par Francoise Monestier.
Moins de trois mille cas de coronavirus déclarés, à peine plus de cent morts, tel est au 15 avril le bilan, en Grèce, de la pandémie qui frappe la terre entière et a mis le monde à l’arrêt, comme la peste qui avait eu la peau de la civilisation antique et permis ainsi à des barbares de supplanter Rome. Aujourd’hui encore, nous ressentons d’ailleurs cruellement les disparitions conjointes de l’Empire romain d’Occident en 476 et de l’Empire d’Orient supplanté par les Arabes à partir du VIIe siècle.
Une anticipation remarquable
Qui aurait pu prédire, voici trois mois, un si heureux bilan pour un pays confronté depuis des années à la pression migratoire exercée par le sultan Erdogan et à un système de santé qui n’a cessé de se dégrader avec les politiques d’austérité imposées par l’Europe de Bruxelles depuis 2010, et que la désastreuse politique menée par Tsípras (le Macron grec) avait aggravée ?
Souvenez-vous… Il y a un an à peine, les pharmaciens grecs ne disposaient pas des médicaments nécessaires pour soigner leurs compatriotes, les hôpitaux fermaient des lits, renvoyaient chez eux les patients cancéreux faute de chimiothérapie disponible ou ne disposaient pas d’un nombre suffisant d’appareils de coronographie. Et ne parlons pas des plafonds qui, à l’hôpital du Pirée, tombaient sur la tête des patients ou du personnel soignant, faute d’entretien. Le gouvernement Mitsotákis a, en fait anticipé la situation dès la fin du mois de janvier, alors que les autorités françaises, ministre de la Santé en tête, juraient leurs grands dieux que le risque d’une arrivée du virus en France était « quasi nul ».
Alerté par le médecin infectiologue Sotirios Tsiodras appartenant à la communauté grecque d’Australie et revenu dans la mère patrie, très impliqué dans cette chasse au virus, le gouvernement grec a rapidement bloqué des lits dans les hôpitaux et les cliniques privées comme d’ailleurs dans les hôpitaux militaires, à seule fin d’isoler les malades diagnostiqués positifs. Des tests ont permis rapidement de localiser un premier foyer d’infection à Kastoria, la capitale grecque de la fourrure, située au bord d’un lac en pleine montagne dans le nord-ouest du pays. Quelques jours après un salon de la fourrure qui se tenait à Milan, des fourreurs locaux rapportaient le vilain virus. La ville était aussitôt isolée, ses habitants strictement confinés au point qu’une maman ours, suivie de ses trois oursons, aurait profité du manque de promeneurs au bord du lac pour faire le plein de nourriture dans les poubelles de la ville.
Un village de Thrace proche de la Turquie était, d’autre part, totalement isolé du reste du monde et ses habitants ravitaillés par la police afin d’enrayer la diffusion de la maladie. Même chose pour un groupe de pèlerins revenus d’un pèlerinage en Terre sainte et mis en quarantaine sur leur bateau de croisière.
Des mesures draconiennes
Dès le début du mois de mars, le pays fermait ses frontières et établissait des contrôles dans les aéroports, persuadé que le Covid-19 peut aisément les franchir. Il plaçait en quarantaine ceux qui devaient l’être et exerçait une surveillance stricte sur les liaisons maritimes avec les îles, écartant systématiquement tous les voyageurs qui n’y étaient pas domiciliés. Enfin, il fermait son espace aérien le 15 mars. Les pandores locaux et l’armée ont en ligne de mire les frontières avec l’Albanie, la Macédoine du Nord, la Bulgarie et la Turquie qui sont étroitement surveillées et ils ne laissent passer personne en provenance de ces pays. Restaurants, hôtels et principaux commerces sont fermés. Les Grecs respectent ces restrictions sauf que l’interdiction de la pêche et la fermeture des églises passent mal dans ce pays orthodoxe à plus de 98 % et alors que la Semaine sainte vient de commencer. Chantre byzantin assidu aux messes dominicales, le docteur Tsiodras a réussi à faire plier l’Eglise orthodoxe – au départ très hostile à la décision gouvernementale – qui continue à célébrer les messes et à dire les vêpres chaque jour en l’absence des fidèles.
Hippocrate pas mort dans son pays
Kyriákos Mitsotákis et le monde médical grec n’ont pas des pudeurs de jeune fille, s’agissant de la chloroquine. Ils ont passé commande à l’Inde de cinq tonnes de ce remède cher au professeur Raoult, pendant que les laboratoires Unipharm en offraient aux hôpitaux plus de 24 millions de doses et que des unités de production ont été remises en activité. Un traitement à la colchicine est également expérimenté dans certains centres de soins. Le miracle grec est d’autant plus remarquable que quantité de jeunes médecins ou chercheurs ont pris la route de l’exil depuis la crise économique qui a mis le pays à genoux et que des milliers de lits d’hôpital ont été supprimés. En dépit de cette situation dramatique dans un pays ou le salaire moyen est inférieur à 500 euros par mois, Mitsotákis vient de louer 500 véhicules chargés de sillonner le pays avec des équipes chargées d’effectuer des tests de dépistage de la maladie. Ajoutez à cela la formation de 2 000 personnels de santé embauchés pour aider à juguler le Covid-19 et vous conviendrez qu’Esculape, Hippocrate et Galien continuent à veiller sur leur patrie.
L’ombre de la Turquie
Au moment où le Covid-19 faisait ses premières victimes dans le pays, Erdogan avait envoyé plusieurs milliers de migrants à l’assaut de l’Europe, qui ne bougeait pas un orteil pour défendre la frontière grecque. Pendant plus de trois semaines, le pays réel et le pays légal ont travaillé main dans la main pour renvoyer à l’envoyeur Erdogan ces envahisseurs musulmans qui ne voulaient pénétrer en Europe que pour mieux la soumettre et l’asservir. Seuls le courage et la détermination du peuple grec ont payé puisque, au terme de trois semaines de provocations incessantes et de véritables batailles rangées organisées avec la complicité du gouvernement d’Ankara, les milices musulmanes rebroussaient chemin. Aux dernières nouvelles, celui qui se prend pour le héraut du monde sunnite envisagerait d’envoyer par mer de nouvelles hordes. Mais le Covid-19 semble contrarier ses plans. En fin de semaine dernière, le « sultan » a imposé un couvre-feu de deux jours dans plus de 31 villes du pays, couvre-feu qui a déclenché un vent de panique dans les grandes villes et d’énormes bousculades dans les magasins avant qu’ils ne ferment. Il a également libéré plusieurs dizaines de milliers de prisonniers de droit commun qui croupissaient dans les geôles du pays et pourraient avoir été infectés par le virus.
Espérons simplement qu’il ne prendra pas exemple sur son prédécesseur Ismet Inönü qui, en 1964, avait envoyé sur l’île turque d’Imbros, majoritairement habitée par des Grecs, des prisonniers de droit commun qui avaient terrorisé la population, contrainte de laisser le champ libre aux Turcs.
Publié dans les colonnes du quotidien Présent.
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