En Thuringe, les derniers soubresauts du cordon sanitaire ?
Le cordon sanitaire des partis allemands de droite et de centre droit – la CDU, son allié historique la CSU ou encore le FDP – qui repoussaient jusqu’à présent avec horreur toute coopération ou alliance avec l’Alternative für Deutschland (Afd) a donc été –une journée durant ! – brisé, permettant à Thomas Kemmerich, candidat libéral-démocrate, d’être élu à la tête de l’assemblée régionale du Land de Thuringe, à l’est de l’Allemagne… et « à la surprise générale », comme le souligne Le Monde.
Car cette victoire n’aurait pu être acquise sans le vote de « la plupart » des membres de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), le parti de la chancelière Angela Merkel : ce qui signifie que c’est en toute connaissance de cause du soutien de l’AFD que ces élus de droite ont voté pour Thomas Kemmerich.
Et il aura ainsi manqué une voix à Bodo Ramelow, membre de la gauche radicale Die Linke – et, de fait, minoritaire – pour l’emporter.
Le président de Die Linke, Bernd Riexinger, parle d’un « tabou brisé », tandis que la dirigeante écologiste Katrin Göring-Eckardt s’en étrangle de fureur : « Incroyable ! L’élection aujourd’hui de Thomas Kemmerich (…) avec les votes de l’AfD n’est pas un accident, mais une violation délibérée des valeurs fondamentales de notre pays. »
Cerise sur la gâteau, le leader de l’AFD de Thuringe, Björn Höcke, est perçu comme un des responsables les plus radicaux du mouvement, notamment pour avoir exhorter ses compatriotes à en finir avec la repentance de leur passé.
Si « à l’Ouest, (encore) rien de nouveau », à l’Est, le « cordon sanitaire » des auto-proclamés démocrates, a donc bel et bien… vécu, du moins le temps que Thomas Kemmerich n’annonce sa démission, la pression politique étant trop forte. Cela n’est pas sans rappeler 1998 en France, lorsque 4 présidents de région avaient été élus (peu de temps, eux aussi) en s’alliant avec le Front national de Jean-Marie Le Pen.
Les électeurs de Thuringe vont devoir retourner aux urnes, alors que l’Afd n’a jamais eu autant le vent en poupe… Une démission qui pourrait fort bien faire tomber les auto-proclamés démocrates « de charybde en Scylla », selon l’antique expression consacrée.
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