29 décembre 2022

Le laxisme judiciaire peut parfois tuer ou handicaper définitivement ; en tout cas, il décourage la chaîne policière

Par Michel Festivi

Chaque jour qui passe, nous apporte son lot de drames, drames humains considérables qui bien souvent auraient pu être évités si notamment la Justice faisait tout simplement son travail.

Le 13 décembre dernier, des policiers du commissariat de Blois découvrent dans un hall d’immeuble une jeune fille de 24 ans, qui a été rouée de coups et dont le corps baigne dans une mare de sang. Très grièvement blessée à la tête, cette jeune femme souffre d’importants traumatismes crâniens avec des lésions cérébrales qui pourraient être irréversibles.

L’auteur des faits est rapidement appréhendé, c’est l’ancien compagnon de la victime qui n’avait pas supporté la rupture (sic). Le Parquet de Blois a assuré que « le pronostic vital était engagé » et que son pronostic neurologique était « sombre ».

Le suspect est un homme de 27 ans, d’origine martiniquaise, multirécidiviste, et récemment converti à l’islam, puisqu’il avait poussé sa compagne à s’y convertir aussi (voir Le Figaro du 22 décembre dernier qui précise tout cela confirmant des informations du Parisien et de TF1).

À l’occasion de cette tragédie, on apprend que ce suspect, qui a été placé en détention provisoire, aurait été déjà condamné à quatorze reprises par la Justice, « pour des faits de violence, notamment conjugale ».

En 2015, il avait été condamné (si j’ose dire), à quatre mois de prison avec sursis pour avoir donné à son ex-compagne, des coups de pied dans les côtes, lui avoir tiré les cheveux et lancé à la figure son téléphone portable, gentillesse judiciaire en somme. En 2017, il avait été condamné à 8 mois de prison pour des violences commises dans le RER C, les a-t-il seulement effectués ? On est en droit de se poser la question tant l’exécution des peines est défaillante en France et que les courtes peines de prison ne sont quasiment jamais mises en application. Il était aussi connu pour des infractions liées à la législation des stupéfiants, pour faire bonne mesure.

Cette relation tumultueuse aurait commencé en août dernier et se serait terminée début décembre à la demande de la victime. Harcelée et menacée, la jeune femme avait changé de numéro de téléphone et s’était aussi fait avorter selon ce que rapporte Le Figaro du 22 décembre.

Le suspect aurait reconnu les faits, bien entendu il les minimise. Sans doute la victime l’avait provoqué ? Mais le scandale est en premier lieu celui du laxisme judiciaire. Si dès le départ, cet homme, pour sa première infraction de violence, s’était vu infliger une peine conséquente, réellement ferme, et qu’il l’avait effectuée, sans doute la justice pénale n’aurait pas eu à se pencher quatorze fois sur son sort, alors qu’elle est déjà particulièrement embouteillée. Le laxisme judiciaire est en grande partie responsable de cet encombrement aussi.

Notre Président, qui fait étalage de beaucoup de frénésie impétueuse, pour soutenir les joueurs de l’équipe de football, avait déclaré « il faut qu’on déploie plus de moyens » pour les violences faites aux femmes. Les moyens existent très largement, encore faut-il que les juges fassent tout bonnement leur travail, pour les violences faites aux femmes, comme pour toutes les violences d’ailleurs sans exception aucune.

Faire son travail, cela veut dire envoyer réellement pour de longs mois ou de longues années en prison, en fonction des faits, ceux qui commettent des brutalités ou des délits graves, et ce dès le premier acte immanquablement. À cet égard, une réforme pénale sur le quantum des peines, leur effectivité, et l’encadrement très sévère du sursis apparaît plus qu’urgente. Il a été prouvé que si dès la première infraction la justice se montre impitoyable, la délinquance recule inexorablement. Mais cela suppose un changement drastique du logiciel judiciaire, gangrené par des décennies de laxisme exacerbé à l’École de la Magistrature.

Autre laxisme à dénoncer, celui spécifique à ce dossier, l’attitude d’un policier. Il apparaît, selon les journaux qui le rapportent, que la jeune victime, quelques heures auparavant, s’était rendue au commissariat de sa ville, pour porter plainte pour harcèlements, violences et menaces, contre celui qui ira ensuite la réduire en bouillie. Un policier de service l’aurait alors éconduit, lui demandant de revenir le lendemain, malgré l’intervention de la mère de la victime qui aurait supplié l’agent de police de prendre la plainte de sa fille. Ce fonctionnaire aurait été en l’état suspendu à titre conservatoire, il aurait reçu un avertissement en août 2022 pour avoir « manqué de diligence », à la suite « d’un appel au 17 après une rixe », selon une source policière à l’AFP.

La plupart des internautes qui interviennent en commentaires de ce que rapporte la presse qui relate ce fait divers, soulignent avec justesse pour beaucoup, que la cause première de ce drame est bien le laxisme judiciaire, le reste n’en étant qu’une conséquence, car ce laxisme ne peut que décourager la chaîne policière qui effectue bien souvent un travail remarquable sur le terrain, mais qui ne peut que constater avec dépit que ses arrestations sont la plupart du temps, réduites à néant par des décisions de justice bien souvent incompréhensibles.

Selon certaines sources bien informées, entre 90 000 et 100 000 peines de prison ne seraient pas directement exécutées chaque année. L’on sait aussi que les courtes peines d’incarcération sont systématiquement aménageables et qu’il peut se passer de très nombreux mois, voire plus, entre le prononcé de la peine et son exécution. Or la réponse pénale doit être implacable et immédiate pour être efficace.

Autre exemple de ce laxisme judiciaire effréné, dans l’Hérault, un homme de 40 ans, à Agde, pris en chasse par la police pour refus d’obtempérer aggravé, car il n’avait ni permis de conduire, ni assurance, a écopé de trois ans de prison ferme ainsi que la révocation d’un sursis antérieur de six mois. Le laxisme, ici, n’est pas dans cette condamnation en elle-même, mais dans le fait que cet individu avait été condamné à 21 reprises entre 2001 et 2022. Ce délinquant d’habitude passait ainsi chaque année devant un Tribunal. De combien de gentillesses judiciaires a-t-il bénéficié au risque de causer de graves blessures, voire la mort d’autrui ? 21 condamnations, c’est tout bien mesuré sans doute 18 ou 19 condamnations de trop, car si dès les toutes premières infractions, les tribunaux s’étaient montrés impitoyables, ce quidam ne se serait pas « amusé » à réitérer indéfiniment.

Ce laxisme judiciaire, j’ai pu personnellement le mesurer chaque jour où presque de mes près de quarante années d’exercice professionnel. Il suffit d’assister à une audience correctionnelle pour en être persuadé.

Attention, je n’incrimine pas tous les juges, beaucoup tentent, parfois courageusement, de résister à ce laxisme ambiant, et je dissocie de mes explications la plupart des membres du Parquet qui sont confrontés au quotidien avec les policiers de terrain à une avalanche de procédures du fait justement de ces multirécidivistes. Mais ô combien la Justice remplirait vraiment son office et se désencombrerait elle-même, si elle savait se montrer très ferme dès le premier acte délictuel qu’elle aurait à connaître.

Il serait grand temps que nos juges et ceux qui sont censés nous gouverner et établir nos lois prennent le taureau par les cornes, sans cela des jeunes filles ou d’autres victimes vont être en très grand danger. Mais ce débat, cela fait plus d’une trentaine d’années qu’il est sur la table de la place Vendôme, de l’Élysée ou de Matignon : vous avez dit laxisme ?

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