Lagarde meurt… mais Michard ne se rend pas !
Encore que la réponse lapidaire de Cambronne devienne plus que jamais d’actualité face à l’avalanche de mises en demeure sociétales qui nous accable, cette apostrophe ne vise que le prénommé André (agrégé de Lettres, jadis inspecteur de l’Instruction Publique) et son collègue et néanmoins complice, le normalien Laurent. Ils incarnèrent pendant des décennies la défense de la littérature française.
La plupart de nos hommes politiques dont la culture est aussi développée que celles de la Death Valley et du Kalahari réunies, devraient se plonger dans leurs ouvrages qui traînent encore sur « Ebay » ou « Rakuten ». Ils pourraient y picorer quelques textes ou citations qui élargiraient de quelques degrés leur champ de vision limité par la fréquentation abusive de sites débilitants de réseaux dits sociaux et l’absorption de substances dégénératives comme les écritures SMS et inclusive.
À ce sujet ils comprendraient mieux le sens du combat de la triplette fameuse « Malherbe-Racan-Maynard » et la mission dont s’était senti investi Du Bellay lorsqu’il rédigea sa « Défense et illustration de la langue française ».
Cet exercice, sérieux sur le fond, pourrait être ludique sur la forme. Il permettrait par exemple, de réactualiser le jeu du portrait.
« C’était le plus grand petit fou qui eût couru les champs depuis Roland… Il était menteur comme un valet, présomptueux et opiniâtre comme un pédant, et assez mauvais poète pour être étouffé s’il n’y avait de la police dans le royaume ». Du moins c’est Ragotin qui l’affirme dans « le Roman comique ». Honni soit qui mal y pense !
Il pourrait aussi inciter nos « Indiana Jones » de la culture enfouie à pratiquer l’art de la parabole. Elle a le grand mérite de dessiller les yeux les plus chassieux :
« Pensiez-vous donc, me dit-elle, que ce grand aigle fût notre souverain ? C’est une imagination que vous autres hommes qui, à cause que vous laissez commander aux plus grands, aux plus forts et aux plus cruels de vos compagnons, avez sottement cru, jugeant de toutes choses par vous, que l’aigle nous devait commander.
Mais notre politique est bien autre ; car nous ne choisissons pour nos rois que les plus faibles, les plus doux, les plus pacifiques ; encore les changeons-nous tous les six mois, et nous les prenons faibles, afin que le moindre à qui ils auraient fait tort se pût venger d’eux ; nous les choisissons doux, afin qu’ils ne haïssent ni ne se fassent haïr de personne, et nous voulons qu’ils soient d’une humeur pacifique, pour éviter la guerre, le canal de toutes les injustices.
Chaque semaine, notre roi tient les États, où tout le monde est reçu à se plaindre de lui. S’il se rencontre seulement trois oiseaux mal satisfaits de son gouvernement, il est dépossédé, et l’on procède à une nouvelle élection ». C’est ce qu’imagine Cyrano de Bergerac, Savinien, le vrai, dans « Au royaume des oiseaux ».
Le curieux, opiniâtre, découvrira qu’en matière de basse politique le temps ne fait rien à l’affaire et que les ficelles les plus anciennes gardent aujourd’hui une étonnante efficacité.
« Je te le dis encore, ne sois plus en alarme ;/ Quand je veux j’épouvante, et quand je veux je charme ;/ Et, selon qu’il me plaît, je remplis tour à tour/Les hommes de terreur et les femmes d’amour ». À qui penserait aujourd’hui Corneille rédigeant « L’illusion comique » ?
La consultation des « Lagarde et Michard » permettrait encore d’enrichir son vocabulaire par l’exhumation d’expressions tombées en désuétude ou vidées de leur sens. L’Honneur en est une, en ce début de millénaire. Imaginons un instant le « téléportage » de Don Diègue en pleine séance de l’Assemblée nationale. Comment les centaines d’adeptes de la libération des mœurs réagiraient à sa provocation : « Nous n’avons qu’un honneur, Il est tant de maîtresses !/ L’amour n’est qu’un plaisir, l’honneur est un devoir. »
Au détour d’une page, quelque noble Hidalgo pourrait découvrir, du moins à en croire Boileau, que les embarras de Paris ne datent pas de l’invention du moteur diesel et de la perforatrice de couche d’ozone (le gaz de fumier offrait déjà de solides émanations) : « En quelque endroit que j’aille, il faut fendre la presse/D’un peuple d’importuns qui fourmille sans cesse. »
Soit, feuilleter aujourd’hui ces ouvrages c’est commettre en quelque sorte un délit d’initié. Délit qui, du moins pour l’instant, n’entraînera pour son auteur aucune sanction pénale. Profitons-en. On ne sait jamais…
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