29 mars 2020

L’impréparation générale de la puissance publique

Par Olivier Pichon

Voilà encore une occasion manquée pour le président de se taire. L’opinion ne manquera pas de lui retourner la phrase et, à dire vrai, c’est bien à lui qu’il faut adresser le reproche. Qu’on se souvienne ! Frontière : « Le virus n’a pas de frontière », mais le porteur si, « comportements irresponsables des Français », absence de dépistage de masse, stocks de masques défaillants, dénonciation inappropriée du repli nationaliste, langage guerrier à la limite du ridicule attestant qu’il prend les Français pour des enfants ou des demeurés et, « en même temps », impéritie dans les territoires perdus de la République, bref une impréparation générale de la puissance publique qui engage la responsabilité du chef de l’État.

Vue de la station de métro Denfert-Rochereau déserte lors du confinement COVID-19, mars 2020.

Vue de la station de métro Denfert-Rochereau déserte lors du confinement COVID-19, mars 2020.

Au surplus l’analyse de cette crise de l’État traduit un double aspect, la France est un pays libéral-étatiste, tous les inconvénients du libéralisme, flux tendus, absence de stocks sanitaires d’une part et, d’autre part, tous les inconvénients de la bureaucratie centralisatrice des hommes politiques et des hauts fonctionnaires monopolistiques. Sachant mieux que quiconque ce qui est bon pour le Français, combattant les solutions thérapeutiques qui ne sont pas sous contrôle d’état, imposant la solution d’un strict confinement.

Fustigeant ses ministres (à qui pense-t-il ?) sur les carences face à la crise sanitaire, il les aura d’abord tous inquiétés, ce qui est la meilleure façon de faire l’unanimité contre lui. C’est le prix qu’il paye pour sa logorrhée perpétuelle, et sa dépendance, depuis le début de son mandat, à la seule loi de la communication.

Aussi bien, s’était-il félicité le 12 février de l’amateurisme de ses ministres ou des députés « En marcheurs », comprenez je suis comme vous donc : « Soyez fiers d’être des amateurs ». Sous-entendu, nous ne sommes pas des politiciens professionnels, nous sommes le « nouveau monde ». Mais ici, sa critique justifiée de la classe politique, l’aveugle sur la grandeur de la politique et le tragique de l’histoire, on peut être un professionnel de la politique et avoir le sens du bien commun, le sens de l’État et l’intuition profonde du destin de son pays. Ce n’est pas son cas. Notre histoire compte, assez rarement il est vrai, des hommes qui savent transcender le présent, on pense à Clémenceau, Tardieu bien oublié aujourd’hui, De Gaulle et d’autres encore.

Emmanuel Macron plaisantant sur le procès en amateurisme qui, régulièrement, s’abat sur la tête des députés de La République en marche, nous fait penser à ces dictateurs qui régulièrement incriminent leurs collaborateurs pour mieux se dédouaner de leurs propres manquements quand les maux s’abattent sur le pays. Comportement qui fait penser à une république bananière mais aussi aux purges staliniennes ou celles d’un Ceausescu.

Certes, nous n’en sommes pas encore à la purge radicale, le goulag n’est que médiatique et les commissaires politiques ne sont que les journalistes (le « Moulag » comme dit finement Jean-Yves Le Gallou), mais le président ferait bien de se souvenir qu’il est inévitablement solidaire de ceux qu’il fustige et qu’après la crise ce n’est pas lui mais les Français qui sauront se souvenir de celui qui n’a pas été à la hauteur.

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