LâabbĂ© Norbert Wallez (1882-1952) est durant la Ire Guerre mondiale un des Ă©crivains du nationalisme belge, aux cĂŽtĂ©s de Fernand Neuray, de Maurice des Ombiaux et de Pierre Nothomb. AprĂšs le conflit, il Ćuvre au sein du quotidien catholique conservateur Le XXe siĂšcle et recrute, en tant que directeur de cet organe de presse, deux jeunes hommes qui deviennent bientĂŽt cĂ©lĂšbres : LĂ©on Degrelle, qui dirigera le mouvement politique Rex, et HergĂ©, qui dessinera les aventures de Tintin.
Marcel Wilmet, Ă©crivain et ancien journaliste, publie un ouvrage consacrĂ© Ă ce personnage et intitulé : LâabbĂ© Wallez, lâĂ©minence noire de Degrelle et HergĂ©.
Ce livre, qui Ă©mane dâun spĂ©cialiste de Tintin et de la bande dessinĂ©e, sâadresse Ă©galement aux personnes qui sâintĂ©ressent au nationalisme belge et Ă son histoire. En effet, les deux pĂšres du hĂ©ros Ă la houppe â lâabbĂ© Wallez et HergĂ© â, ainsi que LĂ©on Degrelle, Ă©voluent, pendant lâentre-deux-guerres, au sein du milieu qui vĂ©hicule ces idĂ©es politiques. Durant la IIe Guerre mondiale, ils appartiendront Ă la minoritĂ© des nationalistes belges qui navigueront dans les eaux de la Collaboration.
Sous la coupe de lâabbĂ© Wallez
Lâauteur dĂ©crit lâabbé : « Avec son mĂštre quatre-vingt-dix et ses plus de cent kilos, le nouveau patron du XXe SiĂšcle en imposait et il en Ă©tait parfaitement conscient. Dans sa soutane noire, Norbert Wallez, Ă lâĂ©poque ĂągĂ© de 45 ans, dĂ©boulait dans les couloirs du journal, sa voix tonitruante rĂ©sonnant dans lâensemble du bĂątiment situĂ© au numĂ©ro 11 du boulevard Bischoffheim, prĂšs du jardin botanique Ă Bruxelles ».
« DâemblĂ©e, HergĂ© peut aussi faire montre de sa maĂźtrise de la calligraphie lorsque Wallez lui demande de crĂ©er un nouveau logo pour le journal. Sous sa plume, Le XXe SiĂšcle devient alors Le VingtiĂšme SiĂšcle, Ă©crit en toutes lettres, titre nettement plus gracieux et dynamique ».
« Les premiĂšres annĂ©es de sa carriĂšre de dessinateur, HergĂ© doit tout Ă son patron, sauf son talent bien entendu. Le directeur Wallez lui offrit des opportunitĂ©s et le mentor Wallez lui prodigua de prĂ©cieux conseils et dâindispensables encouragements. LâabbĂ© le prit sous son aile et lui apprit quâil devait ĂȘtre plus exigeant envers lui-mĂȘme, quâil devait davantage travailler Ă son dĂ©veloppement spirituel, tenter de rĂ©pondre Ă des normes morales toujours plus rigoureuses, mettre la barre toujours plus haut. Câest lui qui incita HergĂ© Ă inventer lui-mĂȘme une histoire et Ă ne plus illustrer les idĂ©es des autres. Il lâencouragea Ă crĂ©er un petit personnage qui serait un exemple pour les jeunes lecteurs du journal. On peut dire que Wallez a Ă©tĂ©, avec HergĂ©, Ă lâorigine de Tintin. Il est de notoriĂ©tĂ© publique que câest lui, et non le dessinateur, qui a dĂ©cidĂ© dâenvoyer le sympathique petit reporter successivement au pays des Soviets et au Congo, tout dâabord pour mettre les jeunes en garde contre les dangers du bolchĂ©visme et ensuite pour leur montrer le formidable travail accompli par les missionnaires belges dans la colonie. Mais Wallez fit encore bien plus. Il fut le premier âagent littĂ©raireâ de HergĂ© et parvint Ă vendre les aventures de Tintin Ă lâĂ©tranger, plus prĂ©cisĂ©ment Ă lâhebdomadaire français CĆurs Vaillants dirigĂ© par lâabbĂ© Gaston Courtois, avec qui il Ă©tait liĂ© dâamitiĂ© et partageait les mĂȘmes opinions conservatrices ».
