Gilets Jaunes must go on, Carlos Ghosn must go out !
par Claude Janvier.
Radicalisations, débordements, haine des journalistes, terroristes, incitations à la haine, fachosphère, j’en passe et des meilleures ! Tout est bon de la part du gouvernement et de la quasi-totalité des médias pour discréditer le mouvement des Gilets Jaunes.
La peur du gouvernement et de la classe aisée est palpable. Comment faire pour dézinguer un mouvement sans responsables désignés et non encartés. Le gouvernement et les médias s’en donnent à cœur joie. Il faut stopper les gilets jaunes.
Rare sont les journalistes osant défier le pouvoir, les ordres du CSA et de Matignon.
Cyril Hanouna (C8) (cliquez ici) et Philippe David (Sud Radio) (cliquez ici) ont donné la parole à quelques sympathisants du mouvement.
Pour le reste des médias, haro sur les baudets qui bossent, mal payés et surgavés de taxes… Les relégués de la France d’en bas.
Et tout à coup, les pauvres se rebiffent. Comment est-ce possible ?
Même le pathétique Secrétaire d’État chargé du Numérique tance Hanouna pour avoir osé inviter des « gueux » sur un plateau de TV. Heureusement, ils ont pu s’exprimer librement sans qu’un énarque présent leur coupe la parole.
Le discours était clair et les buts précis. Seule la requête sur la démission du Président n’a pas lieu d’être.
Un conseil si je peux me permettre : exigez du Président en place un référendum, tel que l’a fait de Gaulle en 1968. Il fallait oser. Il en avait dans le pantalon.
L’actuel Président et son Premier ministre auraient-ils autant de testostérone ? J’en doute. Le courage et le panache ont disparu de l’horizon gouvernemental depuis longtemps. Trop de condescendance, d’arrogance et de mépris vis-à-vis du peuple. Donner des leçons, oui. Se remettre en question, non.
Pourtant, il va falloir lâcher du lest. La goutte d’essence a fait déborder le réservoir. Le mouvement ne va pas s’arrêter, et c’est tant mieux.
Hasard de la vie ou de circonstance, le grand patron indéboulonnable de Renault/Nissan, Carlos Ghosn, se fait épingler en plein milieu de la fronde sociale pour abus de biens sociaux et détournements de fonds.
Quand on gagne 15 millions d’euros par an, c’est plutôt mesquin et répugnant de frauder. Nauséabond.
Malheureusement, il risque de s’en sortir. Car ces « gens-là » s’entraident, aidés par des gouvernements irresponsables et complices.
Un exemple : soi-disant, les caisses de l’état sont vides, mais en 2018, le gouvernement a donné près de 300 milliards d’euros aux sociétés du CAC 40 et aux riches. De temps en temps, un ministre saute pour rassurer la population. Le fusible Cahuzac reste un bon exemple.
Ce mouvement est la conséquence d’un ras-le-bol de promesses non tenues depuis presque 40 ans. La France, un pays social ? Que nenni. Le vrai socialisme à disparu avec Jaurès. Depuis, les gouvernements en alternance droite/gauche se sont ingéniés à nous diminuer le niveau de vie, à augmenter les taxes et à dévaloriser le travail. Tout ça pour enrichir une vaste caste englobant une classe moyenne aisée, les grands patrons, les fonctionnaires d’État et les élites politiques et institutionnelles.
Le travailleur, aujourd’hui, est un esclave moderne sous-payé. Il suffit de regarder les conditions de travail dans les hypermarchés et dans les drives. (cliquez ici) (6 jours de travail par semaine pour un salaire de misère. Pause de 30 minutes par jour de travail). Le tout avalisé par les Préfets, donc par l’état. Dérogation oblige pour les exploiteurs dirigeants des supermarchés.
Nous sommes pourtant dans un pays riche. Mais il faut croire que les nantis ne veulent pas partager. Et pourtant, 2 000 € de salaire net minimum par personne dans ce pays avec une diminution des charges patronales et sociales, une inflation maîtrisée et un arrêt de nouvelles taxes calmerait le jeu. Mais non. Butés et égoïstes sont les riches. Les notions de partage, d’humilité et de charité chères aux religions sont oubliées dès la sortie des édifices religieux.
Existe-t-il un monarque éclairé ? L’horizon me paraît bien désert. Seule la pression peut faire plier un gouvernement. Pression contrôlée bien entendu.
Cette révolte doit continuer à être pacifique pour obtenir gain de cause. C’est difficile, car il existe des casseurs et des agités du bocal. Mais il faut faire avec malheureusement. Ce monde n’est pas un monde de Bisounours. Il en va donc de la responsabilité de chacun (l’État compris) de faire en sorte qu’il n’y ait pas de casse.
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