28 septembre 2018

La presse qui ne fomente jamais aucun complot… c’est bien connu

Par Richard Dessens

Les élites intellectuelles n’en finissent pas de gloser sur le populisme qui envahit peu à peu cette Europe libérale mondialisée en voulant en construire une autre : celle des peuples.

Trump populisme

Or, l’argument le plus souvent employé se garde bien d’en rechercher les véritables causes, de peur d’en faire la promotion : l’immigration massive et la limitation des souverainetés populaires. Au contraire, un matraquage médiatique incessant, jumelé aux arguments macroniens notamment, manipule les chiffres – ou omet de les donner dans leur intégralité – et affirme sans complexe que l’immigration est passée de près d’un million en 2015 à 70 000 en 2017 (chiffres entendus en boucle sur les grandes chaînes nationales et d’information).

Soixante-dix mille pour toute l’Europe ! Le principe du « plus le mensonge est gros plus ça passe » s’épanouit avec bonheur. Qu’on le répète sans cesse : il n’y a pas de crise migratoire. Seulement une crise politique manigancée par les Populistes polonais, autrichiens, hongrois et italiens.

Ce qui amène à la seconde cause réelle : la limitation des souverainetés des peuples et le déficit démocratique manifeste de cette Europe financiarisée. Les médias, Macron, Merkel et quelques autres tournent la difficulté en n’évoquant qu’une « crise politique », sorte de complot fomenté par leurs adversaires fascisants, qui se résume en un « défi démocratique » devant mobiliser pour « écraser la peste brune dans l’œuf ». De nombreux intellectuels européistes tentent aussi d’imposer le terme de « national-populisme » pour susciter des réminiscences. Ça, c’est mobilisateur.

Mais voilà alors que surgit l’argument : « la crise économique (de 2008) explique fondamentalement le populisme en Europe ». Certains modèrent toutefois le propos, comme le politologue bien-pensant Jacques Rupnik. Mais le message est clair : démontrer que pour voter « populiste » il faut être un indigent, peu ou pas diplômé, un aigri, frappé par les difficultés du chômage, du sous-emploi ou de la pauvreté.

L’argument est tellement faible qu’on ne peut croire à la sincérité des intelligentes élites qui l’emploient régulièrement. C’est bien ce qui interpelle, car outre le fait de détourner des véritables motifs qui pourraient gêner, l’argument cantonne le vote « populiste » à une partie ségréguée des populations européennes, le délégitimant et en suggérant en miroir que lorsqu’on est intelligent et pas aux abois à titre personnel, on ne peut pas voter « populiste ». Quel mépris du peuple se camoufle derrière un tel argument !

D’autant, en contrepoint, qu’un économiste spécialiste des USA, invité de l’excellent et très objectif Philippe Vandel sur Europe 1, vient expliquer que toutes les campagnes menées contre Trump, et notamment la plus récente sur une prétendue « bêtise » et un discernement « d’un enfant de CM2 » sont fausses et que Trump est beaucoup plus intelligent qu’il n’y paraît.

Pour preuve, les USA ne se sont jamais aussi bien portés économiquement depuis les années Reagan : une croissance à plus de 4 % et un chômage à moins de 4 %, ce qui crée une situation de pénurie de main-d’œuvre aux USA et une augmentation corollaire des salaires. Pas mal pour l’imbécile dépeint par les médias !

« Pourquoi donc ces campagnes anti-Trump ? », interroge alors Philippe Vandel ; parce que la haine politique contre Trump interdit de lui reconnaître quelque succès que ce soit ! Objectivité bien connue de la presse qui ne fomente jamais aucun complot… c’est bien connu. L’économiste va même jusqu’à affirmer que les tweets économiques de Trump sont exacts.

Vandel, exaspéré, lance en conclusion un : « Oui, mais, Trump lance aussi beaucoup de fake news dans ses tweets ! ».

Indécrottable ! Et voilà un économiste qui ne sera jamais plus invité dans les médias.

Trump populiste au minimum ; Trump populiste ET idiot c’est encore mieux ! Dommage que dans le pays le plus puissant du monde, les exceptionnels résultats économiques qu’aucun de ses prédécesseurs, adorés des médias, n’avaient atteint, le soient par un tel président… populiste ET idiot. Rappelons que la France peine à atteindre 1,7 % de croissance avec un chômage à près de 10 %, avec un président démocrate libéral ET intelligent. Mais ici toujours pas de président populiste Et idiot… Ouf !

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