9 février 2021

Spectaculaire progression de la droite nationale au Portugal !

Par Jean-Claude Rolinat

Le Parisien, quotidien qui n’est plus « libéré », a beau titrer sur le « sulfureux » Ventura qui vient d’obtenir 11,9 % des suffrages à l’élection présidentielle du dimanche 24 janvier, l’adjectif ne convient plus pour l’électeur portugais. La droite nationale portugaise, après un demi-siècle d’effacement, sort des catacombes.

André Ventura, le jeune leader du mouvement CHEGA – Ça suffit ! en bon Français –, a créé la surprise en prenant la troisième place derrière la socialiste Anna Gomes, 12,97 %, devancée par le président sortant, Marcelo Rebelo de Souza, 60,70 %, figure d’une droite modérée, vivant en cohabitation avec le Premier ministre socialiste Antonio Costa. Il s’est encore trouvé 180 432 électeurs communistes pour voter pour leur candidat marxiste, un certain Jôaô Ferreira, qui s’est retrouvé loin derrière Ventura.

Ventura, la petite bête qui monte, qui monte…

Le score de Ventura, né à Sintra en 1985, universitaire, commentateur sur la chaîne de télé privée CMTV et accessoirement chroniqueur dans le grand quotidien lisboète, Correio da Manha, a gagné son pari : installer durablement désormais, son mouvement, CHEGA, dans le paysage politique portugais, après son irruption en octobre 2019 au parlement, avec seulement 1,29 % des voix. Spectaculaire progression que les caciques des partis traditionnels ont du mal à encaisser. Comme VOX en Espagne, CHEGA est sorti du quasi-néant d’une droite nationaliste longtemps marquée du signe de la bête, « le Salazarisme » (1).

« Ça suffit ! » a un programme radical qui tranche nettement avec la droite classique, incarnée ici par un parti social-démocrate qui n’ose même pas afficher dans son nom et par son sigle, ses réelles inclinations idéologiques : le libéralisme. CHEGA annonce la couleur : il est contre l’euthanasie, contre l’avortement, contre l’oligarchie, hostile au communautarisme, hostile au marxisme culturel, il est en faveur de la culture portugaise, pour un État fort recentrant ses fonctions sur le régalien, pour la castration chimique des pédophiles – Olivier Duhamel, n’allez pas à Lisbonne si, d’aventure CHEGA prenait le pouvoir ! –, pour une surveillance accrue des Gitans nomades, etc.

Bref, un programme en rupture avec ce que vivent les Portugais, une cuisine en quelque sorte qui a un bon fumet pour tous les patriotes européens. D’ailleurs, La Ligue de Salvini comme le Rassemblement National – ce dernier toujours à la recherche d’une bonne opportunité pour redorer son blason qui en aurait bien besoin ! –, courtisent quelque peu Ventura qui, paradoxalement, semble en froid avec l’espagnol Vox. La vieille rivalité entre les deux patries de la péninsule ibérique ?

Provocateur ou réaliste ?

Ventura n’a pas sa langue dans sa poche, et il a mouché comme il le fallait l’homologue portugaise d’une Obono ou d’une Avia, toutes deux siégeant à notre palais Bourbon. À une députée originaire de la Guinée-Bissau, ex-province d’outre-mer, qui demandait la restitution du « patrimoine africain » à leurs pays d’origine, le seul parlementaire de CHEGA – mais ça changera ! –, répondit à cette dame de couleur « qu’elle aussi pouvait être rendue à son pays d’origine » ! Tollé général…

Ces plus de 10 % et surtout cette fantastique multiplication par 10 du score de 2019, augurent d’un avenir politique certain, et pour Ventura, et pour CHEGA, pour peu que les dissensions internes qui ont présidé à sa création après l’échec aux européennes de la liste Basta, « Assez ! », cessent.

C’est tout le mal que nous souhaitons à nos camarades de la patrie d’Oliveira Salazar. Un Portugal gouverné à gauche ? « Ça suffit ! »

Note

(1) Salazar le regretté, éditions Synthèse Nationale. Pour commander ce livre, cliquez ici.

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