17 juin 2022

Royaume-uni : premier envoi de « migrants » au Rwanda bloqué par la CEDH

Par article conseillé par EuroLibertés

Par Olivier Bault.

Comme l’avait prévu Nigel Farage, l’homme à l’origine du Brexit, le processus de relocalisation des immigrants illégaux au Rwanda n’a pas passé l’épreuve de la Cour européenne des droits de l’homme (voir « Destination Rwanda pour les migrants qui traversent la Manche » dans Présent du 20 avril). Espérons donc pour le Royaume-Uni que la décision prise mardi par les juges de Strasbourg incitera Boris Johnson à revoir sa copie et à soustraire le pays à leur juridiction, puisque la sortie de l’UE rend cela possible.

Les tribunaux anglais avaient rejeté tous les recours des défenseurs de l’immigration illégale, même si ces recours leur avaient tout de même permis de soustraire la majeure partie des immigrants illégaux à ce premier vol qui devait inaugurer une politique à l’australienne du Royaume-Uni. Après le verdict de la Cour suprême britannique mardi, il n’en restait plus que sept sur plus de cent trente à l’origine. Sept migrants qui devaient être transportés dans un Boeing 737 affrété tout spécialement pour un coût de 300 000 livres et qui attendait sur une base de la RAF. Mais, quelques heures après la décision en dernière instance de cette Cour suprême, la CEDH a ordonné la suspension de la procédure d’expulsion en attendant un examen du dossier sur le fond en juillet, ce qui, dans le meilleur des cas, retardera de plusieurs semaines les premières expulsions dont le but est de dissuader les candidats à la traversée illégale – et dangereuse – de la Manche. Dans le pire des cas, qui est aussi le plus probable, les juges de Strasbourg voudront interdire l’envoi des immigrants illégaux au Rwanda pour la durée de l’examen de leur demande d’asile.

Priti Patel, ministre de l’Intérieur, s’est dite « déçue » et « très surprise » de l’intervention de la CEDH à l’encontre des jugements des différentes instances judiciaires britanniques, mais elle a aussi assuré qu’elle n’était pas « dissuadée de faire ce qu’il faut » et que « la préparation du prochain vol commence dès maintenant ». Mardi, le Premier ministre Boris Johnson, qui bénéficie sur ce dossier du soutien d’une vaste majorité du Parti conservateur, a affirmé qu’il était prêt à changer les lois s’il le fallait et a laissé la porte ouverte à une éventuelle dénonciation par le Royaume-Uni de la Convention européenne des droits de l’homme. Pendant cette même journée de mardi, quelque 400 « migrants » ont traversé illégalement la Manche depuis la France, portant le total depuis le début de l’année à plus de 10 500, soit deux fois plus que pour la même période de 2021. L’année dernière, il y avait eu 28 000 traversées illégales de janvier à décembre contre 8 400 en 2020.

Face aux assertions diffamatoires – souvent imprégnées de préjugés racistes inconscients typiques d’une certaine gauche – formulées contre son pays par les défenseurs du droit à l’immigration illégale, le haut commissionnaire pour le Rwanda au Royaume-Uni s’est fendu d’un article dans le Telegraph, dans lequel il explique que cet État d’Afrique de l’Est abrite déjà plus de 130 000 réfugiés arrivés des pays voisins et également des réfugiés afghans arrivés après la victoire des talibans, avec même un pensionnat de filles qui leur est dédié. Rappelons aussi de notre côté que le Rwanda a accueilli des « migrants » évacués de Libye par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans le cadre d’un plan mis en place avec… l’Union européenne.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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