Le jeune Léon Degrelle publie des articles au sein du VingtiÚme SiÚcle sur les taudis, puis sur la situation des Cristeros, les paysans catholiques mexicains se soulevant contre le gouvernement anticatholique. Degrelle est appelé ensuite à exercer des fonctions ailleurs.
Wallez, ayant dĂ©noncĂ© des affaires qui touchent des membres de la mouvance politique catholique, est Ă©vincĂ© de lâorgane de presse qui appartient Ă ce milieu politique. Il devient prĂȘtre Ă Aulne, un petit village, et ne fait plus parler de lui.
La germanité des Wallons
Si lâouvrage a le mĂ©rite de rĂ©unir des connaissances accumulĂ©es sur la vie de Norbert Wallez, il prĂ©sente aussi lâintĂ©rĂȘt dâapporter un Ă©claircissement sur lâinfluence exercĂ©e par ce dernier sur le concept de germanitĂ© des Wallons, idĂ©e Ă©minemment importante pendant la IIe Guerre mondiale au cours de laquelle la Belgique est occupĂ©e par un rĂ©gime qui prĂŽne la supĂ©rioritĂ© des Germains. (Notons par ailleurs que la question de la germanitĂ© des Wallons sous-entend que les Wallons sont un peuple et que la Wallonie existe, ce qui est discutable).
Marcel Wilmet soumet au sein du livre lâhypothĂšse que lâabbĂ© Wallez a insufflĂ© lâidĂ©e de la germanitĂ© des Wallons Ă LĂ©on Degrelle, qui lâa utilisĂ©e Ă des fins politiques en vue de sĂ©duire les dirigeants nationaux-socialistes. Il explique aussi comment lâabbĂ© Wallez a influencĂ© lâattachĂ© culturel au sein de lâadministration militaire allemande pour la Belgique occupĂ©e et le nord de la France, Franz Petri, auteur, avant-guerre, de lâouvrage Germanisches Volkserbe in Wallonien u. Nord- frankreich (Patrimoine ethnique germanique en Wallonie et dans le nord de la France) (1), lu par Adolf Hitler le 5 mai 1942 (2).
Wilmet Ă©crit que, durant la guerre, lâabbĂ© Wallez revient sur le devant de la scĂšne en prenant part en tant quâorateur Ă cinq confĂ©rences sous lâĂ©gide de la CommunautĂ© Culturelle Wallonne (CCW), une organisation dont lâobjectif est de resserrer les liens culturels entre la Wallonie et lâAllemagne :
« Le lundi 30 mars 1942, Norbert Wallez se retrouve sous les feux de la rampe Ă LiĂšge oĂč il est le dernier confĂ©rencier Ă prendre la parole lors du congrĂšs de trois jours organisĂ© par la CommunautĂ© Culturelle Wallonne (CCW), une organisation nationaliste ayant pour but de resserrer les liens culturels entre la Wallonie et lâAllemagne. La CCW avait Ă©tĂ© fondĂ©e par la Propaganda Abteilung allemande et Ă©tait contrĂŽlĂ©e par Franz Petri, un des principaux responsables de la politique culturelle allemande dans notre pays. Il reçut le nom de âpape culturelâ du national-socialisme en Belgique. Lors du congrĂšs, ce professeur allemand et officier siĂ©geant au conseil de guerre de la MilitĂ€rvervaltung (lâadministration militaire) fit un exposĂ© fort remarquĂ©, avançant notamment que si la Belgique avait, entre le nord et le sud, une frontiĂšre linguistique prĂ©cise, elle ne possĂ©dait pas âune frontiĂšre raciale clairement circonscriteâ, en tout cas pas selon les derniĂšres Ă©tudes raciales pas encore confirmĂ©es. Deux jours plus tard, sur le mĂȘme podium, lâabbĂ© Wallez bravera sans vergogne la prudence de Petri en dĂ©clarant sans dĂ©tour « [âŠ] Wallons et Flamands ont des origines ethniques communes : ils sont, les uns et les autres, de race germanique ».
