Les douloureuses relations franco-algériennes
Daniel Cadet auteur aux éditions Dualpha du livre « La guerre d’Algérie à 20 ans ».Daniel Cadet auteur aux éditions Dualpha du livre La guerre d’Algérie à 20 ans, un témoignage et en même temps une fresque historique, nous donne quelques repères essentiels sur le voyage en Algérie du Président Macron, puis de la Première ministre, accompagnés d’importantes délégations, que faut-il en penser ?
Il faut revenir aux fondamentaux : le congrès de la Soummam en 1956 où les principaux dirigeants de la rébellion ont secrètement défini leurs positions : un État algérien exclusivement arabe et musulman.
Le général De Gaulle, en choisissant contre toute attente, le 19 mars 1962, de remettre l’Algérie entre les mains de la rébellion a implicitement entériné ce choix, devenu effectif au 1er juillet 1962.
Dès lors, enlèvements, tortures et assassinats d’Européens vont provoquer un sauve-qui-peut général : « la valise ou le cercueil ». Commence ensuite le massacre de tous ceux, anciens combattants des deux grandes guerres, harkis et leurs familles, qui avaient cru à des degrés divers dans les valeurs civilisatrices de la France.
Le « clan d’Oujda », avec à sa tête Houari Boumédiène, qui avait passé toute la guerre d’Algérie dans les casernements du Maroc, ceux qu’on appelle aussi « l’armée des frontières », fort bien équipée, entre en Algérie dès l’indépendance et liquide les combattants de l’intérieur, ceux des maquis, dès lors qu’ils s’opposent à leur prise de contrôle totale du pays. Cette guerre interne fera des milliers de morts.
À partir de 1965, le pays est verrouillé. La répression s’étend maintenant aux Kabyles qui veulent garder leur langue (le tamazight), leurs coutumes, interdiction sous peine d’emprisonnement de posséder chez soi une bible. Même l’alphabet Kabyle (basé sur l’alphabet latin) sera détruit pour faire disparaître toute trace de civilisation berbère, pourtant bien plus ancienne que les envahisseurs arabes.
Dans les années quatre-vingt-dix, une autre guerre civile, particulièrement sanglante, « la décennie noire », fera probablement 200 000 morts.
Enfin les manifestations pacifiques de 2017, « le Hirak », pour réclamer plus d’ouverture et des élections libres, seront, après une phase d’attente, réprimées avec une particulière violence. Les « généraux » et leurs successeurs, essentiellement issus de « l’armée des frontières », toujours aux commandes, interdisent toute remise en question d’un pouvoir qui appartient exclusivement aux militaires et de la doxa arabo-musulmane.
Déjà 60 ans que cette situation perdure sans la moindre concession ; pour combien de temps encore ? Nul ne peut le prédire.
L’Algérie, grenier à blé de l’Europe à l’époque romaine et chrétienne, devenue désertique après la conquête arabo-musulmane au VIIe siècle, redevient productrice et exportatrice avec la présence française, disposant progressivement d’infrastructures modernes de tous ordres.
Les méthodes arbitraires et surannées appliquées après l’indépendance de 1962 ont rapidement amené le pays dans une dépendance alimentaire et manufacturière quasi totale ; le pays ne survit que par la rente pétrolière et gazière que lui a léguée la France.
Ce n’est pas le passé qui pose problème pour une réconciliation mais le présent et au sein même de l’Algérie.
Daniel Cadet
La guerre d’Algérie à 20 ans, Daniel Cadet, éditions Dualpha, 188 pages, 25 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
Vient de paraître
L’Algérie française, le combat pour l’honneur
(sous la direction de Philippe Randa)
Cahier d’histoire du nationalisme n° 23, Éditions Synthèse nationale
188 pages, 24 euros.
Ce Cahier d’histoire du nationalisme n’est évidemment pas exhaustif sur l’Algérie française ; il n’a d’autre ambition, à travers les témoignages rappelés ou mis en exergue d’acteurs (Jean Bourdier, Jean-Pierre Brun, Jean-Claude Giraud, Philippe Chiaverini, Camille Marie Gallic, Christian de la Mazière, Robert Saucourt, Pierre Dimech), à travers les portraits de quelques grandes figures de l’OAS (Pierre Chateau-Jobert, Roger Degueldre, Serge Jeanneret, Raoul Salan, Jean Bastien-Thiry, Pierre Sergent), ou encore avec les réflexions et observations d’historiens, journalistes ou écrivains, (Philippe Aziz, Francis Bergeron, Richard Dessens, Philippe de Parseval, Jean-Claude Rolinat, Alain Sanders, Michel Vial… que de donner une autre vision, une autre approche, une autre sensibilité à la réalité d’une histoire qui n’a été que trop politisée…
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