18 octobre 2017

Brèves d’Europe octobre 2017 (02)

Par Patrick Parment

 

Union européenne. Le président de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Pedro Agramunt, a démissionné le 6 octobre. Il était mis en cause pour des soupçons de corruption et une rencontre avec le président syrien, Bachar Al-Assad, à Damas.

Le sénateur conservateur de 66 ans présidait depuis 2016 cette assemblée dénuée de pouvoirs législatifs et chargée de débattre des droits de l’homme ou de la lutte contre la corruption.

C’était l’affluence des grands jours à Bruxelles pour près de quatre heures de débats sur le glyphosate dont Monsanto, absent des débats, est le principal fournisseur. L’Union européenne doit décider avant la fin de l’année de renouveler ou pas, pour dix ans, l’autorisation de l’herbicide le plus utilisé au monde.

L’agence de sécurité alimentaire (Efsa) et l’agence des produits chimiques (Echa) maintiennent pourtant leurs évaluations : à leurs yeux, le glyphosate n’est pas cancérigène. Le débat n’est, semble-t-il, pas clos, mais son interdiction poserait de gros problèmes aux agriculteurs qui en font l’usage et qui sont majoritaires pas seulement sur le territoire français.

Espagne. Une semaine après le référendum d’autodétermination interdit qui a déclenché une crise politique sans précédent en Espagne, des centaines de milliers d’Espagnols de Catalogne et d’ailleurs, partisans de l’unité, ont envahi dimanche 8 octobre les rues de Barcelone pour manifester leur hostilité à l’indépendance de la région.

Le Premier ministre, Mariano Rajoy, de son côté a brandi la menace d’une suspension de l’autonomie de la région, une mesure jamais appliquée dans cette monarchie parlementaire extrêmement décentralisée, qui pourrait aussi provoquer des troubles en Catalogne.

Carl Puigdemont lève le pied et demande au Parlement catalan un mandat pour déclarer l’indépendance de la Catalogne après un dialogue avec Madrid qui pourrait durer des semaines. Il sait que sa proclamation d’indépendance est un délit de rébellion qualifié et qu’il risque l’arrestation immédiate par les forces de l’ordre espagnoles. D’autant que Madrid ne semble guère disposé à négocier ayant compris que c’est l’extrême gauche qui pousse au crime.

Angleterre. Après la prestation désastreuse de Theresa May en clôture du congrès tory, à Manchester, une rébellion est lancée pour la pousser dehors. « Il y a pas mal de gens qui pensent sérieusement qu’elle doit démissionner, renchérit Ed Vaizey, ancien ministre de David Cameron. Le congrès a été une occasion manquée de relancer le parti et le pays en lui donnant une direction claire ». Cinq anciens ministres figureraient parmi les comploteurs.

Selon l’Office national des statistiques du Royaume-Uni – l’ONS – le nombre de femmes s’affichant comme bisexuelles a presque doublé en cinq ans. Leur nombre est passé de 142 000 en 2012 à 236 000 en 2016, une augmentation importante à laquelle correspond une augmentation moins rapide, mais réelle, chez les hommes.

Norvège. Les jurys du prix Nobel ont attribué celui de la Paix à l’Ican, la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires. Ce collectif d’ONG a ratifié un traité d’interdiction des armes nucléaires… que n’ont pas signé les pays dotés d’une telle arme. Les spécialistes considèrent d’ailleurs ce combat comme contre-productif.

Allemagne. La chancelière Angela Merkel a confirmé que des discussions seront menées avec les libéraux et les écologistes pour former une nouvelle coalition de gouvernement. Une configuration inédite en Allemagne.

Angela Merkel a accepté pour la première fois un objectif de plafonnement annuel du nombre de réfugiés acceptés en Allemagne, cédant à la pression de sa famille politique conservatrice qui réclamait un durcissement après les récentes élections législatives. Soit 200 000 immigrés par an, ce qui est une pure folie ou plutôt un suicide.

45 % des enseignants allemands ont plus de 50 ans. En France, c’est 29 %.

Autriche. Les élections législatives du dimanche 15 octobre ont été entièrement marquées par le problème de l’islam au sein de la société autrichienne. Hier, monopole d’une prétendue extrême droite, le sujet a basculé dans le camp conservateur et plus particulièrement dans celui des troupes de Sebastian Kurz donné grand vainqueur de ces élections.

  1. Kurz entend fermer les lieux qui posent problème. Il veut réduire les allocations dont bénéficient les étrangers, alors que les prestations sociales de l’Autriche, parmi les plus généreuses d’Europe, sont en augmentation.

Il accuse aussi la mairie sociale-démocrate de Vienne, où un habitant sur deux est né hors des frontières ou a un parent né à l’étranger, d’avoir créé de toutes pièces un problème d’intégration. Une étude est en cours pour mieux cerner ces structures, dont aucune ne dépend officiellement de l’IGGÖ, la principale organisation représentant les musulmans d’Autriche.

Vous avez aimé cet article ?

EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Partager :