26 avril 2018

Nouvelle École anticipe l’anniversaire de Charles Maurras

Par Georges Feltin-Tracol

Il y a 150 ans, ce 20 avril 1868 naissait à Martigues un homme qui fait toujours trembler les bases de la République des Lettres et de la République elle-même : Charles Maurras. La démission de dix membres sur douze du Haut Comité aux commémorations et l’arrêt définitif du Livre des commémorations nationales qui comportait cette année un beau texte de l’universitaire Olivier Dard prouvent que l’auteur du Chemin du Paradis continue à déranger. Tant mieux !

Dans sa livraison annuelle de 2017, la revue Nouvelle École anticipa l’anniversaire par un riche dossier sur Charles Maurras. Ce numéro 66 fait déjà date par l’ampleur des contributions réunies. Outre une impressionnante bibliographie réactualisée rédigée par Alain de Benoist, le directeur de la revue examine aussi « Maurras et le romantisme », un sujet ô combien passionnant quand on sait que le théoricien de l’Action Française réprouvait ce courant littéraire trop sentimental à son goût. Rémi Soulié insiste sur sa jeunesse fédéraliste et félibre. Michel Lhomme traite de son influence en Amérique latine. Francis Mourry étudie l’apport du positivisme dans la théorie maurrassienne et revient sur Pierre Boutang, son principal héritier. Baptiste Rappin établit une courte et très stimulante comparaison entre deux « infréquentables » à l’heure de l’indignation permanente des « Bo-bo » féminisés, Maurras et Heidegger, tous deux grands admirateurs de l’Antiquité grecque. Si Axel Tisserand décrit les relations entre Maurras et l’abbé Penon, Martin Motte insiste, pour sa part, sur Kiel et Tanger, l’ouvrage géopolitique méconnu de Maurras quand bien même Georges Pompidou en cita quelques extraits lors d’une allocution à Sciences Po-Paris en 1972.

On y trouve enfin un entretien avec Gérard Leclerc. L’auteur royaliste, éditorialiste à France catholique et chroniqueur à Radio Notre-Dame, a participé à la scission de « gauche » de la Restauration nationale en compagnie de Bertrand Renouvin pour former une Nouvelle Action française ensuite devenue la Nouvelle Action royaliste. Cet entretien est un événement. En 1975, dans Le Désordre établi, Bertrand Renouvin s’attaquait à Jean Royer, au formidable Jean Cau, au prophétique Camp des Saints de Jean Raspail et à la revue… Nouvelle École !

Auteur un an plus tôt d’un très remarquable essai, Un autre Maurras, Gérard Leclerc a raison de rappeler que L’avenir de l’Intelligence demeure un « livre percutant […] une charge contre les forces d’argent qui dominent la société dans les démocraties modernes et un appel à l’alliance des forces de l’esprit et de la politique contre la « tyrannie économique » (pp. 89 – 90) ». On attend d’ailleurs la réédition prochaine de ce maître ouvrage. Regrettons en revanche que ne soit qu’effleurée la conception maurrassienne de l’« Union latine », ce projet européen alternatif cohérent.

Ne gâchons cependant pas notre plaisir. Maurras dans Nouvelle École, ça a quand même plus de gueule qu’une pseudo-célébration gueusarde prononcée par un ministricule quelconque !

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