23 septembre 2024

Larry Thorne terreur des Rouges (Entretien avec Paul-Louis Beaujour)

Par Fabrice Dutilleul

Entretien avec Paul-Louis Beaujour, auteur du livre Larry Thorne terreur des Rouges (Éditions Déterna)

Comment avez-vous découvert le personnage de Larry Thorne ? 

Larry Thorne (né Lauri Torni) est un personnage légendaire sur lequel on tombe forcément un jour ou l’autre lorsqu’on s’intéresse un tant soit peu à la IIe Guerre mondiale, et plus particulièrement au rôle que la Finlande y a joué.

Il me paraissait étonnant qu’aucune biographie de celui qui a inspiré le best seller de Robin Moore « Les Bérets verts » et le film (culte, osons le mot) de John Wayne du même nom,  n’exista en langue française.

Je compris mieux la raison de cette carence lorsque j’appris que Thorne avait effectué deux « stages » parmi les Waffen-SS (en juin 1941 et en janvier 1945) dont il n’avait pas conservé un souvenir franchement déplaisant et qui s’avérèrent par la suite bien utiles.

Le SS-Hauptsturmführer Larry Thorne était donc un héros (au moins aux yeux des Finlandais) mais aussi un « maudit » ! Il n’en fallait pas plus pour éveiller ma curiosité et rendre enfin hommage au « Rambo finlandais », à l’« anticommuniste absolu ».

Larry Thorne a servi sous trois uniformes : celui de l’armée finlandaise, de la Waffen SS et de l’US Army… Vous le décrivez comme la « terreur des Rouges » : est-ce sa seule motivation ou n’aurait-il pas aussi été un peu (beaucoup ?) mercenaire ?

Si vous entendez le mot « mercenaire » dans le sens wikipediastique : « recruté et payé par un État, une entreprise, un mouvement politique pour combattre », certainement pas.

La seule période où Larry Thorne a plutôt bien gagné sa vie, c’est entre 1951 et 1953, lorsqu’il était clandestin à New York et employé « au noir » dans le bâtiment !

Thorne était viscéralement anticommuniste (comme son père et la plupart des Finlandais) depuis son plus jeune âge et avait fait partie de la fameuse Suojeluskunta (la « Garde Blanche », une redoutable force d’appoint civile paramilitaire) où il avait déjà démontré, à 16 ans, des dispositions combatives que l’on peut qualifier d’exceptionnelles.

Tous les témoignages concordent : Thorne était un « guerrier-né », une authentique « bête de guerre », doté d’une force, d’une intrépidité et d’une endurance peu commune, et il n’était heureux et dans son élément que lorsqu’il combattait les Rouges.

D’ailleurs, les périodes d’inaction ne lui réussissaient absolument pas : il s’alcoolisait énormément, devenait totalement incontrôlable et finissait presque toujours par se battre, souvent contre plusieurs adversaires à la fois et pour des raisons futiles. Dans ces moments-là, il fallait mieux l’avoir comme copain… et encore !

Son passé dans la Waffen SS a-t-il été un obstacle à son incorporation dans l’US Army ? A-t-il été le seul dans ce cas ? Ou y en a-t-il d’autres, à l’exemple de nombreux Français du Front de l’Est engagés ensuite en Indochine ?

C’est en juin 1950, au tout début de la guerre de Corée, que le Congrès américain adopta la loi « Lodge Philbin » destinée à « pourvoir à l’enrôlement d’étrangers dans l’armée régulière » des Etats-Unis. Une sorte de Légion Etrangère sauce US…

Le but initial était en réalité de recruter d’anciens ressortissants du bloc soviétique (Finlande incluse) pour les « réinfiltrer » ensuite derrière le rideau de fer.

Parmi les premiers à être recrutés se trouvèrent effectivement plusieurs des compatriotes (et camarades de combat) de Thorne, les vétérans de l’ancien colonel Alpo Marttinen, les fameux « Marttinen’s Men », employés par l’US Army en tant qu’instructeurs des « techniques de guerre d’hiver ».

En pleine guerre froide, autant dire que le passé « légèrement sulfureux » de Thorne ne pesa pas lourd face à ses exploits durant la guerre de Finlande (1941-1944) pour lesquels il avait reçu, entre autres, la prestigieuse Croix de Mannerheim (n° 144), et l’US Army avait bien conscience que ce serait une aberration de se passer de l’expertise de ce gars-là, même si sa conduite brindezingue lors des permissions s’avérait… problématique.

En 1957, à Bad Tölz, lorsque le chef du 10e Special Forces Group Airborne lui confiera l’instruction des nouvelles recrues, Thorne assurera, excusez du peu, les cours de tactique commando, close combat, ski, survie en montagne, plongée, et explosifs !

Des « spécialités » dont il était devenu l’expert incontestable justement grâce à ses deux stages au sein des Waffen-SS…

Larry Thorne terreur des Rouges de Paul-Louis Beaujour,  Éditions Déterna, Collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 230 pages, 29 €. Pour commander ce livre, cliquez ici.

Larry Thorne terreur des Rouges de Paul-Louis Beaujour,  Éditions Déterna, Collection « Documents pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 230 pages, 29 €.

Paul-Louis Beaujour, auteur de plusieurs biographies retentissantes (Jean Boissel, Nathan Bedford Forrest, George Lincoln Rockwell, Ian Stuart Donaldson, David Duke), continue à faire revivre ces « maudits de l’Histoire » pour lesquels il a une incontestable prédilection.

Du même auteur
chez le même éditeur

Jean Boissel et Le Front Franc ou La vraie vie du « Neuneuil » de Céline, préface de Philippe Randa

Nathan Bedford Forrest

Johann Rattenhuber, l’Ange gardien du Führer

White Power ! George Lincoln Rockwell, le Führer américain

Ian Stuart. La voix du rock anticommuniste

Histoire du Ku-Klux-Klan (1865-1973)

David Duke chevalier de l’Amérique Blanche

Des Prêtres au service du IIIe Reich

Les musiciens maudits

Larry Thorne terreur des Rouges

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :