18 novembre 2019

De la salvinigite lombarde ou la voxite ibérique

Par Jean-Pierre Brun

L’Europe baigne dans cette ambiance automnale que caractérise cette fraîcheur humide qui altère quelque peu ses voies respiratoires.

Lega per Salvini Premier

Les scrutins qui, telles les ventouses, devraient dégager ses bronches encombrées de glaires eurocratiennes, ne lui occasionnent que des quintes de toux dont le seul résultat tangible est de secouer une carcasse prématurément vieillie par des excès de toute nature .

Et malheureusement , ce n’est pas tout.

Des colonies de virus populistes affectent ses organes. Elles sont à l’origine d’affections comme la salvinigite lombarde ou la voxite ibérique.

Des micro-organismes virulents détruisent sa flore intestinale au point de déclencher des diarrhées qui , tel le Brexit lui la vident et l’épuisent dans des rémissions qui n’en finissent pas.

Des parasites venus d’ailleurs la grignotent et altèrent ses défenses. Ses leucocytes sont submergés par des globules multicolores particulièrement gloutons.

Bien pis, ses cellules reproductrices sont atteintes. Son taux de natalité n’est maintenu que par le recours à la GPA (gestation par autrui) et à la PMA (procréation migratoire assistée).

Les Diafoirus bruxellois recourent en vain aux médecines douces, à l’hypnose et aux traitements hallucinogènes. .

Les spécialistes de la tétanie, quant à eux, s’efforcent de décontracter et de détendre des états-membres douloureux en pratiquant la médecine par les mots. Ne dit-on pas « Aux grands mots les grands remèdes ! » ? Alors, pourquoi pas ?

Contrairement au docteur Knock pour qui tout être bien portant est un malade qui s’ignore , le professeur Von Schnock recourt à un postulat clinique inspiré des théories du pharmacien-psychologue Émile Coué : « Tout européen malade est un bien-portant qui s’ignore. »

Alors que les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les sanglots longs des violons de l’automne bercent nos cœurs d’une langueur monotone.

Déprime saisonnière, nous explique-t-on. Après la pluie, le beau temps. Il est vrai que, en dépit du réchauffement climatique , s’annoncent les grands froids de l’hiver. Mais le printemps saura bientôt en avoir raison. Alors…

Car à par ça, Madame la Marquise, tout va très bien ! Tout va très bien !

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