16 novembre 2018

C’est l’heure de mon « coming out »

Par Jean-Pierre Brun

Lorsque, pour la première fois, l’expression est parvenue à mes oreilles franchouillardes et provinciales mal débouchées, je n’ai pas pu cacher mon incompréhension : « Coming out ! Qu’est-ce que c’est ? ».

Il est vrai que, depuis l’ordonnance de Villers-Cotterêts qui imposait la langue française comme langue officielle du royaume, l’eau de la Tamise a coulé jusque sous les ponts de Paris, sans parler de celle de l’Hudson River.

« To come », venir. « Out », dehors. « Viens dehors… que j’te rentre dedans ». Une expression que nous utilisions, enfants, avant de régler, à la sortie de l’école, un conflit à la loyale avec un galopin de notre âge qui nous avait offensé. Un poing d’honneur en quelque sorte. Voilà qui pourtant ne m’avançait guère. Bien que… aurait pu souligner quelque esprit mal tourné. L’envers vaudrait-il vraiment l’endroit ?

Mais ne dit-on pas qu’un homme inverti en vaut deux. L’un d’eux m’expliqua alors, fort aimablement d’ailleurs, la signification de cet anglicisme. Son origine me laissa toutefois perplexe.

Aussi ne voulant pas mourir idiot, j’ai fini par la découvrir, quelque part sur les berges du Saint-Laurent. Elle nous vient en effet du Québec pourtant francophone : « Coming out of the closet ». Pas « water closet », « closet » tout court ! Encore que, si mes souvenirs sont exacts, les vespasiennes implantées devant l’Église Saint-Germain-des-Prés étaient dans les années cinquante un endroit privilégié pour des rencontres d’un autre type.

« Placard » est la traduction en français du mot « closet ». L’expression signifie donc, « sortir du placard »… quelque chose qu’on y a caché. Mais quoi ?

Vous connaissez désormais la réponse. À l’origine cela ne concernait que des homosexuels, trop longtemps discrets, qui décidaient un jour d’afficher leur préférence sexuelle.

Aujourd’hui, si l’on en croit la presse, qu’elle soit « people » ou non, écrite ou audiovisuelle, ce qui fut longtemps le fait d’une minorité serait devenu la norme. Les débats sur le mariage pour tous et la GPA n’ont fait que confirmer cette évolution de notre société, qualifiée d’irréversible. À les lire et à les entendre « La Marche des Fiertés » aurait déjà atteint son but.

C’est plutôt rassurant quant à l’avenir de la planète qui, selon certains écologistes éclairés et des démographes visionnaires, serait menacé par la surpopulation. En effet, si les Européens sont incapables de contribuer efficacement au raccommodage du trou de la couche d’ozone, du moins l’évolution de leurs mœurs contribue-t-elle par la dénatalité qu’elle occasionne, à boucher celui des allocations familiales. On bouche ce qu’on peut, avec ce qu’on a. Le nombre d’enfants d’ascendance européenne diminue et continuera de diminuer de façon spectaculaire, quand bien même le recours à des mères porteuses serait-il promu.

Aujourd’hui, comme devrait le faire tout honnête européen, en mon âme et conscience, j’ai donc décidé d’effectuer un coming out citoyen. Je ne me cacherai plus sous ce voile trop épais qui me donne des vapeurs.

Ciel ! Ce recours aux mots « voile » et « vapeur », bien que fortuit, n’en serait-il pas moins révélateur d’un subconscient encore encombré d’élans homophobes refoulés ? J’ose le dire, j’en ai presque honte, et qu’importe si cet aveu m’attire les foudres d’une opinion hostile, taillée sur mesures par ses meilleurs faiseurs. Oui, je le confesse, je suis hétérosexuel.

Mais comme l’affirmait déjà en 1959 dans son inoubliable Certains l’aiment chaud, le talentueux cinéaste Billy Wilder qui n’hésitait pas à laisser flotter la jaquette de certains de ses personnages sur Sunset boulevard : « Nobody’s perfect ».

Certains l’aiment chaud

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