Dans la soirĂ©e du 25 septembre dernier, lâancien Premier ministre hexagonal Manuel Valls a officiellement prĂ©sentĂ© sa candidature Ă la mairie de Barcelone, sa ville natale. Cette annonce originale incite Ă trois commentaires diffĂ©rents.
Le premier concerne le personnage hautement antipathique. AprĂšs avoir espĂ©rĂ© de lâĂlysĂ©e en 2012 et en 2017 et subi un Ă©chec cuisant de la part des Ă©lecteurs de gauche Ă la primaire de dĂ©cembre 2016, celui qui, Ă lâinstar de François de Rugy, renia sa promesse initiale de soutenir le vainqueur de la primaire pour mieux se rallier au candidat bancaire Macron chercha dâabord, en intriguant Ă la petite semaine, Ă se rapprocher du nouveau pouvoir.
Ainsi au terme dâune réélection plus que contestable, sâaffilia-t-il au groupe LREM en tant quâapparentĂ©. Il comprit vite quâEmmanuel Macron ne lui pardonnerait jamais ses remontrances parfois publiques. Lâancien rocardien sut dĂšs lors que sa carriĂšre politique se fossiliserait dans sa circonscription de lâEssonne.
Cela nâaurait Ă©tĂ© que justice pour ce dĂ©plorable chef de gouvernement et cet exĂ©crable ministre de lâIntĂ©rieur, auteur de la dissolution honteuse et inacceptable de lâĆuvre française, de TroisiĂšme Voie pour une avant-garde solidariste et des Jeunesses nationalistes-rĂ©volutionnaires. Nâayant jamais connu le monde rĂ©el dans lequel il faut se lever tĂŽt pour gagner sa croĂ»te, Valls lorgna alors de lâautre cĂŽtĂ© des PyrĂ©nĂ©es.
Sa candidature confirme lâĂ©mergence planĂ©taire des « villes-monde » ou des « mĂ©tropoles globalisĂ©es ».
Ă la suite de New York du milliardaire Michael Bloomberg et du libĂ©ral-gauchiste Bill de Blasio, de Londres du national-mondialiste Boris Johnson et du progressiste multiculturel Sadiq Khan, et de Paris du volubile Bertrand DelanoĂ« et de lâexquise Anne Hidalgo, Manuel Valls aimerait faire de Barcelone une place internationale majeure qui sâĂ©carterait non seulement de lâhypothĂšse sĂ©cessionniste catalane, mais aussi des pesanteurs historiques et territoriales espagnole et europĂ©enne.
Au nom de ce cosmopolitisme si prisĂ© par la super-classe oligarchique occidentale, il tente dâune maniĂšre trĂšs macronienne de sâopposer en mĂȘme temps aux indĂ©pendantistes catalans et Ă lâactuelle mairesse proche de la gauche radicale Podemos, Ada Colau. Or Barcelone est moins sĂ©paratiste que son arriĂšre-pays si bien quâen cas dâindĂ©pendance de la Catalogne, certains Barcelonais exigeraient Ă leur tour la sĂ©cessionâŠ
Enfin, quand bien mĂȘme Manuel Valls reste le rejeton idĂ©al du mondialisme, sa candidature aurait Ă©tĂ© saluĂ©e par Jean Thiriart. Celui-ci rĂȘvait quâun originaire de Copenhague suive des Ă©tudes Ă Rome, fasse son service militaire Ă Bucarest, Ă©pouse une Bretonne Ă Varsovie et soit maire de SĂ©ville. Cette candidature novatrice fait bouger les lignes et interloque des journalistes jusquâĂ prĂ©sent blasĂ©s.
Ces bĂ©otiens oublient que le cas Valls Ă©tait assez courant dans lâEurope dâavant 1789. RĂ©gente de France pendant la minoritĂ© de son fils, le roi Louis XIV, Anne dâAutriche Ă©tait une princesse espagnole et son Principal ministre et parrain du jeune roi, Mazarin, italien. Lâancien maire dâĂvry renoue sans le vouloir avec la pratique mĂ©diĂ©vale du « capitaine du peuple », un Ă©tranger qui administrait avec le podestat les affaires publiques des rĂ©publiques urbaines italiennes.
Par-delĂ une Ă©vidente ambition politicienne, lâacte de Manuel Valls valorise une appartenance prioritaire europĂ©enne. Son exemple devrait se gĂ©nĂ©raliser pour quâen 2022, les Français puissent enfin choisir entre de mĂ©diocres politiciens hexagonaux (les Macron, Wauquiez, Sarközy, Hollande, etc.) et de vĂ©ritables hommes dâĂtat tels Viktor Orban, Vladimir Poutine ou Alexandre Loukachenko.
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