La Suède se porte bien
Et si les mesures de confinement strictes, les couvre-feux et les fermetures de restaurants, bars et autres lieux de rencontre ne servaient à rien ? Par rapport aux pays de l’UE, face à la pandémie de Covid-19 la Suède a jusqu’ici appliqué des mesures beaucoup moins strictes. Le plus souvent, quand les grands médias français évoquent la pandémie de Covid-19 en Suède, c’est pour nous servir des données tronquées ou pour comparer la Suède aux autres pays scandinaves, et en particulier à la Norvège et la Finlande qui comptent parmi les pays européens les moins affectés en matière de nombre de cas et de décès liés au coronavirus chinois version 2019.
Il est cependant plus intéressant pour nous de comparer la Suède à la France, surtout après la publication de plusieurs études comparatives qui ont montré que les confinements stricts du printemps et de l’automne n’avaient pas permis aux pays qui les ont mis en œuvre de réduire significativement la mortalité due à la Covid-19 par rapport aux pays qui ont fait le choix de mesures moins liberticides.
Rappelons d’abord les mesures prises en Suède : le port du masque n’a jamais été obligatoire, même s’il est désormais recommandé – depuis la mi-décembre – dans les transports publics aux heures de pointe ; les restaurants et bars n’ont jamais été fermés à la consommation sur place même si des limites s’appliquent (en matière de surface minimale par personne, avec tablées de quatre personnes maximum et interdiction de servir des boissons alcoolisées entre 20 heures et 11 heures) ; les magasins n’ont jamais reçu l’ordre de fermer, pas plus que les coiffeurs, salons de beauté, bibliothèques, etc. ; les salles de sport privées ont pu continuer de fonctionner en respectant certaines limites permettant le maintien des distances, et il en va de même pour les piscines privées, seuls les services publics « non essentiels » ayant reçu l’ordre de suspendre leur fonctionnement (piscines et salles de sport publiques par exemple, mais pas les bibliothèques jugées essentielles) ; les cinémas ont pu rester ouverts en réduisant leur fréquentation, tandis que les musées et théâtres publics sont fermés, de même que les parcs de loisirs ; les écoles primaires sont restées ouvertes, y compris au printemps, mais les collèges ont pu passer partiellement ou intégralement en école à distance en fonction des décisions des autorités locales, tandis que la recommandation pour les lycées et les universités était de pratiquer l’enseignement à distance.
D’une manière générale, le gouvernement du social-démocrate Stefan Löfven gère la pandémie au moyen de recommandations et préfère adopter des mesures que les citoyens pourront supporter tout le temps de la pandémie – bien qu’une nouvelle loi adoptée en janvier lui donne désormais le droit d’ordonner des fermetures d’activités si la situation l’exige – tandis que les gouvernements aux ordres d’Emmanuel Macron préfèrent les mesures contraignantes, souvent intenables dans la durée, incohérentes et ruineuses, annoncées au dernier moment et assorties de lourdes sanctions avec des allers-retours entre périodes de confinement plus ou moins généralisé et périodes de relâchement.
Résultat : depuis le début de la pandémie, la Suède enregistre une mortalité liée à la Covid-19 de 1 195 morts pour un million d’habitants (chiffres publiés sur le site Worldometers consulté le 8 février), ce qui la place en 23e position mondiale juste derrière la France et ses 1 208 morts pour un million d’habitants. Parmi les pays européens, on en trouve plusieurs autres qui ont appliqué des politiques de confinement strict et de couvre-feux et qui enregistrent eux aussi une mortalité supérieure à la mortalité suédoise. Ce sont, dans l’ordre décroissant des taux de mortalité, la Belgique, le Royaume-Uni, la Tchéquie, l’Italie, le Portugal, la Hongrie et l’Espagne.
Précisons pour finir que la contraction du PIB en 2020 est estimée à − 2,8 % pour la Suède contre − 8,3 % pour la France.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !
Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !
EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Quatre solutions pour nous soutenir :
1 : Faire un don par virement bancaire
Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP
2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France
4 : Faire un don par carte bancaire
Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24 99