La Belgique et l’immigration

par François Lecomte.

Nous racontions dans Présent (jeudi 22 juillet 2021) que la coalition Vivaldi de gouvernement risquait de voler en éclats face à la grève de la soif (après la grève de la faim) de 475 sans-papiers rassemblés depuis deux mois dans une église et une université de Bruxelles. Les socialistes wallons avaient en effet menacé le Premier ministre Alexander De Croo (libéral) et ses partenaires flamands (démocrates-chrétiens) de quitter la coalition si l’un des immigrés mourait. Le 28 juillet, la grève cessait, la crise se dénouait : l’habile Sammy Mahdi (démo-chrétien flamand comme sa mère ; son père est Irakien d’origine), secrétaire d’État « à l’Asile et la Migration », a sans doute promis d’examiner favorablement certains dossiers ; et il a pu faire valoir que, à l’heure où la Wallonie pansait ses plaies après de terribles inondations, la grève de la soif, avec ou sans mort, deviendrait très impopulaire.

Mais une autre question, liée à l’immigration même si on ne le dit pas, occupe l’actualité. Voici le titre qui, ce 28 juillet, barrait la une du Soir, le grand quotidien francophone de Bruxelles : « Le budget annuel alloué à la discrimination positive est de 700 millions. Les résultats des écoles qui en bénéficient ne cessent pourtant de se détériorer. »

Belle leçon à retenir pour la France !

Le Soir est pourtant de centre gauche, immigrationniste et mondialiste. Mais, en Belgique, on prend moins de précautions quand il s’agit de réalités pratiques. Le secrétaire d’État Sammy Mahdi avait aussi lâché qu’on était incapable de chiffrer, même approximativement, le nombre des sans-papiers en Belgique : entre 100 000 et 150 000 (pour onze millions d’habitants). •

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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