Le curĂ© dâAulne clĂŽture ainsi les journĂ©es culturelles wallonnes de LiĂšge par un sĂ©rieux coup de théùtre. Les Allemands dans la salle nâen croient pas leurs oreilles, le reste de lâauditoire est abasourdi. Wallez est nĂ©anmoins longuement et chaleureusement ovationnĂ© par le millier de personnes prĂ©sent dans la salle. Ce jour-lĂ , il dĂ©clenche quelque chose qui sera lourd de consĂ©quences au sein de la collaboration wallonne. Quelle mouche lâa donc piqué ? ».
Le professeur Petri, qui a assistĂ© au discours de lâabbĂ© Wallez, attend ce dernier Ă la sortie de la salle et le fĂ©licite pour « [âŠ] son Ă©lĂ©vation, sa vigueur et la nouveautĂ© de plusieurs de ses aperçus ».
AprĂšs LiĂšge, lâabbĂ© Wallez prend la parole Ă Namur, Charleroi, Bruxelles et La LouviĂšre.
Emprisonné à la fin de la guerre
Ă la LibĂ©ration, Norbert Wallez passe seize mois en prison puis est libĂ©rĂ© pour raison de santĂ©. Il sĂ©journe dans une maison de repos. Son procĂšs dĂ©bute le 28 mai 1947. Il lui est reprochĂ© dâavoir pris part aux confĂ©rences et dâavoir frayĂ© avec des rexistes.
« Le vendredi 13 juin 1947, le conseil de guerre de Tournai condamne, en vertu de lâarticle 118 bis du Code pĂ©nal, Norbert Wallez Ă quatre ans de prison et une amende de 200 000 francs pour collaboration politique (propagande en faveur de lâennemi). Pour avoir commis ce crime contre la sĂ©curitĂ© extĂ©rieure de lâĂtat, il est Ă©galement dĂ©chu Ă vie de ses droits civiques et politiques. La cour prĂ©cise avoir toutefois tenu compte des circonstances attĂ©nuantes â il nâa pas agi par appĂąt du gain â et de son comportement mĂ©ritoire durant la PremiĂšre Guerre mondiale. LâabbĂ© nâest pas non plus poursuivi pour le cas prĂ©sumĂ© de dĂ©lation ».
Le 28 fĂ©vrier 1948, Wallez comparaĂźt en appel. La peine est alourdie dâun an de prison supplĂ©mentaire. Il retourne Ă la maison de repos. Le dimanche 25 avril, il y est arrĂȘtĂ© et ensuite emprisonnĂ©. Il est finalement relĂąchĂ© pour raison de santĂ©, admis dans un hĂŽpital et opĂ©rĂ©.
« Mais lâabbĂ© est tellement affaibli quâil ne pourra retourner chez les sĆurs de CharitĂ© du Beau-Vallon quâen septembre 1948. Il y sĂ©journera encore un peu plus de trois ans, mais assignĂ© Ă rĂ©sidence, avec interdiction dâaller se promener au-delĂ des murs du jardin de la maison de repos. Heureusement pour lui, lâabbĂ© y recevra rĂ©guliĂšrement la visite du couple Remi, toujours aussi prĂ©venant envers leur ancien directeur ».
« LâabbĂ© ne profita pas longtemps de sa libertĂ© retrouvĂ©e. Ses plus beaux moments de lâannĂ©e 1952, il les passa Ă CĂ©roux-Mousty, un petit village du Brabant wallon, oĂč Georges et Germaine Remi venaient dâacheter une villa spacieuse, entourĂ©e dâun grand jardin. Le couple lâinvita Ă sĂ©journer chez eux et le vieux mentor accepta avec grande joie lâhospitalitĂ© de ses anciens protĂ©gĂ©s. Mais aprĂšs environ trois mois, lâabbĂ© se vit obligĂ© de retourner au Beau-Vallon car il avait besoin de soins mĂ©dicaux intensifs. Les derniĂšres lettres quâil envoya par la suite Ă Georges et Germaine â missives signĂ©es âvotre vieux parrainâ â tĂ©moignĂšrent de son immense gratitude et de lâaffection quâil ressentait pour ce couple.
