19 mai 2019

Sans unité pas d’Europe

Par Euro Libertes

par Michel Grimard, Président du ROUE

Quel aveuglement frappe les Européens pour ne pas percevoir que l’Europe régresse, pillée par l’appétit conquérant des grandes puissances, qui ne fait que grandir, au même rythme que l’Europe décline. Mais quel pays de l’Union européenne peut prétendre à lui seul, tenir tête à ces géants ?EuropePour endiguer ce dépérissement et répondre aux défis de ces nations continents, l’Europe doit être unie et souveraine. Au-delà de l’humanisme dont elle est porteuse, l’Union doit être la structure unitaire d’un continent, qui veut exister comme puissance du monde.

Aujourd’hui la voix de l’Europe est souvent inaudible. Elle ne porte guère sur la scène internationale, notamment au Proche-Orient. Son absence des discussions concernant le règlement du conflit israélo-palestinien l’illustre.

Refusons l’outrecuidance d’un Mike Pence, dictant aux Européens leur conduite.

Fortifions l’Euro pour échapper à la suprématie du dollar, qui nous impose de subir les néfastes effets de la gigantesque dette des États-Unis. C’est au moment où l’Europe doit se renforcer, pour répondre aux nouvelles compétitions techniques et à l’inversement des rapports de force mondiaux, que les nationalistes veulent l’affaiblir.

Pourtant, seule son unité lui évitera d’être engloutie, avec ce qu’elle a apporté d’essentiel, après la IIe Guerre mondiale, la paix un bien absolu.

Notre facteur d’unité s’incarne dans les racines de l’Europe. Elles se retrouvent dans un même espace géographique et se puisent dans son histoire, sa culture, sa religion et ses peuples.

L’Europe apparaît déjà, certes en devenir, dès le premier millénaire. L’origine des langues, comme celle des religions est commune aux peuples européens, à quelques exceptions près. Qu’elles soient, pour les premières, grecque, latine, celte, germanique ou slave, leur tronc commun est indo-européen.

Qu’elles soient, pour les secondes, catholique, orthodoxe ou protestante, leur tronc commun est le christianisme. Ce sont ces critères, historiques, géographiques, religieux, culturels et linguistiques, qui fondent l’Europe, même si les trois dernières références se retrouvent, mais pas simultanément, au-delà des contours de cette Europe. Il convient de ne pas avoir peur de nos racines chrétiennes facteur essentiel de notre unité.

La chrétienté a été le principal creuset du sentiment européen. En unissant culturellement la majorité des peuples européens, elle a favorisé l’ancrage d’une communauté de pensée. Malgré les courants qui traverseront la chrétienté, au cours des siècles, elle ne cessera pas d’être la référence de ce sentiment européen.

La Révolution française n’est pas en reste, dans l’édification de ce sentiment européen. Son idéal démocratique et ses idées de liberté, d’égalité et de fraternité – filles des Lumières et qui seront testées lors de la création des États-Unis – qu’elle répand sur l’Europe, vont profondément influencer l’évolution du continent. La prise en compte de ces valeurs sera une étape particulièrement marquante, pour l’affirmation du sentiment européen.

Chaque civilisation s’appuie sur un socle de valeurs qui la définit. L’Europe doit être sans complexe pour revendiquer les siennes et asseoir sur elles sont identité. Le temps est venu qu’elle prenne conscience de sa réalité et s’affirme sans gêne, mais sans caractère impérialiste.

Si ses valeurs la conduisent à être naturellement généreuse, elle doit malgré tout regarder aussi avec lucidité, le monde tel qu’il est et se garder de toute utopie ou naïveté. L’Europe des idéaux doit se protéger, pour qu’ils continuent d’exister.

C’est un devoir pour l’Europe d’assurer sa protection, en pratiquant une politique internationale qui tienne compte des réalités, sans pour autant abdiquer tout principe. Elle ne devra plus être celle que l’on sollicite, financièrement et humainement, sans qu’elle puisse exercer un droit de regard, sur les actions dans lesquelles on l’engage.

L’Union européenne n’a malheureusement pas su répondre, aux changements extérieurs et aux aspirations intérieures, de ses citoyens.

