30 avril 2018

La stratégie de l’intimidation par Alexandre Del Valle

Par admin

Ce livre sous-titré : « du terrorisme jihadiste à lislamiquement correct » décrit précisément la stratégie de conquête de l’islam, en s’appuyant sur une documentation variée, riche et complète. Docteur en histoire contemporaine, Alexandre Del Valle – nom de plume de Marc d’Anna(1) – nous propose une véritable enquête loin des clichés, des poncifs et de la confusion entretenus par les médias officiels.

La stratégie de l’intimidation par Alexandre Del Valle (Éd. L'artilleur, 560 pages).

La stratégie de l’intimidation par Alexandre Del Valle (Éd. L’artilleur, 560 pages).

Dès les premières lignes, nous lisons sans grand étonnement une analyse pertinente : « cette expression Allah ouakbar (Dieu est le plus grand), alors qu’elle est utilisée pour l’appel à la prière quotidienne des musulmans, est surtout devenue familière pour le public occidental depuis qu’à chaque attentat terroriste (Paris, Bruxelles, Manhattan, Londres, Barcelone, Berlin, Nice, Manchester etc.), elle est scandée par les agresseurs comme le cri de ralliement au jihad contre les ennemis de l’islam ». Cependant, il est important de s’interroger sur les motivations de ces combattants et de comprendre réellement leurs parcours de vie. À ce titre, l’auteur écrit : « les jihadistes-martyrs sont avant tout des idéalistes, des idéalistes sanguinaires au sens prosélyte et extrême du terme, certes, mais dont la fanatisation idéologique est si forte qu’elle les pousse à sacrifier leur vie. »

L’expérience montre et démontre que ces terroristes furent très souvent des délinquants sans envergure, attachés aux plaisirs terrestres, avant de devenir des combattants d’Allah. En définitive, ils profitaient pleinement de la vie et baignaient joyeusement dans cette société de consommation, qu’ils dénoncent avec virulence et de manière caricaturale une fois devenus musulmans. Del Valle poursuit son analyse : « Un simple voyou qui aime profiter des plaisirs ici-bas avec le fruit de ses braquages ne songe pas à se faire sauter et il ne renonce pas naturellement aux plaisirs terrestres issus de la juteuse manne des trafics. Le fait même que des jeunes, désœuvrés ou pas, meurent pour l’islam prouve qu’ils ont été idéologisés et que la vision d’un monde qui les pousse à l’acte dont on ne revient pas est très puissante. »

De fait et selon l’auteur, il convient de ne pas cloisonner le jihadisme et l’islamisme. En effet, il écrit : « pour se convaincre que le jihadisme n’est pas séparable de l’islamisme, y compris « respectable », il suffit de reprendre les paroles même de Hassan al-Banna, fondateur des Frères Musulmans (organisation présentée aujourd’hui, par contraste avec Al-Quaïda et Daesh, comme une voie modérée de l’islamisme) : l’islam est idéologie et foi, patrie et nationalité, religion et État, esprit et action, livre et épée. Dieu est notre but. Le Coran est notre loi. La guerre sainte est notre chemin. Le martyre est notre désir » (2). De plus, Del Valle prend le soin de rappeler que leur devise (celle des Frères Musulmans) rejoint celle des jihadistes d’aujourd’hui : « la mort est un art. Le Coran a ordonné d’aimer la mort plus que la vie ». Sans aucun doute possible, les combattants musulmans appliquent cette maxime à la lettre, partout où ils commettent leurs méfaits.

