14 avril 2018

Le Sixième Œil

Par Georges Feltin-Tracol

 

Certaines nouvelles passent inaperçues. Dans quelques mois, le premier niveau d’habilitation de sécurité nationale, le « Confidentiel Défense », sera supprimé. Il est pour l’instant encore accordé aux détenteurs d’informations dont la divulgation nuirait à la défense nationale ou favoriserait la découverte d’un fait classé « Secret-Défense » ou « Très Secret-Défense ». En pratique, il porte sur les opérations militaires extérieures, la lutte antiterroriste, la traque des réseaux criminels transnationaux, la protection d’installations sensibles (les sites nucléaires) ainsi que les études en matière stratégique.

Le motif officiel de cette suppression est une meilleure rationalisation des critères de confidentialité. Or, le n° 447 de la lettre fondée par Emmanuel Ratier, Faits et Documents (du 15 au 28 février 2018) donne la véritable raison. Le retour de la France dans l’OTAN voulue par Nicolas Sarkozy et poursuivie par François Hollande implique l’alignement des services secrets de l’Hexagone aux normes et coutumes de leurs homologues anglo-saxons. Faits et Documents explique qu’en décembre 2015, Paris a signé un accord à Washington qui associe la France au système des « Cinq Yeux » bien connu depuis l’affaire Echelon au milieu des années 1990.

En 1946, les États-Unis et la Grande-Bretagne adoptaient un accord de communication des renseignements : le traité UKUSA. Y adhérèrent ensuite le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ainsi le monde anglo-saxon a-t-il pu espionner tous les continents au moyen d’une surveillance électronique généralisée. Les « Cinq » deviennent les « Six Yeux » avec l’arrivée de la France dans l’« Anglosphère » planétaire. Ainsi l’Hexagone perd-il toute liberté nationale effective. Quant à son indépendance nationale, elle est déjà bien évanescente, voire ectoplasmique.

Cette intégration risque toutefois de poser quelques problèmes dans la transmission prochaine de renseignements essentiels avec des États exclus de cette coopération renforcée. La France a en effet conclu une quarantaine d’accords avec les États-Unis, l’OTAN et ses membres (hormis le Canada et l’Islande), mais aussi avec l’Australie, le Japon, le Brésil et la Russie. Jusqu’à présent, la France gardait une relative latitude avec ses partenaires. Ce ne sera désormais plus le cas. Le principal risque de cette inclusion est que les terroristes islamistes soient moins ciblés que les opposants au CETA, au TAFTA, à l’atlantisme et au mondialisme.

Si cette collaboration touche en priorité les forces armées, il faut enfin craindre que se renforcent les connivences étroites entre les États profonds hexagonal et yankee au moment où Washington met son veto à la vente de Rafales à l’Égypte. La minable classe politicienne française a choisi l’appel de l’Atlantique. Cela ne présage rien de bon pour l’avenir des Européens.

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Cette chronique hebdomadaire du Village planétaire a été diffusée sur Radio Libertés.

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