16 novembre 2018

Brexit : le coup de poignard dans le dos des électeurs

Par Euro Libertes

par Olivier Bault.

La discussion a, paraît-il, été chaude mercredi lors de la réunion de Theresa May et de ses principaux ministres. Il a fallu cinq heures au Premier ministre britannique pour convaincre son gouvernement de soutenir le projet d’accord avec l’UE sur les conditions du Brexit. Selon le Telegraph, onze membres du gouvernement sur 28 se seraient prononcés contre, et l’on s’attendait jeudi matin à ce qu’au moins trois d’entre eux démissionnent dans les prochains jours. Le même journal cite les propos tenus par Sabine Weyand, qui seconde Michel Barnier dans les négociations sur la sortie du Royaume-Uni et qui, ayant connaissance du projet d’accord, aurait expliqué devant les ambassadeurs des 27 vendredi dernier que le maintien du Royaume-Uni dans l’union douanière sera la base de toute future négociation, que Londres devra continuer d’appliquer toutes les règles de l’UE et que l’Irlande du Nord serait encore plus étroitement liée à l’UE que le reste du Royaume-Uni.

Le projet d’accord entre le Royaume-Uni, publié hier soir, compte 585 pages, avec 118 articles, 3 protocoles et une série d’annexes. Peu de ceux qui le commentaient mercredi et jeudi l’avaient lu. Contrairement à Mme Weyand, ils se basaient principalement sur les fuites dans la presse. Des fuites qui semblaient toutefois se confirmer jeudi matin à mesure que les différents acteurs prenaient connaissance du texte.

État vassal ? État esclave ?

C’est ainsi qu’une période de transition s’appliquera entre la date de la sortie officielle du Royaume-Uni le 29 mars 2019 et le 31 décembre 2020. Pendant cette période, toutes les règles de l’UE continueront de s’appliquer au Royaume-Uni et un accord commercial devra avoir été négocié avant la fin de son expiration. Si ce n’est pas le cas, un panel constitué de représentants de l’UE et du Royaume-Uni ainsi que d’un arbitre indépendant décidera s’il faut prolonger la période de transition ou appliquer les clauses du « filet de sécurité », ou backstop en anglais. Ce « filet de sécurité » consistera à… maintenir le Royaume-Uni dans l’union douanière. En d’autres termes, les règles de l’UE continueront de s’appliquer chez nos voisins britanniques mais ceux-ci ne participeront plus à leur élaboration. C’est « la taxation sans la représentation », s’insurge Nigel Farage, l’ex-chef du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) qui faisait ainsi allusion aux revendications des anciennes colonies britanniques d’Amérique du Nord en révolte contre la métropole. Pour Jacob Rees-Mogg, le leader des députés conservateurs pro-Brexit à la Chambre des communes, le projet d’accord avec Bruxelles et les 27 transformera le Royaume-Uni non pas en Etat vassal mais en Etat esclave.

Outre les partisans du Brexit qui pourraient bien voter contre cet accord au parlement britannique, les neuf députés du parti unioniste nord-irlandais DUP, indispensables à la majorité de Theresa May, ne sont pas du tout contents du fait que leur province doit être encore plus imbriquée dans l’UE que le reste du Royaume-Uni. Ils craignent en effet que cela ne soit que le premier pas d’une partition destinée à réunifier l’Ulster avec la république d’Irlande.

Quant aux partisans de l’UE, notamment au Parti travailliste, ils pourraient de leur côté vouloir voter contre l’accord proposé par Theresa May et pour la défiance afin de forcer la tenue d’un nouveau référendum. On ne sait donc toujours pas s’il y aura le faux Brexit de Mme May, pas de Brexit du tout ou un Brexit « dur », sans accord.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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