Pour Del Valle, il est clair que « terrorisme est une continuation de la religion et de la politique par d’autres moyens pour paraphraser Clausewitz ». Le vrai problème pour l’auteur est que « cette idéologie suprémaciste fondée sur le règne de la charia et du Califat planétaire qui soumettra de gré ou de force l’Humanité, est portée depuis des décennies par les grands pôles étatiques et institutionnels de l’islamisme : l’Université sunnite d’Al-Azar en Égypte, l’Arabie saoudite, gardienne des Lieux Saints, le Pakistan cofondateur d’Al-Quaïda et des Talibans, le Quatar, parrain du Hamas et des Frères Musulmans, mais aussi la Ligue islamique mondiale, l’Organisation de la Coopération islamique, l’ONU des musulmans, l’Organisation islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO), ou même la Turquie néo-ottomane de Recep Tayyip Erdogan ». L’auteur prouve avec de nombreuses sources à l’appui – l’une des grandes forces du livre – qu’ils mettent en place une stratégie globale et offensive en dépit de divergences de façade. Nous y reviendrons.

L’autre point marquant soulevé par ce livre reste la différence de traitement entre l’islam et le catholicisme en France par le gouvernement, les médias et toutes les institutions plus ou moins officielles. Del Valle écrit : « les blasphémateurs bouffecurés dont la République française laïcarde regorge sont bien plus convaincus par les demandes des lobbies islamiques qui exigent qu’on arrête d’offenser les musulmans que par les requêtes polies des clercs catholiques qui luttent contre la christianophobie et les attaques contre l’Église ». Cependant la gentillesse et la politesse ne suffisent pas à l’Église Catholique pour se défendre car « celle-ci ne peut se prévaloir en effet d’aucun effet dissuasif comparable à celui des pôles islamistes ». Ainsi, il n’est guère étonnant que le catholicisme soit le plus attaqué en France (et dans bien d’autres pays du monde) pour la simple raison que « si les blasphémateurs se moquent bien plus massivement des prêtres, des Papes et de Jésus, si les profanateurs s’en prennent chaque jour mille fois plus aux lieux de culte et symboles chrétiens qu’à leurs équivalents musulmans c’est parce que ceci est mille fois moins dangereux pour leur intégrité physique ».

Del Valle revient également sur le mensonge historique fabulant que l’Occident chrétien serait redevable à l’islam pour la transmission des savoirs de l’Antiquité (3). Il explique avec arguments et faits circonstanciés que les savants en « terre d’islam » parlaient arabe, car il s’agissait de la langue du conquérant. Toutefois et en réalité, ils étaient pour la très grande majorité de religion chrétienne et surtout non arabes (perses, syriens, maronites, amorrites chaldéens, juifs etc.). Il précise également que les opposants à l’islam sont pris entre deux feux : « les coupeurs de têtes » (islamo-terroristes) et « les coupeurs de langues (lobbies anti-islamophobes). Il conclut en développant une idée séduisante : « le fil rouge du présent essai est que même si elles font des choix tactiques divergents, les forces islamistes (jihadistes minoritaires ou pôles institutionnels majoritaires) se nourrissent mutuellement ». Sa démonstration vise à prouver que le jihadisme et l’islamiquement correct fonctionnent main dans la main. La grande idée du livre est la suivante : « plus on tue au nom d’Allah, plus l’Occident combat l’islamophobie et plus on parle en bien de l’islam pour ne pas faire d’amalgame. »

Le syndrome de Stockholm – encouragé et entretenu par les médias dominants – a malheureusement encore de beaux jours devant lui.

Notes

(1) En 1997, il publie son premier ouvrage Islamisme et États-Unis sous le pseudonyme « Alexandre del Valle ». Il dit alors que del Valle est le nom de sa mère et Alexandre un nom de plume, qu’il a dû prendre pour respecter son devoir de réserve de fonctionnaire.

(2) Un martyr (du grec ancien μάρτυς/mártus, « témoin ») est une personne qui va jusqu’à se laisser tuer en témoignage de sa foi, plutôt que d’abjurer. « Martyr » appartient essentiellement, et à l’origine, à la terminologie chrétienne. De fait, le catholique ne doit pas chercher ou provoquer le martyr en tuant ou en provoquant sa propre mort. Le martyr ne se suicide pas mais accepte les sévices et la souffrance causés par ses ennemis en haine de la foi catholique.

(3) Lire Aristote au Mont-Saint-Michel : les racines grecques de l’Europe chrétienne, essai de Sylvain Gouguenheim, historien médiéviste français.

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