5 novembre 2018

Les Casques blancs débarquent au Canada

Par Rémi Tremblay

Le Canada, pays progressiste et généreux, est ouvert à tous, des Tamouls du MV Sun Sea étant entrés illégalement en 2010, aux immigrants clandestins américains, en passant par les anciens combattants de l’État islamique. Tout le monde y a sa place, sauf les Québécois de souche qui remettent en question l’immigration, comme l’avait clairement hurlé Justin Trudeau en Montérégie lors d’un rassemblement libéral tenu en août dernier. Étant un pays si accueillant, il était clair que le Canada allait faire des pieds et des mains pour accueillir certains des 422 Syriens liés aux Casques blancs qui avaient été évacués des zones de combat par l’armée israélienne avant d’être transférés vers la Jordanie.

Dès la fin juillet, au lendemain de l’évacuation israélienne, le gouvernement de Justin Trudeau avait proposé d’accueillir certains de ces Casques blancs et leurs familles. C’est désormais chose faite, selon The Globe and Mail qui cite un responsable anonyme du gouvernement qui affirme qu’un groupe de Casques blancs est déjà arrivé au Canada et qu’un autre contingent est en route. Dans un communiqué soulignant « l’obligation morale » du Canada, les ministres libéraux Chrystia Freeland et Ahmed Hussen déclarèrent le 19 octobre qu’« en collaboration avec un groupe principal d’alliés internationaux, le Canada s’emploie à réinstaller un groupe de Casques blancs et de membres de leur famille qui ont dû fuir la Syrie, car ils étaient directement visés par le régime syrien et son allié, la Russie ».

Mais, on ajoute qu’« aucun détail ne sera divulgué concernant les dates d’arrivée ou les lieux de réinstallation ».

Nous n’aurons donc pas droit au grand tapis rouge et à toutes les cérémonies qui avaient entouré l’arrivée des premiers contingents de migrants syriens peu après l’accession de Trudeau au pouvoir.

Cette discrétion entourant la venue de ces Casques blancs suscite évidemment des questions sur la nature de cette organisation. Pourquoi le Canada reste-t-il si secret à propos de ce groupe qu’on qualifie habituellement d’« humanitaire » dans les grands médias de masse ?

Ce groupe fondé officiellement en 2013 par James Le Mesurier, qui fut officiellement décoré par la Grande-Bretagne depuis, s’appelle en fait la Défense civile syrienne. On le comprend, cet organisme qui se dit humanitaire et sans attache est financé par les pays occidentaux qui tentent depuis de renverser le gouvernement syrien de Bachar Al-Assad. Dans leur communiqué, Freeland et Hussen le disent d’ailleurs sans retenue, « le Canada a appuyé le travail accompli par les Casques blancs en leur permettant de gonfler leurs rangs, d’augmenter le nombre de bénévoles et de femmes formés ».

Le financement de cette ONG dépend d’ailleurs de ces états occidentaux qui ont payé et soulevé les forces antigouvernementales.

Cela explique peut-être pourquoi ces militants humanitaires et soi-disant apolitiques ont célébré la prise d’Idlib aux côtés des forces anti-gouvernementales en mars 2015 ou pourquoi, selon un article de Sputnik news datant du 23 mars dernier, ces derniers n’opèrent que dans les quartiers dominés par le groupe terroriste Front al-Nosra.

D’ailleurs, sur le site web du groupe qui clame avoir « sauvé plus de 114 431 vies », on lit de nombreuses accusations à l’encontre du gouvernement Assad qui projetterait notamment des « barils rouillés plein de clous et d’explosifs, du derrière des hélicoptères gouvernementaux ».

Mais comme le notait en 2016 Rachad Antonius, professeur de sociologie à Montréal, « cette organisation remplit surtout une fonction de relations publiques très importante, visant d’une part à justifier auprès du public l’appui à une intervention militaire américaine contre le gouvernement syrien, et d’autre part à délégitimer l’action humanitaire de l’ONU qui travaille dans toutes les zones en Syrie, incluant les zones sous contrôle gouvernemental ».

Voilà probablement pourquoi l’on pense à attribuer cette année, neuf ans après la remise du prix à Barak Obama, le Prix Nobel de la Paix à cette organisation.

L’analyse d’Antonius est partagée par le gouvernement russe qui affirmait en juillet que la principale mission de ces forces « pseudo-humanitaires » consistait à filmer « des mises en scène propagandistes, largement diffusées ensuite dans les médias occidentaux et sur internet ». Selon les autorités russes, les Casques blancs « opéraient exclusivement sur les territoires contrôlés par des radicaux islamistes, préparaient de véritables mises en scène, qui ont été ensuite utilisées comme prétexte pour avancer des accusations contre le gouvernement syrien ».

Même son de cloche chez le chef de la diplomatie syrienne, Walid al-Mouallem qui de passage à Moscou à la fin août disait de ce groupe : « Ce sont les services de renseignement britanniques qui sont derrière la création de pseudo-organisations telle que les Casques blancs, ce sont eux qui les financent et les dirigent. Ils étaient derrière l’organisation des scénarios montés de toutes pièces de recours aux armes chimiques et maintenant ils préparent une évolution similaire de la situation sur des armes chimiques à Idlib ».

Bref, pour le Canada, l’accueil des Casques blancs ressemble à une récompense pour le travail accompli par ce groupe pour défendre les intérêts occidentaux en Syrie, d’où « l’obligation morale » de les recevoir. Les citoyens eux n’auront pas le droit de savoir combien seront acceptés, ni dans quelles régions ils seront logés, cela relève du secret d’État.

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