par exemple, on sait, expérience oblige, que Manuel Valls est un obsédé de l’acharnement à l’encontre des nationalistes, ce qui ne semble pas le cas d’un Arnaud Montebourg ou a fortiori d’un Emmanuel Macron.
L’un des problèmes concernant la gauche est de savoir lequel de ses représentants arrivera en tête – de la gauche, j’entends – à l’issue du premier tour. Rien, mis à part les sondages, ne nous PROUVE, que le candidat de gauche sera nécessairement absent du second tour. Que l’on se remémore par exemple la « chiracomanie » de 1994-1995, particulièrement irrationnelle. Que l’on se remémore aussi la victoire surprise de VGE en 1974, à laquelle personne n’aurait apporté crédit quelques semaines avant l’élection.
La confusion des genres, l’irrationalité présente, sont telles, que, par exemple, une éventuelle grossesse de Julie Gayet – sans rire – pourrait être décisive, flattant de facto la sentimentalité d’une partie du corps électoral… Rien à gauche n’est donc joué et on peut très bien imaginer aussi une augmentation de la fréquence des attentats en France ou un séisme à l’échelle internationale. Auquel cas, l’attitude ou la petite phrase de tel ou tel homme politique de gauche, telles qu’elles seront perçues par le corps électoral, seront décisives.
Le Front National sera très probablement présent lors du second tour. La maxime, « au premier tour on choisit, au second on élimine » restera d’actualité.
Notre intérêt, celui qui s’étend des patriotes français aux nationalistes européens, des révolutionnaires aux réactionnaires, des païens aux catholiques de tradition, est que le Front National, lors du second tour, affronte un candidat issu du terroir de la gauche. À cela une raison psychologique : l’électorat de droite – tout au moins en partie – éprouve tellement de haine pour la gauche, qu’il votera alors pour le Front National au second tour. D’où les visages terrifiés des journalistes du Système à la publication des résultats. Un Front National à cette altitude, dans de telles conditions, à 45 % voire davantage, ne constituerait pas une surprise. Cette rage de l’électorat de droite à l’encontre de la gauche sera d’autant plus majeure, que les membres de ce segment sont intimement convaincus à l’heure actuelle d’être représentés au second tour…
Il va donc de soi que – pour nous – il serait des plus intéressants que Nicolas Sarkozy prenne l’ascendant sur Alain Juppé dans le cadre des primaires de la droite.
Explications :
1/ Sa présence au premier tour entraînera la candidature d’un candidat centriste (on songe naturellement à François Bayrou), minorant de facto le score du candidat de droite. Auquel cas, on aurait un Nicolas Sarkozy à 20-25 % alors même qu’Alain Juppé (pas de candidat centriste dans ce cas) semble crédité dans cette configuration de 30-35 %. Le second bénéficierait donc d’une dynamique de premier tour qui ferait défaut à Nicolas Sarkozy. Ce n’est là nullement notre intérêt et nous devons éviter ce fait.
2/ Nicolas Sarkozy, s’il est bien plus populaire qu’Alain Juppé dans son parti, ne l’est pas au sein du corps électoral complémentaire. Tel n’est justement pas le cas d’Alain Juppé qui bénéficie, pour l’instant, irrationalité oblige, de la sympathie de beaucoup de Français. C’est ainsi que dans le cadre d’une présence d’Alain Juppé au second tour, l’électorat de gauche n’aura nul trouble à voter pour lui dans le cadre d’une confrontation avec le candidat du Front National. À l’inverse, si c’est Nicolas Sarkozy le candidat de la droite, bien des électeurs de gauche iront à la pêche ou mieux, voteront Front National.
3/ Il est aussi un troisième argument : les liens, semble-t-il privilégiés entre Alain Juppé et le fait islamiste. Ainsi sa fameuse mosquée de Bordeaux sur laquelle on trouve beaucoup d’informations sur la toile (voir par exemple (1) et (2)). Il semblerait d’ailleurs que monde arabo-musulman, je songe ici à ses dirigeants radicaux, ait jeté son dévolu sur le maire de Bordeaux dans le cadre des prochaines élections présidentielles.
C’est donc pour ces raisons, j’en ai peut-être involontairement oublié, que je préfère – pince sur le nez – Nicolas Sarkozy à Alain Juppé.
Notes
(1) http://www.infos-bordeaux.fr/2016/actualites/mosquee-de-bordeaux-les-mensonges-dalain-juppe-8082
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