Relations Union européenne-Turquie et immigration…
Dans un entretien paru en fin de semaine, le président de la Commission européenne a estimé que l’accord entre l’UE et la Turquie visant à freiner l’afflux de réfugiés en Europe de l’Ouest risquait d’échouer.
De son côté, le président turc a déjà laissé entendre à plusieurs reprises qu’il voulait le remettre en cause.
À l’évidence, si cela se produit, les Européens doivent s’attendre à ce que les migrants recommencent à venir en Europe. Il importe aussi de rappeler que trois jours après la tentative de putsch, les responsables turcs chargés de surveiller la mise en œuvre de l’accord UE/Turquie sur les migrants côté grec ont été renvoyés chez eux et ils n’ont pas été remplacés.
Jean-Claude Juncker se dit aussi « très préoccupé » par les récents événements au sein de l’UE, notamment en Hongrie et en Pologne et le 27 juillet la Commission européenne a donné trois mois à Varsovie pour revoir le fonctionnement de son tribunal constitutionnel et ceci au nom de « la protection de l’État de droit. »
Par ailleurs, alors que le Premier ministre hongrois a comparé cette semaine l’immigration à un « poison » pour l’Europe, ajoutant que son pays n’avait « pas besoin d’un seul migrant », le président de la Commission européenne n’a pas hésité à considérer que « si des référendums étaient organisés sur chaque décision du Conseil des ministres européen et du Parlement européen, alors la sécurité légale est en danger. »
À l’évidence, si la Commission de Bruxelles devait lancer une procédure pour infraction aux traités contre la Hongrie, nul doute que Victor Orban affirmerait alors, et non sans argument, que « la Commission traîne le peuple hongrois en justice », relève le chef de l’exécutif européen.
La Slovaquie estime pour sa part qu’il y a un risque élevé de terrorisme lié aux migrants et le Premier ministre du pays, qui dirige un gouvernement de centre gauche a déclaré : « Il est évident que de potentiels terroristes ont pu profiter d’une immigration non contrôlée pour faire passer des armes et des explosifs. »
« La possibilité de nouvelles attaques terroristes est très, très élevée », a déclaré le Premier ministre.
Rappelons que Bratislava doit notamment préparer les travaux du Conseil européen sur la gestion de la crise migratoire, alors qu’il s’est distingué en saisissant la Cour de justice européenne contre les quotas obligatoires de répartition de réfugiés décidés en septembre 2015.
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