26 mars 2017

Jean-Marc Governatori et l’Europe

Par Euro Libertes

Jean-Marc Governatori a été chef d’entreprise et nommé deux fois meilleur gestionnaire de France. Cofondateur de la Ligue nationale contre la drogue, il a été délégué SOS SAHEL de 1998 à 2000 et Président de la Fédération Agissons (association humanitaire et écologiste), créée en 1995

Auteur de 13 livres dont 3 préfacés par Albert Jacquard, il a fait une grève de la faim en mars 2012 suite à la difficulté d’obtenir les parrainages pour l’élection présidentielle. Il est cosecrétaire national de l’Alliance écologiste indépendante (www.alliance-ecologiste-independante.com).

Quelle est votre position sur l’Europe ? Êtes-vous anti ou pro Européen ? Dans ce dernier cas de figure, êtes-vous pour une Europe fédérale ou une Europe de la coopération de nations souveraines, ou encore en avez-vous une autre conception ?

Nous sommes très favorables à l’Union européenne, même si celle qu’on nous propose est largement améliorable. À terme, nous sommes pour une Europe fédérale lorsque les populations seront prêtes, ce qui viendra quand les élus cesseront de reporter leurs responsabilités sur Bruxelles, oubliant que le Japon, les USA et le Royaume-Uni ont les mêmes problèmes que nous… sans l’euro et sans Bruxelles !

Quelle que soit votre conviction, considérez-vous que rien n’arrêtera désormais la construction européenne sous sa forme actuelle ou sous une autre – que vous le déploriez ou l’espériez – ou, au contraire, que son échec est prévisible, voire même inéluctable ?

Les problèmes de l’Europe sont les mêmes que ceux d’ailleurs. Les causes sont le machinisme à outrance, le consumérisme, le productivisme et l’irresponsabilité généralisée.

Que pensez-vous du Grand marché transatlantique (GMT), cette zone de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis, actuellement en négociation ?

Le libre-échange est facteur de pollutions, de dépendances, d’inégalités, de guerre monétaire… donc, non au Traité transatlantique !

 

L’avenir de l’Europe consiste-t-il à s’amarrer aux USA ou plutôt à resserrer les liens avec la Russie ? Ou aucun des deux.

L’avenir de l’Europe dépend de l’application de notre projet de société ; la proposition de l’Alliance écologiste indépendante sur l’Écologie relationnelle et internationale est explicite : elle souhaite une Europe solide et unie. C’est l’intérêt de la France. La perte de souveraineté n’est pas liée à l’Europe, mais à l’endettement excessif ! Perdre volontairement et dans l’intérêt national un peu de souveraineté, c’est précisément exercer sa souveraineté. Cependant, le plus bel acte de politique étrangère, c’est la construction d’une France aussi exemplaire que possible, pour inspirer les autres peuples.

Qu’est-ce que l’Europe signifie pour vous ? Un rêve ? Un cauchemar ? Une nécessité géopolitique ? L’inévitable accomplissement d’un processus historique ? La garantie d’une paix durable pour le Vieux continent ? Ou rien du tout…

Bien qu’elle soit améliorable, c’est la zone la plus démocratique du monde, la plus calme, la plus sûre et là où il y a la meilleure qualité de vie. Une réalité intéressante, améliorable ; au sein de l’Union européenne, un noyau solide composé au moins des Allemands et des Français, donnera une belle impulsion aux peuples des autres nations.
Par ailleurs, l’expérience montre que l’accord des 28 sur tel ou tel sujet est pratiquement impossible : notre Union pourrait donc s’organiser de façon à ce qu’il soit admis que sur telle ou telle problématique, tel ou tel sujet, des pays agissent et s’expriment pour démontrer leur accord et être efficace. Cela ne veut pas dire que l’Europe est divisée, cela prend acte des différences normales entre des peuples qui ont chacun leur Histoire et leur chemin. Le but est l’Union politique, mais chaque chose en son temps…

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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