9 août 2017

Pourquoi leur foot commence à nous les casser

Par Nicolas Bonnal

 

La presse espagnole, tout aussi minable que la presse française, ne parle que de deux choses cet été : le coup d’État US à venir au Venezuela (en attendant celui des USA, lisez David Stockman et Philippe Grasset sur ce sujet croustillant, la révolution orange en Amérique !) et le transfert du footeux Neymar à un milliard d’euros ou quatre fois plus.

football

En creusant ce sujet fatigué, je tombe sur un article qui reproche au « nazi Franco » (« Franco est nazi et il a aidé à l’holocauste », c’est ce qu’on raconte maintenant en Espagne, alors qu’il avait sécurisé tous les Juifs qu’il pouvait) d’avoir organisé des matchs de foot avec les « nazis » de Vichy ou même les « Italiens nazis ». On va reprocher au poisson de nager maintenant…

Remarquez que s’il avait joué avec l’URSS, on le lui reprocherait aussi… Il fallait que l’équipe espagnole joue avec l’équipe US le jour de Nagasaki (seul archevêché japonais d’ailleurs) ou avec l’équipe british le jour de Dresde. C’est décidément le seul moyen de complaire à cette terrifiante presse aux ordres.

Je me répète donc : lisez le classique historien Stanley Payne, de plus en plus effaré par la réalité intellectuelle espagnole. « Un peuple anesthésié, abruti par la consommation, l’hédonisme et la télé-poubelle ». Fermez le ban. Orson Welles en voulut finalement à « la démocratie en Espagne qui a mis fin à l’Espagne. »

Football donc : toutes les images montrent que, panem et circenses aidant, le foot a toujours aidé à abrutir, manipuler les masses et à concentrer leur vide énergie dans le chaudron révulsé des stades. Qu’il s’agisse de démocratie fascisante comme chez nous, ou de nazisme ou de tyrannie soft franquiste, la manip’ reste la même. Le président US Eisenhower (« nazi » aussi donc) a fait rentrer le « nazi » Franco dans l’Otan, Gary Cooper passait ses vacances en « Espagne nazie », Kirk Douglas tourna Spartacus dans l’« Espagne nazie », et Tyrone Power y mourut, pendant qu’Orson Welles ou Ava Gardner s’y prélassaient en tournant trois classiques du cinéma US (Pandora, La fête est finie, Falstaff, etc.).

Sur le foot ou la politique de ces temps de la Fin, Guy Debord avait écrit naturellement : « Ainsi se recompose l’interminable série des affrontements dérisoires mobilisant un intérêt sous-ludique, du sport de compétition aux élections. »

Huizinga aussi (qui ?) avait remis le foot à sa place dans son Homo Ludens (son quoi ?).

Mais j’en reviens au cas Neymar (ou au cas nullard). Neymar comme Ronaldo sert les agendas multiculturels, mondialistes et wahhabites. Neymar comme Ronaldo – qui célèbre ensemble maintenant le ramadan et son homophilie – sert l’agenda numérique, transhumain ou transgenre, Neymar comme Ronaldo sert l’abrutissement collectiviste de cette répugnante et eschatologique société, Neymar comme Ronaldo sert les inégalités effarantes de revenus (soixante-dix millions pour Ronaldo, soit dix mille fois plus que le salaire moyen de la jeunesse en Espagne), Neymar comme Ronaldo enfin sert à détourner l’attention sur des sujets qui ne fâcheront pas cette clique de consommateurs qui nous entourent, et qui sont guettés, sans le savoir, par la troisième Guerre mondiale voulue par leurs médias et le sénat US.

Le mot de la fin pour Bernanos qui avait tout compris du monde moderne et du foot selon le généralissime : « Franco a tout sacrifié aux puissances d’argent, y compris la Phalange elle-même… Une Démocratie sans démocrates, une République sans citoyens, c’est déjà une dictature, c’est la dictature de l’intrigue et de la corruption. »

Eh bien ! On y est avec les smartphones (smert, la mort en russe, même racine que ce mot saxon) et les supporters de football.

Après, question du jour entendu mille fois par jour : « Qu’est-ce tu ferais avec tout ce fric ? »

Hein ? Qu’est-ce qu’on ferait ?

Leur « monde moderne » est décidément un abattoir.

Sources

Nicolas Bonnal – Comment les Français sont morts ; la culture comme arme de destruction massive (Amazon.fr).

Stanley Payne – Franco y el franquismo.

Guy Debord – La société du spectacle (§ 62).

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Philippe Randa,
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