C’est l’heure de mon « coming out »
Lorsque, pour la première fois, l’expression est parvenue à mes oreilles franchouillardes et provinciales mal débouchées, je n’ai pas pu cacher mon incompréhension : « Coming out ! Qu’est-ce que c’est ? ».
Il est vrai que, depuis l’ordonnance de Villers-Cotterêts qui imposait la langue française comme langue officielle du royaume, l’eau de la Tamise a coulé jusque sous les ponts de Paris, sans parler de celle de l’Hudson River.
« To come », venir. « Out », dehors. « Viens dehors… que j’te rentre dedans ». Une expression que nous utilisions, enfants, avant de régler, à la sortie de l’école, un conflit à la loyale avec un galopin de notre âge qui nous avait offensé. Un poing d’honneur en quelque sorte. Voilà qui pourtant ne m’avançait guère. Bien que… aurait pu souligner quelque esprit mal tourné. L’envers vaudrait-il vraiment l’endroit ?
Mais ne dit-on pas qu’un homme inverti en vaut deux. L’un d’eux m’expliqua alors, fort aimablement d’ailleurs, la signification de cet anglicisme. Son origine me laissa toutefois perplexe.
Aussi ne voulant pas mourir idiot, j’ai fini par la découvrir, quelque part sur les berges du Saint-Laurent. Elle nous vient en effet du Québec pourtant francophone : « Coming out of the closet ». Pas « water closet », « closet » tout court ! Encore que, si mes souvenirs sont exacts, les vespasiennes implantées devant l’Église Saint-Germain-des-Prés étaient dans les années cinquante un endroit privilégié pour des rencontres d’un autre type.
« Placard » est la traduction en français du mot « closet ». L’expression signifie donc, « sortir du placard »… quelque chose qu’on y a caché. Mais quoi ?
Vous connaissez désormais la réponse. À l’origine cela ne concernait que des homosexuels, trop longtemps discrets, qui décidaient un jour d’afficher leur préférence sexuelle.
Aujourd’hui, si l’on en croit la presse, qu’elle soit « people » ou non, écrite ou audiovisuelle, ce qui fut longtemps le fait d’une minorité serait devenu la norme. Les débats sur le mariage pour tous et la GPA n’ont fait que confirmer cette évolution de notre société, qualifiée d’irréversible. À les lire et à les entendre « La Marche des Fiertés » aurait déjà atteint son but.
C’est plutôt rassurant quant à l’avenir de la planète qui, selon certains écologistes éclairés et des démographes visionnaires, serait menacé par la surpopulation. En effet, si les Européens sont incapables de contribuer efficacement au raccommodage du trou de la couche d’ozone, du moins l’évolution de leurs mœurs contribue-t-elle par la dénatalité qu’elle occasionne, à boucher celui des allocations familiales. On bouche ce qu’on peut, avec ce qu’on a. Le nombre d’enfants d’ascendance européenne diminue et continuera de diminuer de façon spectaculaire, quand bien même le recours à des mères porteuses serait-il promu.
Aujourd’hui, comme devrait le faire tout honnête européen, en mon âme et conscience, j’ai donc décidé d’effectuer un coming out citoyen. Je ne me cacherai plus sous ce voile trop épais qui me donne des vapeurs.
Ciel ! Ce recours aux mots « voile » et « vapeur », bien que fortuit, n’en serait-il pas moins révélateur d’un subconscient encore encombré d’élans homophobes refoulés ? J’ose le dire, j’en ai presque honte, et qu’importe si cet aveu m’attire les foudres d’une opinion hostile, taillée sur mesures par ses meilleurs faiseurs. Oui, je le confesse, je suis hétérosexuel.
Mais comme l’affirmait déjà en 1959 dans son inoubliable Certains l’aiment chaud, le talentueux cinéaste Billy Wilder qui n’hésitait pas à laisser flotter la jaquette de certains de ses personnages sur Sunset boulevard : « Nobody’s perfect ».
EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !
Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !
EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Quatre solutions pour nous soutenir :
1 : Faire un don par virement bancaire
Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP
2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France
4 : Faire un don par carte bancaire
Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24 99