Au besoin de protection, naturelle, dans le cadre de ses frontières, les Européens aspirent à l’équité des rapports entre les pays qui constituent l’Union. Les déséquilibres engendrés par ce manquement sont sources de frustrations et dressent les pays les uns contre les autres. Les réformes touchant la fiscalité, la concurrence, la protection sociale, notamment, doivent s’accélérer. La justice doit irriguer toutes les décisions si l’on veut construire, solidairement, l’Europe. Il va également de soi, que les structures qui gouvernent l’Europe, doivent se démocratiser.

D’où le nécessaire renforcement du rôle du parlement européen, relais majeur vers les citoyens, afin qu’ils se sentent associés aux décisions. Il est le pilier indispensable à l’expression démocratique, sans laquelle l’Europe ne peut se construire. Cessons l’élargissement de l’Union européenne, considéré comme un affermissement, alors qu’il n’est qu’illusion, car simple substitut à nos faiblesses. La boulimie de l’Union européenne, qui ne cesse d’ingérer, sans attendre de digérer, n’est pas la solution.

Projeter une vue prospective sur l’avenir de l’Union européenne s’avère nécessaire, tant les incertitudes et les hésitations demeurent nombreuses.

À la cadence des petits pas, peut-être utile à une époque, doit succéder un rythme qui colle aux changements rapides qui s’opèrent dans le monde. L’Union ne peut plus maintenir des structures paralysantes.

S’il faut réviser les traités pour parvenir à ces changements, n’hésitons pas. Il est urgent de rassembler ceux qui ont foi dans l’Europe, qui aspirent sincèrement à son unité, sa souveraineté, son indépendance.

Dans ce cadre, l’indépendance est souveraineté. Un noyau dur permettant de souder les tenants de cette Europe devient nécessaire. Pour autant il ne doit pas exclure, à terme, les pays, aujourd’hui timorés, qui freinent la construction de l’Union.

Des liens devront être maintenus, facilitant leur admission, quand ils seront arrivés à la maturité de cette volonté intégrationniste. Car pour assurer tous les objectifs que l’on assigne à l’Union européenne, protection de ses citoyens, de son économie, de son intégrité, de ses découvertes, il faut qu’elle dispose des structures qui lui permettent de les assumer, donc des pouvoirs régaliens, qui lui sont indispensables.

La France et l’Allemagne, qui ont permis des avancées importantes dans la construction européenne, peuvent être, avec d’autres membres de l’Union européenne qui partagent la même espérance, les acteurs de cette renaissance.

Les exemples foisonnent pour illustrer les difficultés que l’Union européenne rencontre dans sa direction actuelle. Notamment, le manque de réactivité face à l’urgence. Tout récemment, le naufrage de la fusion Alsthom-Siemens, incompatible avec les règles de la concurrence intra-européenne, est catastrophique pour l’industrie ferroviaire européenne.

Dans ce domaine comme auparavant dans celui des panneaux solaires, l’Union est défaillante. Le changement des règles de la concurrence s’impose, afin d’éviter de subir de nouveaux avatars.

L’industrie européenne a besoin de s’extraire de ce carcan, pour acquérir la taille que requièrent aujourd’hui les nouvelles compétitivités. De même, la recherche n’est pas à la hauteur des possibilités qu’offre notre continent, alors qu’apparaissent, hors de notre champ de découverte, de nouveaux systèmes cruciaux pour maîtriser les technologies du futur. Il convient également de renforcer la zone euro, afin d’affirmer, face au dollar, notre présence dans les échanges internationaux. À travers ce qui précède apparaît l’impérieuse nécessité d’un nouveau pilotage.

Ne laissons pas se désagréger l’Union européenne, au plus grand profit de ceux qui la redoutent, sachant qu’unie, elle se hissera au premier plan des puissances mondiales. L’hégémonie des grands pays dans la conduite du monde sera brisée, les intérêts de notre continent préservés.

C’est en demeurant dans une Europe qui œuvre pour sa souveraineté, que les pays européens la conserveront. Autrement, ils ne seront que les supplétifs de grandes puissances qui les utiliseront, aux bénéfices de leurs seuls intérêts.

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