Le mercredi 24 septembre, lâabbĂ© Wallez dĂ©cĂ©dera Ă lâĂąge de 70 ans Ă la maison de repos de Beau-Vallon prĂšs de Namur, au terme dâune longe maladie. Quelques jours plus tard, il fut enterrĂ© dans son village natal de Hacquegnies prĂšs de Tournai. Les rues Ă©taient dĂ©sertes, seuls des membres de sa famille lâaccompagnaient, un Ă©tranger toutefois tint Ă aider les employĂ©s des pompes funĂšbres Ă porter le cercueil, câĂ©tait le pĂšre de Tintin et Milou » (Citation du tĂ©moignage Ă©crit de Georges Mariage, ami de Norbert Wallez, qui, lui aussi, aida Ă porter le cercueil de lâabbĂ©).
Hergé, recyclé par la Résistance
Au sein des notes de fin de chapitre, Marcel Wilmet met en avant le rĂŽle jouĂ© par les frĂšres Ugueux dans le recyclage de HergĂ© aprĂšs la guerre (3) : « En fait, le pĂšre spirituel de Tintin avait bel et bien deux bonnes connaissances â si pas amis â qui nâavaient pas trempĂ© dans la collaboration : les deux frĂšres Ugueux ! William, le dernier directeur du VingtiĂšme SiĂšcle que nous avons dĂ©jĂ souvent citĂ© dans cet ouvrage, et son frĂšre Pierre, qui, lui aussi, avait travaillĂ© Ă la rĂ©daction de ce quotidien et plus particuliĂšrement dans lâĂ©quipe du Petit âVingtiĂšmeâ. Les deux hommes avaient sympathisĂ© avec HergĂ© et lui Ă©taient restĂ©s trĂšs attachĂ©s, mĂȘme lorsquâil avait choisi de dessiner pour Le Soir volĂ©, alors quâeux avaient dĂ©cidĂ© de rejoindre la RĂ©sistance. AprĂšs la libĂ©ration, William Ugueux fut nommĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du tout nouveau ministĂšre de lâInformation. Sa tĂąche consistait Ă faire en sorte que la presse belge puisse redĂ©marrer comme avant la guerre et que tous ceux qui avaient mis leur plume au service de lâoccupant ne fassent plus partie des nouvelles rĂ©dactions. CâĂ©tait donc un homme de grande influence dans le monde de la presse et il eut accĂšs au dossier judiciaire que la SĂ©curitĂ© de lâĂtat avait constituĂ© contre les journalistes du Soir volĂ© et contre HergĂ©. En ce qui concernait ce dernier, Ugeux dĂ©clara aprĂšs lecture du dossier âRien de graveâ. Cet avis favorable suivi de sa recommandation en faveur de Georges Remi auprĂšs de son ancien grand patron Ă Londres, Walter Ganshof Van der Meersch, lâauditeur gĂ©nĂ©ral Ă la Cour militaire, et auprĂšs du bras droit de ce dernier, le substitut Vinçotte (Ă©galement un copain de Londres), qui Ă©tait en charge du dossier Le Soir, fut sans aucun doute Ă lâorigine du classement sans suite du dossier HergĂ©. William Ugueux ne sâen est dâailleurs pas cachĂ©. Des annĂ©es plus tard il dĂ©clara quâil Ă©tait intervenu personnellement en 1944 pour que âlâon nâembĂȘte plus HergĂ© pour sa collaboration au Soirâ ».
Lâouvrage est publiĂ© sous une couverture cartonnĂ©e et vendu au prix de 20 euros + les frais de port. Infos : m.wilmet@ART9experts.com
Notes
(1) https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1938_num_17_1_1249_t1_0319_0000_2
(2) https://www.persee.fr/doc/socco_1150-1944_2000_num_39_1_1801
(3) http://eurolibertes.com/histoire/herge-obtint-certificat-de-civisme/
Source : WILMET Marcel, LâabbĂ© Wallez, lâĂ©minence noire de Degrelle et HergĂ©, Art9experts, Dilbeek, 2018.
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