15 août 2019

Ils n’en mouraient pas tous, mais tous étaient frappés

Par Jean-Pierre Brun

Lorsque, au sortir de mon adolescence, j’avais découvert à la lecture d’Hôtel du Nord que son auteur, Eugène Dabit, était le premier lauréat du roman populiste, je m’étais posé la question de savoir quels pouvaient bien être les critères retenus pour postuler à un tel titre.

Populisme

J’appris qu’il s’agissait de présenter « une œuvre romanesque qui préfère les gens du peuple comme personnages et les milieux populaires comme décors à condition qu’il s’en dégage une authentique humanité. »

Eugène Sue l’aurait-il mérité avec ses Mystères de Paris, ou encore Zola avec son Germinal, voire son Assommoir ? Je connaissais déjà les romans et les bals populaires… Pourquoi pas les romans et les bals populistes.

J’ignorais alors le destin tragique de ce mot plutôt chaleureux, aujourd’hui livré en pâture aux procureurs de la bien-pensance.

Couvrez ce mot que je ne saurais voir. C’est ce que suggère Bernard-Henry Lévy, lorsqu’il affirme que « populisme » est un sale mot nommant une sale réalité. Concernant le sémillant philosophe de Béni Saf, cette référence à Tartuffe ne saurait mieux tomber, encore que… Nos précieuses ridicules ne manqueraient pas de mettre leur grain de sel dans cet interminable débat ouvert par une oligarchie intellectuelle menacée dans ses certitudes mondialistes.

L’hôte de l’Élysée, mandaté par les puissances occultes de la Finance, n’a pas attendu une quelconque initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé, pour lancer une campagne d’éradication de « la lèpre populiste » qui menace le développement d’un progressisme toujours adulescent. Et pour convaincre le vil peuple des bienfaits du régime qu’il propose de mettre en œuvre pour enrayer l’épidémie, il affirme, comme s’il s’était hardiment inoculé ce mal insidieux pour mieux le neutraliser, « nous sommes désormais populistes, nous sommes avec le peuple »

Le journal La Croix qui, tel le bon samaritain, ne manque jamais de voler au secours des marcheurs éclopés de la République, n’hésite pas à poser l’angoissante question, soulignant qu’aucune démocratie n’est épargnée : « La montée du populisme est-elle inéluctable ? »

Quelques chercheurs, sur la voie d’un anticonformisme audacieux, se risquent à nuancer les sévères diagnostics posés par les Diafoirus des écoles de psycho-sociologie de Davos et Bruxelles.

Ainsi Jacques Julliard qui, s’il reconnaît l’entrée dans l’ère populiste, tient à souligner que le populisme n’est pas plus l’idéologie du peuple que le socialisme n’était celle de la classe ouvrière. Dont acte.

Les envolées oratoires de Jacques Attali le conduisent parfois à reconnaître implicitement ce qu’il nie par ailleurs. Ainsi affirme-t-il que le succès du populisme réside dans le fait qu’il promet la sécurité. Ce qui revient à avouer que la sécurité du citoyen lambda est bel et bien menacée . Mais alors, que fait la police… de la pensée ?

C’est finalement à Jean-François Kahn que revient le mérite de dénoncer la supercherie. Pour lui il s’agit d’un mot terroriste et le populisme n’est jamais qu’un « concept magique grâce auquel une certaine gauche et une certaine droite peuvent en toute complicité, verrouiller leur propre auto-enfermement ».

On ne saurait mieux dire. Auto-enfermement ? Auto-défense ? Les premiers symptômes d’une fièvre obsidionale sont désormais incontestables? Une reddition est-elle pour autant envisageable ?

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