Plongée dans l’enfer carcéral (Entretien avec Rémi Tremblay)
Propos recueillis par Fabien Dutilleul.
Dans son dernier ouvrage en date, Rémi Tremblay interroge quatre prisonniers incarcérés dans les prisons les plus violentes de l’Amérique avec des témoignages inédits sur les conditions de détention, les tensions raciales, la violence, la peine de mort. Pour la première fois, ces détenus brisent le silence et font pénétrer le lecteur dans un univers sombre, où la violence est omniprésente.
Ségrégation… Gangs… Violence… Frustration…
Ils livrent leur quotidien et leurs réflexions sur cet univers fermé
L’univers carcéral fascine. C’est là où personne ne veut se retrouver, et pourtant, il exerce un certain attrait, ce qui explique le nombre incroyable de films, émissions et documentaires sur le sujet. Pour éviter les jugements à l’emporte-pièce et déboulonner les mythes sur ce monde que la grande majorité ne connaîtront que de l’extérieur, Rémi Tremblay a interrogé quatre prisonniers, détenus dans les prisons les plus violentes des États-Unis.
Pourquoi un tel livre ?
Il me semble que la prison américaine est un univers fantasmé, dans le sens où elle fascine Monsieur et Madame tout le monde, qui n’y mettront jamais les pieds. Les films ou séries sur l’univers pénitentiaire se vendent toujours très bien, car il y a un intérêt certain. Mais comme dans bien des cas, la fiction travestit la réalité. Alors, j’ai voulu faire entrer le lecteur dans l’univers réel des prisons américaines. J’aurais pu écrire un roman basé sur des témoignages, mais des entrevues sans censure avec des prisonniers me semblaient la façon la plus directe de le faire, d’où ce projet de livre.
Quel est le premier constat ?
D’abord, il faut comprendre que le système américain est un archipel : la réalité au Texas diffère de celle du New Hampshire. Dans les prisons du sud, là où la violence est extrême, on constate que les prisons sont en fait sous la gouverne effective des gangs carcéraux qui font la pluie et le beau temps.
Drogue, extorsion, meurtres… la liste de leurs méfaits est longue. Incarcérés pour des peines extrêmement longues, les détenus n’ont rien à perdre, ce qui modifie les rapports entre les détenus et le climat de la prison.
Qu’en est-il de la réhabilitation ?
Il y a diverses choses à dire sur le sujet. D’abord, comprenons que le système américain est beaucoup plus sévère que les systèmes français et canadien. Ceci étant dit, on offre des cours, des diplômes, des thérapies aux prisonniers, ce qui occupe le temps et offre en théorie de meilleures possibilités de réinsertion. Malheureusement, ces cours sont parfois inadaptés, car ils forment pour des domaines dans lesquels les ex-détenus ne peuvent œuvrer ! Voilà l’un des paradoxes de ce système.
On pourrait s’en étonner, mais les détenus questionnés ne sont pas aussi laxistes que l’État en termes de justice : ils sont favorables à la peine de mort notamment pour les récidivistes. Selon leur expérience, ils sont nombreux ceux qui ne présentent aucune chance de rédemption et qui en fait adoptent le mode de vie criminel par choix et s’en complaisent.
Pour compléter, qu’en est-il de l’Aryan Brotherhood ?
Les témoignages sont clairs : l’Aryan Brotherhood n’a rien du groupe de défense des prisonniers blancs. Il s’agit d’un groupe de criminels exploitant de mille et une façons leurs codétenus blancs. Le fait qu’ils emploient des termes et symboles à première vue racialistes n’y change rien. Les officines comme l’Anti-Defamation League ont beau jeu d’associer cette organisation criminelle à la mouvance racialiste américaine.
Plongée dans l’enfer carcéral américain, Rémi Tremblay, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’histoire », 156 pages, 23 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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