Brèves d’Europe
Union européenne. Même si toutes les parties engagées dans l’accord iranien, l’UE, la Russie et la Chine, affirment leur volonté de le sauver et leur « détermination à protéger les opérateurs économiques européens engagés dans des affaires légitimes avec l’Iran », selon les mots d’un communiqué européen, en réalité, tout le monde s’apprête à se plier à l’embargo décidé par Trump, faute d’avoir les moyens de se couper du marché américain. En dépit des exhortations iraniennes contre Washington. L’Amérique demeure la première puissance mondiale, la seule capable d’imposer sa loi.
Face à la brutalité américaine, l’UE n’est pas seule à capituler : la Russie a beau inciter « la communauté internationale » à ne pas « accepter que des réussites importantes d’une diplomatie multilatérale soient sacrifiées par la volonté américaine de régler ses comptes avec l’Iran », elle pliera elle aussi devant Washington, comme le montre le retrait annoncé d’Iran du russe Lukoil… La Chine elle-même ne remplacera pas les Européens ou les Russes, de peur de se voir privée de son principal marché à l’exportation.
Angleterre. Corbyn chef du parti travailliste, reconnaît que sa formation a été trop lente pour procéder à des sanctions disciplinaires après des cas de propos antisémites. « Le personnel du parti a entendu des allégations négationnistes, des stéréotypes grossiers sur les banquiers juifs, des théories du complot accusant Israël des attentats du 11 septembre, et même une personne dire qu’elle estimait qu’Hitler avait été mal compris, déplore-t-il. Les personnes qui portent ces opinions n’ont pas leur place au sein du parti. »
Le ministre britannique du commerce international, Liam Fox, estime que la thèse d’un Brexit sans accord entre Londres et Bruxelles est désormais probable étant donné l’intransigeance de la Commission européenne.
Boris Johnson s’opposant à l’interdiction de la burqa dans l’espace public a comparé les femmes la portant à des « boîtes à lettres » ou encore à des « cambrioleurs ». Le parti conservateur, via Brandon Lewis, lui a demandé de s’excuser pour de tels propos.
Le prince William s’est rendu à Amiens pour commémorer le centenaire de la bataille d’Amiens lors de la Première Guerre mondiale. Il était accompagné de Theresa May, le Premier ministre. 3 200 personnes étaient au rendez-vous, mais ni Emmanuel. Macron, ni Édouard Philippe, en vacances, n’ont montré le bout de leur nez.
Allemagne. Après sa suspension en 2011, la question de rétablir le service militaire revient sur le tapis. La nouvelle secrétaire générale de la CDU (démocrates chrétiens, le parti de Mme Merkel), Annegret Kramp-Karrenbauer souhaite que le sujet soit à l’ordre du jour au prochain congrès. Une manière aussi d’adresser un message à l’AfD qui comprend de nombreux déçus de la CDU. À l’exception de l’AfD, tous les partis du Bundestag sont opposés au service militaire.
Un accord vient d’être signé entre l’Allemagne et l’Espagne qui permet de renvoyer en Espagne les réfugiés qui tentent d’entrer en Allemagne par la frontière austro-allemande. Et ce dans un délai de 48 heures.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a mis en garde les États-Unis contre une déstabilisation du Moyen-Orient en raison de la reprise des sanctions américaines contre Téhéran.
« Celui qui espère un changement de régime ne doit pas oublier qu’il pourrait […] nous causer des problèmes bien plus importants », a-t-il déclaré.
Espagne. Le ministère espagnol de la défense a annoncé avoir ouvert une enquête sur le tir accidentel d’un missile air-air par un de ses avions au-dessus de l’Estonie lors d’une mission d’entraînement. Sans causer le moindre dommage.
Plus de 350 migrants clandestins, en provenance d’Afrique de l’Ouest, ont été acheminés principalement en France ces derniers mois par l’intermédiaire d’une filière qui vient d’être démantelée par la police espagnole. Les enquêteurs ont ainsi fait tomber un réseau particulièrement bien organisé qui revendait ces migrants à d’autres organisations criminelles.
À peine élu à la tête du Parti populaire, Pablo Casado a multiplié les sorties sur les dangers de l’immigration, alors que plus de 500 migrants atteignaient chaque jour les côtes espagnoles fin juillet. Ses adversaires dénoncent l’alignement du parti sur les extrêmes droites européennes.
Précisant sa pensée, Pablo Casado a ajouté : « Il y a un million de migrants qui attendent sur la côte libyenne et réfléchissent à une nouvelle route à travers l’Espagne […]. Des études des ONG disent qu’il y a 50 millions de migrants africains qui réunissent de l’argent afin de pouvoir emprunter ces routes pour lesquelles les mafias prennent entre 2 000 et 4 000 euros [par trajet], en laissant [les migrants] dans des cercueils flottants. »
Italie. La cote de popularité des dirigeants italiens est au beau fixe. Dans les sondages le discret Giuseppe Conte, président du conseil culmine à 60 % d’opinions favorables, et les deux vice-premiers ministres, Luigi Di Maio et Matteo Salvini tournent autour de 50 %.
Luigi Di Maio, le nouveau ministre du travail et chef de file du parti antisystème Mouvement 5 étoiles (M5S) a fait adopter mardi 7 août la première loi majeure qui ambitionne de réformer le marché du travail et de frapper les entreprises abusant de la flexibilité. Ce qui fait hurler le patronat.
Géorgie. Le président géorgien, Giorgi Margvelachvili, lors d’une réunion avec ses ministres et des responsables venus de Lettonie, Lituanie, Pologne et Ukraine, a condamné « l’occupation » de son territoire par la Russie à la veille du dixième anniversaire de la guerre de 2008.
Grèce. Le versement de 15 milliards d’euros – la dernière tranche de l’aide financière européenne avant le 20 août, date à partir de laquelle la Grèce devra voler de ses propres ailes et se financer seule sur les marchés internationaux – a été approuvé lundi par le Mécanisme européen de stabilité (MES).
En huit ans de crise, la Grèce a bénéficié de plus de 273 milliards d’euros d’assistance de la part de ses créanciers – Union européenne (UE) et Fonds monétaire international (FMI) – en échange de réformes douloureuses et à l’issue de tractations souvent houleuses avec Berlin.
Russie. Le Kremlin a réagi avec fureur aux annonces de sanctions américaines à l’égard de la Russie. En effet, Washington a confirmé que Moscou avait organisé l’empoisonnement au Novichok de l’ancien espion russe, Sergueï Skripal, et de sa fille Ioulia, début mars en Grande-Bretagne. Pour les Russes, ce n’est ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre.
Conformément à la loi américaine sur les armes chimiques, cette annonce entraîne l’imposition de sanctions économiques envers Moscou. Ces dernières portent sur l’exportation de certains produits technologiques comme des appareils ou de l’équipement électronique. Elles pourraient coûter des centaines de millions de dollars à l’économie russe.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a quant à elle assuré que Moscou allait « se pencher sur l’élaboration des mesures de rétorsion à cette nouvelle démarche inamicale de Washington. Les États-Unis ont sciemment choisi le chemin de la confrontation dans les relations bilatérales qui sont déjà pratiquement réduites à zéro par leurs propres efforts. »
Reste à savoir de quels leviers dispose la Russie, qui subit déjà des sanctions économiques des Occidentaux depuis l’annexion de la Crimée.
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