27 mars 2022

Le bonheur est dans le sondage sponsorisé

Par Philippe Randa

Certains Terriens nagent davantage dans le bonheur que d’autres : la preuve par le World Happiness Report – ou « Rapport sur le bonheur », soit une mesure du bonheur publiée par le Réseau des solutions pour le développement durable qui nous assure sur son site que « la situation de la planète n’est pas désespérée ! Des solutions existent, faisons-les connaître » : tout un programme… sponsorisé par les Nations Unies et qui publie un rapport annuel depuis 2012 ! La France finançant l’ONU à hauteur de quelque 123,43 millions de dollars (chiffres ONU, période 2019-2021), chacun appréciera la plaisanterie comme il l’entend.

Mais non, tout cela est bien sérieux : « Pour arriver à ces résultats, nous explique fort doctement le quotidien Ouest France, la World Hapinness Report se base principalement sur des sondages Gallup demandant aux habitants leur propre niveau de bonheur, croisé avec le Produit intérieur brut (PIB) et des évaluations concernant le niveau de solidarité, de liberté individuelle et de corruption, pour aboutir à une note globale. »

Et cette année, c’est la Finlande, figurez-vous, qui décroche la première place… Nous apprenons ainsi que le paradis terrestre – ou ce qui s’en approche le plus, pour l’heure en tout cas – se trouve ensuite respectivement au Danemark, en Islande, en Suisse et aux Pays-Bas, mais que Serbie, Bulgarie et Roumanie ont connu les plus fortes progressions… et que l’enfer ici-bas, même pavé de bonnes intentions, se situerait au Liban et en Afghanistan.

Quant à la Russie qui défraie l’actualité ces derniers temps, elle perdu 4 place… et ce, avant qu’elle n’aille « taquiner » sa voisine germaine ukrainienne.

Et nous, les Français ? Décidément, qui l’eût crû !, nous n’aurions jamais été aussi heureux depuis 2012… Si, si ! Et non, ce n’est pas le nouveau slogan de campagne électoral du candidat-président Emmanuel Macron – il n’a fait don de sa personne au pays qu’en 2017 –, ni la dernière vacherie de la même campagne électorale du président-retraité-condamné Nicolas Sarkozy qui se fit éjecter de l’Élysée cette année-là par le capitaine de pédalo (comme l’avait si aimablement appelé Jean-Luc Mélenchon) François Hollande…

Mais ça pourrait le faire, non ?

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