Espagne : La corruption organisée en système politique
J’ai tout récemment rappelé aux lecteurs d’Eurolibertés, (11 janvier 2023), comment le gouvernement socialo-communiste donnait des gages aux plus révolutionnaires des séparatistes catalans pour se maintenir au pouvoir. Le 12 janvier 2023, vient d’entrer en vigueur une nouvelle loi sur le délit de sédition et sur le détournement de fonds qui va dans ce sens.
Au moment où les institutions européennes sont confrontées à des scandales politico-financiers de très grande ampleur, qui mettent en cause le cœur même de la politique européenne (Qatargate), et où la Présidente du Parlement européen vient d’indiquer que la lutte contre la corruption doit s’intensifier ; en Espagne, au contraire, le gouvernement socialo-communiste vient de publier une loi qui va à l’encontre de ces prescriptions, en adoucissant considérablement les peines pour ces délits et en améliorant grandement le sort des séditieux et prévaricateurs politiques, indépendantistes ou socialistes bien sûr. Mais l’Europe reste de marbre.
Les indépendantistes de l’ERC ont exigé et ont obtenu du gouvernement socialo-communiste une loi modifiant le délit de sédition qui devient désormais « délit de trouble aggravé de l’ordre public » et les peines passent de quinze ans à cinq ans de prison, outre une interdiction d’exercer de six à huit années contre dix à quinze auparavant. Ainsi les leaders indépendantistes catalans condamnés par la Justice vont voir leur sort considérablement adouci, la loi s’appliquant immédiatement rétroactivement.
De nombreux barons socialistes avaient par ailleurs été justement et sévèrement condamnés pour détournement de fonds. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement a fait voter une loi qui, elle aussi, allège les peines et surtout crée une dichotomie malsaine et nauséabonde entre « le but lucratif pour soi-même et le but lucratif pour autrui », ce qui ouvrira la porte à toutes les interprétations et à tous les laxismes.
La peine maximale de quinze années d’emprisonnement devient une peine comprise entre trois et cinq ans, autant dire que l’impunité va régner en maître.
Ce qui est assez extraordinaire, c’est que lorsqu’on interroge les Espagnols, ils sont 89 % à considérer que dans leur pays, la corruption est très importante.
Ces législations hallucinantes pourraient bénéficier à une trentaine d’hommes politiques ou fonctionnaires liés à la préparation du référendum illégal en Catalogne en 2017, ainsi qu’à de nombreuses personnalités essentiellement socialistes déjà condamnées pour détournement de fonds. Autant dire que la séparation des pouvoirs n’existe plus et que le pouvoir judiciaire est remis en cause.
Cela est effectivement d’une gravité absolue. En 2021, l’Espagne avait perdu deux points dans le classement mondial de Transparency International et le Baromètre global de la corruption de l’Union Européenne a connu une détérioration importante. Cela ne va pas arranger les choses.
En Espagne, la perception de cette corruption atteint 62 % contre 49 % pour la moyenne européenne et 64 % des Espagnols estimaient que le gouvernement se montrait laxiste à cet égard.
Une étude de 2017, faisait déjà ressortir, qu’en Espagne, la Catalogne était de loin la région la plus soumise à la corruption, derrière l’Andalousie et la région de Madrid.
Mais ce qui apparaît proprement scandaleux et incompréhensible, c’est l’attitude des autorités européennes qui restent silencieuses et sans réactions devant cette volonté de favoriser le criminel. Comment expliquer qu’aucune des grandes consciences européennes n’ait demandé à l’Espagne de renforcer au contraire sa législation anti-corruption et anti-sédition ? Pourtant, ces mêmes autorités ne se privent jamais de forcer les Polonais ou les Hongrois à modifier leurs législations souverainistes contre leur refus de débloquer des crédits et subsides européens. Il serait extrêmement facile de faire de même avec l’Espagne.
Le plus grave encore, c’est que L’Espagne va présider les instances européennes pour six mois à compter du 1er juillet prochain ! On introduit le loup dans la bergerie !
Déjà comme je l’avais précisé dernièrement, dans un autre registre, la loi « solo un si es un si » avait permis à plus de 130 prisonniers délinquants sexuels de sortir prématurément de prison, par l’incroyable abaissement des peines pour viol ou agression sexuelle. Le même phénomène va avoir lieu pour les délits de sédition ou détournement de fonds.
Les grands gagnants en sont les révolutionnaires de l’ERC dont les chefs vont voir leurs peines écourtées, comme plusieurs socialistes ayant occupé des fonctions ministérielles ou de Président de régions et qui avaient détourné des millions d’euros. Pourquoi Ursula Von der Leyen est-elle subitement aphone ? Elle qui a la parole (en anglais) facile et qui n’hésite jamais à tirer les oreilles de Messieurs Orban ou Duda et Morawiecki. L’Espagne de Pedro Sanchez bénéficierait-elle de passe-droit ? On n’oserait le croire.
Toutes les études démontrent que la corruption s’aggrave en Espagne. Cette dernière était selon le classement mondial de la corruption à la 41e place en 2020, alors qu’elle se situait à la 26e position en 1995, et à la 28e place en 2008.
Ces lois actuelles ne vont certainement pas pallier cette dégradation. Les instances européennes voudraient-elles se déconsidérer définitivement, qu’elles n’agiraient pas autrement.
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