Qui veille bien, censure bien
Le réseau social Twitter a désormais de « nouvelles règles de modération », renforçant la censure.
Ainsi, « les informations fausses ou trompeuses qui créent une confusion sur les lois régissant un processus démocratique », les « affirmations contestables qui sapent la confiance dans le processus [électoral], comme les informations sur la [fraude électorale] » ; et les « affirmations trompeuses sur les résultats d’un processus démocratique (…), comme les revendications de victoire avant que les résultats n’aient été certifiés, ou les incitations à des comportements illégaux qui empêcheraient une passation de pouvoir pacifique. »
D’où les multiples suspensions de compte, tel celui de l’Observatoire du journalisme (OJIM) qui se demande, au vu de tels impératifs, pourquoi il est interdit de publication depuis le 5 octobre ? Sur dénonciation ? De quelle autorité ? Sous quel prétexte ?
Pas de réponse de Twitter pourtant relancé, relancé et relancé encore pour connaître les motifs de sa décision.
Claude Chollet, président de l’OJIM (www.ojim.fr), s’étonne : « Nos articles sur les élections américaines sont-ils en cause ? Notre article du mois de juin 2020 soulignant la guerre de Twitter contre Trump ? Nous ne le savons pas. »
À l’époque de la si peu regrettée URSS, une blague faisait beaucoup rire… à l’Est un peu moins qu’à l’Ouest : un Yankee et un Soviétique comparaient les qualités de leurs patries respectives ; le premier affirmait que les États-Unis étaient un pays formidable où n’importe quel citoyen américain pouvait librement dire que son Président était un imbécile sans être inquiété. Ce à quoi le Soviétique rétorquait que l’Union soviétique était tout autant un havre de liberté car il y était parfaitement autorisé que n’importe lequel de ses citoyens proclame haut et fort que le président américain était un imbécile.
Exit l’URSS, mais vive les réseaux sociaux, tel Twitter, qui arborent leur fière bannière : qui veille bien, censure bien !
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