25 mai 2017

De l’effroi à la consternation

Par Jean-Pierre Brun

« C’est avec effroi et consternation que Monsieur Emmanuel Macron, président de la République, a appris la nouvelle de l’attentat meurtrier qui a frappé hier soir pendant un concert la salle Arena de Manchester… »

C’est du moins ce que prétend le communiqué du service de presse de l’Élysée.

On sait de longue date que le vocabulaire des énarques ne saurait se prévaloir de cette rigueur, de ce purisme académique prônés par nos « Immortels », mais tout de même ! J’ose espérer que notre président n’a pas tardé à souffler dans les bronches du scribouillard auteur du pensum, qui s’est permis de souligner l’effroi et la consternation de son patron.

L’effroi ? Parlons-en. C’est un saisissement provoqué par une très grande peur. Que le chef des armées soit effrayé par un tel acte, voilà de quoi nous inquiéter ? Certes tout le monde ne peut prétendre être, comme Bayard, un chevalier sans peur et sans reproche, mais on peut attendre un minimum de sang-froid de la part de celui qui détient les codes de l’arme atomique.

La consternation ? Cela ne vaut guère mieux dans la mesure où elle qualifie le profond abattement causé par la constatation de quelque chose qui accable en surprenant fâcheusement. Vous rendez-vous compte ! Le président surpris et démoralisé par un attentat, lui qui a fait de la lutte contre le terrorisme l’une de ses priorités. Ne dit-on pas fort opportunément que gouverner c’est prévoir !

Non, vous ne nous ferez pas croire que le Président a lu ce pitoyable communiqué avant son expédition. Qu’en pareilles circonstances on exprime sa sympathie, sa compassion, c’est la moindre des choses mais sa trouille et son imprévoyance, non !

J’imagine que ces messieurs de la république islamique n’en attendaient pas autant.

Que justice soit faite : à la broche, le volatile qui nous a pondu un pareil poulet !

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Philippe Randa,
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