Brèves d’Europe

Union européenne. Une fois de plus, l’Europe démontre son impuissance face au drame afghan et au problème de l’accueil des réfugiés. Chaque pays membre agira finalement selon sa propre loi et son désir ou non d’accueillir de nouveaux réfugiés dont les populations ne veulent pas. L’Europe n’est pas une poubelle, ce dont ne semblent pas convaincus les tenants des droits de l’homme.

Allemagne. La calamiteuse candidate écolo Annalena Baerbock lance sa campagne de succession à la non moins calamiteuse Angela Merkel. Fort heureusement, Baerbock commet de nombreuses erreurs. Dans la Sarre, son parti a été exclu pour irrégularités ouvrant ainsi son procès en amateurisme.

Et durant les dramatiques inondations, la même s’est faite très discrète de peur d’être accusée d’instrumentalisation. Les chances de son concurrent, le tristounet Armin Laschet, remontent dans les sondages.

Armon Laschet (CDU) – candidat à la succession de Merkel – a longtemps été le héraut du déconfinement. Le 24 juin, il minimisait encore ouvertement l’apparition des premiers cas de variant Delta sur le sol allemand. Au risque de jouer les girouettes, il lui faut désormais passer à l’action et dévoiler ses supposées qualités de gestionnaire de crise.

« J’me voyais déjà… », se dit Olaf Scholz, candidat du SPD à la chancellerie et actuel ministre des Finances. Les sondages le créditent d’un 44 % d’intention de vote, contre 21 % à la CDU d’Armin Laschet et 16 % à l’écolo Annalena Baerbock.

À la suite de la chute de Kaboul, les conservateurs allemands reprennent du poil de la bête sur le thème : « La crise migratoire de 2015 ne peut pas se renouveler ». Ce qui ne manquera pas de créer, par voie de conséquence, une onde de choc sur les prochaines législatives de septembre.

Angela Merkel a effectué son dernier voyage à Moscou avant la fin de son mandat et dire adieu à Poutine qu’elle connaît de longue date. Il faut lui reconnaître qu’elle a toujours plaidé pour une relance du dialogue avec Poutine. Elle poursuivra sa tournée d’adieu en Israël.

Angleterre. Bigre ça ne s’arrange pas pour le prince Andrew, le fils de la Reine et copain du suicidé Epstein. Virginia Giuffre a déposé plainte au tribunal de New York l’accusant de l’avoir violée à plusieurs reprises en 2001 alors qu’elle n’avait que 17 ans.

Selon le vice-amiral de la Marine Royale Sir Ben Key, la Royal Air Force serait en train d’aider 6 000 afghans à être rapatriés, un chiffre qui inclut les ressortissants britanniques, mais qui ne cesse de changer. Priorité étant donné aux auxiliaires des autorités britanniques présentes dans le pays.

Damned ! s’exclama Mortimer. Le Royaume- (dés) Uni doit faire face à une pénurie de sa viande préférée : le poulet. La chaîne américaine de fast-food KFC a annoncé qu’elle était en manque, et celle de Nando’s a fermé une cinquantaine de ses restos.

Non par manque de poulets, mais par manque de personnel travaillant dans les usines de l’agroalimentaire. Nombre d’Européens des pays de l’Est qui travaillent dans ces usines sont rentrés chez eux. On estime leur nombre entre 500 000 et 1,3 million. L’autre aspect du problème : la pénurie de chauffeurs routiers en raison de la politique d’immigration post-Brexit.

Biélorussie. La Biélorussie a demandé aux États-Unis de réduire leur présence diplomatique sur son territoire, en réponse aux nouvelles sanctions imposées par Washington au pouvoir autoritaire de Loukachenko.

Danemark. Il a été décidé de ne pas laisser tomber les Afghans qui ont travaillé avec les Danois à Kaboul. Les autorités gouvernementales vont donc rapatrier 200 familles et leur offrir un visa de séjour temporaire de deux ans. Les Danois ont adopté une politique très dure en matière d’immigration, une des meilleures en Europe.

Italie. L’ancien Premier ministre italien Giuseppe Conte a officiellement pris les rênes du Mouvement 5 Étoiles (M5S), le plus grand parti au Parlement à Rome, aujourd’hui profondément divisé et à la traîne dans les sondages d’opinion.

Comme en France, la mobilisation ne faiblit pas contre le passe sanitaire mis en place depuis le 6 août. Des manifestations ont eu lieu le 7 août dans plusieurs villes italiennes contre son instauration à des événements en salle et pour les enseignants.

Lors d’un rassemblement à Latina, ville de la région de Rome fondée en 1932 par le régime fasciste, Claudio Durigon – secrétaire d’État à l’économie –, a promis à ses supporters de changer le nom du parc de la ville pour le dédier au frère de Benito Mussolini, Arnaldo.

« Quelqu’un a voulu effacer l’histoire de Latina en changeant le nom de notre parc, qu’il faut appeler parc Mussolini comme cela a toujours été le cas », a-t-il lancé. Le parc porte actuellement le nom de deux magistrats tués par la mafia en 1992.

Hongrie. Sur la chaîne de télé américaine Fox News, Viktor Orban, Premier ministre, a réitéré qu’il s’en tenait à sa politique migratoire différente de celle des autres pays européens. À savoir d’accepter des migrants extra-européens.

Il explique qu’il doit protéger sa patrie. Sa position lui vaut une « mauvaise réputation » à Bruxelles, qui le traite « comme le mouton noir de l’Union européenne ». Mais Orban souligne qu’il ne veut pas quitter l’Europe mais au contraire la transformer.

Norvège. Le fonds souverain norvégien, le plus gros du monde, a gagné depuis le début de l’année grâce à l’embellie boursière après le creux provoqué par le Covid-19, 94,7 Mds€. Toujours pareil, le fric appelle le fric.

Pologne. Le pouvoir polonais cible avec raison la chaîne de télévision TVN24, premier canal d’information du pays, propriété du géant américain Discovery. La chaîne pourrait perdre son autorisation de diffusion après le vote d’une loi sur l’audiovisuel.

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