17 mai 2019

L’Europe…

Par Richard Dessens

Les récentes déclarations de Mme Merkel sur Emmanuel Macron, dans un quotidien allemand, à dix jours des élections européennes et donc d’une opportunité douteuse, ne manquent pas de sel : « Nos mentalités diffèrent sur certains aspects et dans une certaine mesure nous envisageons nos rôles différemment. (…)  Cela a toujours été le cas. Le président Macron n’est pas, après tout, le premier président français avec lequel je travaille ». (…) N’oubliez pas que nos deux pays ont des identités nationales différentes. »

Angela Merkel et Emmanuel Macron.

Angela Merkel et Emmanuel Macron.

  1. Macron est en effet le 4e président français que Mme Merkel pratique avec un certain recul à connotation condescendante. « Encore un de plus !» semble-t-elle dire.

Mais surtout le fait d’évoquer des différences de « mentalités » et d’ « identités nationales » est bien plus significatif et symbolique de véritables distorsions au sein plus globalement de l’Europe.

« Mentalité » est un terme qui englobe de lourdes conséquences : manière de voir les choses, d’approcher les problèmes, de concevoir l’avenir ; différences culturelles, sociétales, sur les priorités politiques, économiques et sociales aussi.

Toutes ces distinctions de « mentalités » amènent alors naturellement à évoquer des « identités nationales différentes », là on nous serine depuis 60 ans la belle entente du couple franco-allemand.

La séparation de corps précède d’habitude de peu le divorce et « les histoires d’amour finissent mal en général »… Surtout lorsque les intérêts majeurs de la superpuissance allemande en Europe se heurtent à l’arrogance de l’intelligence supérieure d’un président de start-up qui à défaut de langue de bois est un blanc-bec.

Surtout encore lorsque parler d’« identité nationale » est devenu presque pornographique dans la bouche du financier mondialiste, universaliste et cosmopolite Macron. Le même qui proclame d’ailleurs que la culture française n’existe pas ou que la France a commis des crimes contre l’humanité en Algérie. Les termes employés par Madame Merkel pourraient être ceux de l’AfD ou du Rassemblement National. Là est probablement le principal affront de Mme Merkel pour M. Macron.

Ce qui nous ramène au « splendide isolement » de M. Macron qu’il se plaît à cultiver tant son ego et sa suffisance sont surdimensionnés.

Mais c’est également tout le problème de l’Europe de Bruxelles qui est ainsi posé, car ces distinctions de mentalités et d’identités nationales sont projetables à toutes les nations et plus encore à tous les peuples européens. Et c’est bien ce qui dérange M. Macron et ses alliés. Ce qui devrait être leur richesse devient une tare et un empêchement à l’idéologie unificatrice de l’Union européenne au nom de l’économie et de la finance triomphantes.

Les différences au sein d’une même civilisation en façonnent la richesse et le dynamisme quand l’ultralibéralisme mondialiste a besoin d’unification de toutes les pensées. Voilà bien la différence fondamentale entre les « progressistes mondialistes » et les défenseurs des droits et des identités des peuples.

Un double problème complète la toile de fond des relations Merkel/Macron : c’est celui du Brexit pour lequel la bienveillance de Mme Merkel à l’égard de Theresa May agace profondément  Emmanuel Macron qui voudrait punir le Royaume Uni d’avoir osé quitter cette Union Européenne dont il est le partisan irrédentiste.

Oui, il faut punir et stigmatiser « pour l’exemple » le Royaume-Uni en espérant dissuader les Français d’avoir de telles velléités. L’Allemagne, elle, véritable patronne de l’Europe centrale et de l’est quoi qu’il advienne, n’est pas traumatisée par un départ du Royaume-Uni avec lequel elle continuera ses relations commerciales sans les prérequis idéologiques de M. Macron l’inflexible.

Décidément, Emmanuel Macron a bien des problèmes avec les femmes. Ni Theresa May, ni Angela Merkel ne trouvent grâce à ses yeux perçants et inquisiteurs. Et en plus le Royaume-Uni va élire ses 72 députés le 23 mai avec le Parti du Brexit résolument en tête, avec plus de 30 % d’intentions de vote, et contrairement à toute attente tant le Brexit a, paraît-il, ramené le Royaume-Uni au Moyen Âge. D’après Macron et ses féaux médiatiques. Les Britanniques doivent être masochistes pour persister et signer la situation de malheur désastreux annoncé par le Brexit.

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