L’abandon d’un animal est un acte de cruauté
À l’approche des vacances, ce sont 80 000 chiens et chats qui vont se retrouver sur le pavé ! S’ils survivent aux premiers huit jours sans accident, c’est-à-dire s’ils sont récupérés par la fourrière, deux issues pour eux : dans le meilleur des cas, ils sont cédés en cas d’adoption ; dans l’autre cas, ils sont euthanasiés faute de place dans les refuges.
Pourtant, l’article 211-24 du code rural (1) oblige toutes les communes à avoir un refuge. Mais il n’est pas appliqué. Par ailleurs, l’abandon est un acte de cruauté sanctionné par l’article 521-1 du Code pénal, de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
En 2009, l’abandon a subi une augmentation de 6 % dans notre pays faisant de la France le détenteur du record européen (Source : Société Protectrice des Animaux, SPA 2009). Comme si cela ne suffisait pas, le nombre d’abandons augmentera encore de 22 % en 2015 par rapport à 2014.
Aujourd’hui, c’est une Palme d’Or !
Cette augmentation vertigineuse démontre que notre pays est en retard dans sa législation. Il est temps d’obliger le législateur à une évolution de la loi à son plus haut niveau constitutionnel afin de considérer ou reconsidérer le droit à la dignité pour les animaux. Il est temps aussi de voir les communes de France se mettre en conformité avec la loi !
Nous avons vu récemment sur les écrans un clip vidéo choc d’un « toutou » abandonné sur la route par son maître. Le maître regarde dans le rétroviseur son chien courir derrière la voiture. Puis c’est l’accident ! Le chien se précipite alors pour sauver son maître des flammes.
Le message de la campagne est tout aussi choc que l’image : NONALABANDON.
Cette campagne est également diffusée à l’international.
Outre la douleur que provoque cet acte de cruauté envers les animaux, c’est l’indifférence des divers élus de l’État et des collectivités ainsi que l’irresponsabilité des individus qu’il faut blâmer.
La cause animale doit être défendue car les animaux sont l’équilibre de l’homme. Dans un pays où la politique, le modèle économique et la société individualiste sont à bout de souffle, une source de bonheur subsiste au travers du regard d’un animal. Comme un rayon de soleil il réchauffe nos cœurs… Et pourtant nous sommes si indifférents à sa douleur et à sa souffrance ! Un animal est une vie. Nous nous devons de la protéger.
Note
(1) Ordonnance n°2011-863 du 22 juillet 2011 – art. 2)
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Philippe Randa,
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