15 mai 2025

Chiites et Sunnites ou l’éternelle guerre de succession

Par Euro Libertes

… mais aussi l’arbre qui cache la forêt !

par Daniel Cadet

Mahomet n’avait pas prévu sa succession. Quatre Califes vont tout à tour estimer être les mieux placés pour lui succéder jusqu’à ce qu’ils soient contestés par ceux qui privilégient Ali, son gendre, entraînant une guerre fratricide entre les Sunnites (les califes et leurs successeurs) et les chiites (se revendiquant d’Ali).

Les califes auront le dernier mot et se succéderont à la tête du monde musulman pendant dix siècles, jusqu’à l’effondrement de l’Empire Ottoman après la Ire Guerre mondiale.

Au fil des temps, chacune des factions, Sunnites et Chiites, ne vont cesser de se diviser.

 

Les Sunnites

– Arabie saoudite et Qatar : ce sont des Sunnites wahhabites encore appelés salafistes ;

– Turquie : à majorité sunnite (environ 80 à 85 %) ;

– Égypte : majoritairement sunnites, avec des « fondamentalistes » : les Frères musulmans, fondé en 1928 par Hassan al Banna, avec une branche armée, le Hamas ;

– les Kurdes : peuple d’origine iranienne, majoritairement sunnites (avec une minorité chrétienne). Évalués à 40 millions et vivant « à cheval » sur la Turquie, l’Iran, l’Irak et occupant actuellement près de 30% du territoire syrien (partie nord, là où sont les bases américaines et les ressources en pétrole) et seraient 400 000 à Alep, disposant de leur propres milices, très organisées et très disciplinées, mais sans armement lourd.

– En Irak : les Sunnites ont évincés du Pouvoir par les Chiites depuis la chute de Saddam Hussein ;

– Le Maroc : Sunnites de rite malikite, le roi se désignant « commandeur des croyants », s’estimant descendant de Mahomet.

– L’Afghanistan, sunnite, avec les fondamentalistes Taliban de nouveau au Pouvoir.

 

Les Chiites

On parle de 70 branches divergentes avec notamment :

– L’Iran où le chiisme est majoritaire et au Pouvoir depuis l’arrivée de l’ayatollah Khomeini et la révolution islamique de 1979 qui avec le retrait des États Unis, renversa le shah d’Iran

– L’Irak où les Chiites sont au Pouvoir depuis la chute de Saddam Hussein qui lui était un sunnite et que les Américains ont renversé en avril 2003 et pendu.

– Les Alaouites de Syrie ou Noseiris dont les Assad font partie ;

– Les Druzes du Liban qui sont une dissidence chiite à caractère plus ésotérique (appelée aussi Ismaéliens), avec pour chef héréditaire Walid Joumblatt né en 1949, et dont le fief est dans le Chouf libanais, qui dispose de ses propres milices armées. Les Druzes sont également implantés dans le sud de la Syrie, zone du Golan, en partie occupée par les Israéliens qui sont à 20 km de Damas.

 

Décoder les conflits actuels au Proche Orient

Lorsque des groupes djihadistes sont entrés en conflit avec le régime syrien dirigé par les Assad alaouite, dans les années 2010, c’est tout naturellement que ces derniers ont trouvé de l’aide auprès du régime chiite iranien au travers des « gardiens de la révolution » et des milices Hezbollah, les unes et les autres étant particulièrement aguerries au combat et lourdement armées par l’Iran. S’y est greffé pour d’autres raisons l’appui de la Russie.

Après les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023 sur les populations juives frontalières de la bande de Gaza, les américains et Israël ont semble-t-il décidé de casser l’arc chiite qui comprend l’Iran, le Hezbollaz au Liban, et se prolonge en Irak où les Chiites, pourtant minoritaires sont au Pouvoir depuis le renversement de Saddam Hussein, et enfin la Syrie qui notamment laissait passer l’armement destiné au Hezbollah libanais.

Dès qu’Israël a annoncé le cessez-le-feu avec le Hezbollah, très étrillé par les bombardements israéliens, il semble que le feu vert ait été donné aux groupes djihadistes sunnites comme le HTC de Mohamad al Johani, lourdement armés par les Turcs pour s’emparer d’une Syrie exsangue de l’embargo américain, les alliés chiites n’étant plus en mesure d’intervenir et la « neutralité » de la Russie étant assurée. Mais d’autres groupes djihadistes sont également entrés en action : ANS (Armée nationale syrienne), EI (État islamique)…

Une connaissance de ces particularismes chiites et sunnites au sein de l’Islam sont nécessaires pour décoder quelque peu les événements du Proche Orient, mais en même temps il faut savoir que malgré ces guerres internes au sein de l’Islam, les uns et les autres s’unissent sans problème pour exterminer leurs ennemis héréditaires que sont les chrétiens et les juifs (qui sont censés avoir falsifié la Bible) et les mécréants, d’une manière générale les occidentaux.

Américains et Israéliens qui passent leur temps à jouer Sunnites contre Chiites, se refusent de voir le sens profond de l’islam, la soumission du monde à Allah. Toujours l’arbre qui cache la forêt.

Daniel Cadet est l’auteur de La guerre d’Algérie à 20 ans – 1954-1962 aux éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », 188 pages, 25 €.

Incorporé en 1958, Daniel Cadet se porte volontaire comme observateur-volontaire sur ces T6 légendaires, des avions aussi bien adaptés à la traque des fells dans les zones montagneuses qu’à l’appui des troupes au sol. Il va effectuer 280 missions de combat en 530 heures de vol. A 23 ans, Daniel Cadet sera l’un des appelés les plus décorés de la guerre d’Algérie. Un ouvrage qui passionnera aussi bien les spécialistes que les néophytes. Un éclairage pour comprendre les événements qui se déroulent actuellement sur notre territoire.

La guerre d’Algérie à 20 ans, Daniel Cadet, éditions  Dualpha, 188 pages, 25 euros.

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