19 décembre 2018

La voie tribale

Par Georges Feltin-Tracol

L’Alt Right est-elle en régression ? Suite au scandale médiatique de Charlottesville suscité par les bien-pensants, la Droite alternative aux États-Unis se trouve depuis plus d’un an sur la défensive. Ses animateurs perdent leur emploi, leurs plates-formes de financement sont fermées et leurs conférences annulées ou interrompues par des opposants bénéficiant d’une impunité totale.

Dans ces décombres se dresse toujours Jack Donovan. Les excellentes éditions Le Recours aux Sources viennent de publier Devenir un barbare (préface de Piero San Giorgio, 2018, 174 p., 16 €). L’auteur est un guerrier qui sait qu’« un monde sans dissensions est un monde sans gloire. La vie est conflit ; la paix est mort » (p. 159). D’ailleurs, poursuit-il, « la paix éternelle est la mort de la virilité. L’emblème de la paix est une rune de la mort » (p. 27). Il y a en Donovan du Juan Donoso Cortès quand il souligne que « la discussion est gaspillée avec ennemis et étrangers » (p. 136).

Jack Donovan assume la dureté de ses propos. Il reconnaît volontiers que « l’ordre exige de la violence, mais la tendance vers l’ordre est produite par l’identité » (p. 32), parce que « l’identité c’est l’ordre » (p. 76). Mieux encore, « l’identité est un enracinement qui permet de justifier l’action » (p. 35). Ainsi désigne-t-il cette action vitale sous les termes judicieux de « barbare » et de « tribu ». « L’identité, conclut Jack Donovan, exige que vous soyez quelqu’un, et pas seulement n’importe qui » (p. 101).

Cela suppose de rejeter d’abord « l’universalisme moral [qui] est une philosophie pour des hommes qui ont capitulé. Ils ont rendu leur terre, leur histoire, leurs femmes, leur dignité et leur identité. Ils sont devenus des ersatz d’hommes qui méritent d’être des victimes et des esclaves » (p. 49). Par conséquent, « adopter un système de pensée tribal, c’est quitter le pluralisme pour de bon. C’est choisir l’élite contre la multitude » (p. 81).

Jack Donovan valorise la séparation et le thème jüngérien du recours aux forêts contre « l’Empire du Rien [qui] est un ensemble de systèmes se perpétuant entre eux, avec des intérêts croisés. Ces systèmes – institutions bancaires, complexes militaires avec leurs fournisseurs, gouvernements, syndicats, groupes d’intérêts spéciaux, fabricants, détaillants, promoteurs immobiliers, sociétés de divertissement, trusts médiatiques et ainsi de suite – tous ces systèmes luttent pour survivre dans un style darwinien » (p. 57). Lui obéir marque la première étape vers la domestication totale. Pourquoi lui être fidèle alors que « simple entité légale, une multinationale n’éprouve pas de loyauté envers un peuple ou une nation en particulier » (p. 55) ?

Si « être un barbare aujourd’hui, c’est dessiner votre propre périmètre et bâtir des réseaux sociaux et relations réciproques qui ne soient ni imposées ni contrôlées par l’Empire » (p. 93), Jack Donovan est arrivé à fonder sa propre tribu, son Männerbund, sa confrérie masculine combattante installée sur la Côte Ouest du Pacifique, près du Canada. L’anti-féministe radical ignore-t-il que dans les années 1970 des communautés féministes lesbiennes ont elles aussi choisi les mêmes contrées ?

Cet excellent provocateur revendique la priorité accordée aux siens par rapport aux autres. Face à l’ensauvagement postmoderniste du monde, son essai apporte une réponse salutaire.

Bonjour chez vous !

Devenir un barbare, Jack Donovan (Retour aux sources).

Devenir un barbare, Jack Donovan (Retour aux sources).

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