Une nouvelle Europe en marche ?
Une Europe impuissante, sauf en rodomontades stériles mais dangereuses, dans l’affaire d’Ukraine, rejetant la Russie dans les bras de la Chine et de la Corée du Nord, faisant des moulinets au milieu de la cacophonie d’une Union Européenne dévitalisée et inconsciente de sa vanité au plan international : voilà le bilan provisoire de la fin d’une époque, de la fin d’un XXe siècle mourant enfin dans une sorte de chaos aux composantes multiples. L’idéologie européiste d’un Emmanuel Macron, avec ses nombreux alliés de la synarchie et des destructeurs des valeurs civilisationnelles européennes, est en cours de dilution dans la tourmente et la révolte des peuples européens. Pendant ce temps le monde se remodèle avec les visées chinoises de suprématie économique mondiale et de reconquête de Formose ; avec en remise en cause par Donald Trump des équilibres géostratégiques fondamentaux : le canal de Panama, le Canada et le Groenland en voie d’annexion putative et provocatrice par les USA ; avec un Moyen-Orient à feu et à sang et à la main d’un islamisme politique de plus en plus conquérant. Le XXIe siècle débute à peine dans les miasmes bêlants d’une U.E. suicidaire.
Malheureusement, si les Européistes forment encore un corps d’élites unies dans leur idéologie mortifère, les peuples, eux, sont dispersés et ne constituent pas un bloc suffisamment uni pour abattre ces élites qui les mènent à leur perte. Le seul ciment qui les unit est le rejet de l’immigration invasive de l’Europe avec toutes ses conséquences civilisationnelles. Sur la plupart des autres sujets chaque peuple s’accroche à ses particularités et sa propre vision locale des choses. En effet, qui y a-t-il de commun entre Madame Melloni en Italie, la Hongrie de Viktor Orban, les partis dits « populistes » aux portes du pouvoir ou y participant déjà : en France Marine Le Pen, en Finlande, en Roumanie, aux Pays-Bas, en Allemagne notamment, ou ceux en pleine expansion en Espagne par exemple ? Pas grand-chose. D’ailleurs ces mouvements sont éclatés même au Parlement européen dans des groupes différents, eux-mêmes souvent en désaccord de fond ou tactique.
Pourtant une unité de vues se révèle à travers deux partis : l’AfD en Allemagne et le FPÖ en Autriche, l’un crédité de 20 % aux prochaines élections de février, l’autre qui vient d’accéder au pouvoir en Autriche par une alliance avec la droite. Une fois n’est pas coutume. Le président autrichien Alexander Van der Bellen a en effet donné le feu vert au chef du Parti de la liberté (FPÖ), Herbert Kickl, pour tenter de former la nouvelle coalition au pouvoir. À l’approche des élections législatives du 23 février prochain, la candidate que l’AfD a désignée pour la chancellerie est au coude-à-coude avec le candidat de la CDU Friedrich Merz. Alice Weidel, 45 ans, fait la course en tête. Mais l’étonnement vient d’Elon Musk qui a dit soutenir l’AfD, et indirectement le FPÖ, partis par ailleurs diabolisés par toutes les élites européennes, y compris par le Rassemblement National en France. Si les partis dits « populistes » étaient unis en Europe -et ils ne le sont que sur le sujet existentiel de l’immigration invasive-, ils détiendraient une majorité au Parlement et permettraient de changer fondamentalement la donne politique et géopolitique européenne. Mais c’est très loin d’être le cas, malgré le fait qu’un quart des pays de l’U.E. sont, ou sont en passe d’être dirigés par ces partis encore repoussoir par des « fronts républicains » dont la France a lancé la sinistre mode malheureusement suivie par une grande majorité d’électeurs encore anesthésiés et terrorisés.
Si demain l’AfD et le FPÖ accèdent au pouvoir c’est un bloc germanique reconstitué qui se dessine avec la bénédiction de Trump et de Musk. Mais si les USA trumpistes agissent ainsi comme dans un grand plan de redistribution des cartes, c’est aussi parce qu’ils entendent se désintéresser de l’Europe rapidement pour tourner entièrement leurs forces vers la Chine avec une réserve vis-à-vis d’une Russie toujours imprévisible. Pour Musk et Trump, l’Europe doit s’autonomiser et devenir un continent puissant, souverain et armé au plus tôt, contre toutes les agressions, idéologiques et immigrationnistes qui la menacent de destruction tout en ménageant une Russie avec laquelle il sera toujours possible de s’entendre. L’Ukraine n’est qu’un incident mineur pour eux qu’il conviendra de résoudre avec une Russie dont les valeurs civilisationnelles de Poutine sont au fond assez proches. L’enjeu étant de ne pas la faire basculer du mauvais côté.
On ne peut que se réjouir d’une prise de pouvoir en Autriche du FPÖ en attendant, avec toutefois plus de doute encore, celle en Allemagne de l’AfD. Monsieur Macron se sentirait alors bien seul, là aussi.
Richard Dessens a publié aux éditions Duapha :
Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse
Histoire et formation de la pensée politique
L’Europe chrétienne ou la mémoire perdue (suivi de) La dictature démocratique
La Démocratie travestie par les mots
Les grands enjeux du XXIe siècle
L’irrésistible ascension de l’Europe des peuples (2016-2020), préface de Philippe Randa
La justice dévoyée (Le gouvernement des juges), préface de Philippe Randa
EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !
Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !
EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Quatre solutions pour nous soutenir :
1 : Faire un don par virement bancaire
Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP
2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France
4 : Faire un don par carte bancaire
Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24 99