Suisse – le « miracle » de Moutier

par Éric Bertinat.

La commune francophone de Moutier se situe dans le canton de Berne, au milieu de l’arc jurassien, entre les villes de Bienne et de Delémont. Enfin, se situait. Depuis le 28 mars 2021, lors d’une nouvelle votation, la majorité des habitants de Moutier, par 2 114 voix contre 1 740, décide de rejoindre le canton du Jura. C’est le nième épisode communal d’une population qui se déchire pour rester au sein du canton de Berne ou rejoindre celui du Jura. A chaque votation, elles ont été nombreuses, seule une petite majorité a séparé les deux clans qui, jusqu’à cette dernière votation, choisissait de rester bernoise. C’est dire si au soir de la votation, la fête fut belle pour la partie « séparatiste » qui a oublié l’espace de quelques heures l’épidémie, le confinement et ses foutus gestes barrières.

La presse qui, jour après jour, nous inflige sa vision bien-pensante de cette terrible pandémie planétaire n’a pas manqué de relever l’égarement insupportable des Prévôtois. Toute la région allait être frappée de la peste moderne, là-haut, dans les plissements suisses du Jura. Dès le lendemain, Quentin Haas, député centriste et docteur en immunologie à l’Hôpital de l’Ile à Berne, prévient : d’un point de vue épidémique, cette manifestation aura un impact, reste à savoir dans quelles mesures.

Mais voilà, pour l’heure, aucune explosion des cas de COVID-19 n’a été constatée. Les cas à Moutier n’ont que très légèrement augmenté, avec un total d’une quinzaine de cas pour la semaine écoulée. Et ce, malgré l’appel à se faire tester massivement qui a été lancé dans la région après le 28 mars. Cette situation a intrigué le ministre jurassien de la Santé, Jacques Gerber, qui a interpellé la Confédération. Doit-on appeler cela le « miracle de Moutier », la région n’étant pas devenue un foyer d’infections, comme on aurait pu le craindre ? Voilà qui mérite qu’on s’y attarde.

Il estime que si une analyse sérieuse montre qu’un tel rassemblement ne provoque pas de flambée de cas, cela pourra servir d’arguments pour alléger les mesures, notamment en perspective d’une réouverture des restaurants. Les résultats pourraient permettre au gouvernement suisse de trouver ainsi un alibi pour sortir le pays d’un confinement qui ne convainc plus beaucoup de Suisses : les statistiques ne démontrent aucune troisième vague de réelle importance. La pression s’accroît, notamment de la part de l’UDC, pour demander une réouverture rapide des restaurants et des structures actives dans les domaines de la culture, du sport et des loisirs. L’Union suisse des arts et métiers (organisation faîtière suisse représentant les petites et moyennes entreprises) a, quant à elle, exigé « la fin immédiate » des restrictions des activités économiques et sociales. Jusqu’à la commission fédérale de l’économie du Conseil national qui demande au gouvernement de présenter sans délai des scénarios détaillés de réouverture pour les entreprises et établissements fermés en raison du COVID-19. Alors miracle ou pas miracle à Moutier ?

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99